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Politique Publié le vendredi 19 février 2010 | Notre Voie

Suite à la dissolution du gouvernement et de la CEI - La DNC de Gbagbo condamne les actes de vandalisme du RHDP

La direction nationale de campagne (DNC) du Président Laurent Gbagbo a condamné hier au cours d’une conférence de presse à son quartier général sis à la 7ème tranche, «les appels à la désobéissance civile et les actes de sabotage orchestrés depuis lors (la dissolution du gouvernement et de la CEI, Ndlr) par le RHDP». En effet, dans une déclaration lue par M. Voho Sahi Alphonse, directeur de cabinet du DNC Malick Issa Coulibaly, lui-même présent et entouré de MM. Sokouri Bohui, Demba Traoré, respectivement directeur national de campagne adjoint chargé des DDC et des opérations électorales et DNC adjoint chargé de la communication et des NTIC et de Mme Touré Roumaine, DNCA chargé des questions juridiques, la direction de campagne de Laurent Gbagbo estime que «pris en flagrant délit de fraude sur la liste électorale, à travers une opération illégale menée par son représentant à la tête de la Commission électorale indépendante (CEI), Monsieur Beugré Mambé, le PDCI de Henri Konan Bédié, le RDR d’Allassane Ouattara et les autres partis regroupés au sein du RHDP, veulent noyer le poisson». En effet, le 12 février dernier le Chef de l’Etat Laurent Gbagbo a décidé de dissoudre la CEI et le gouvernement. Depuis lors, partout à travers le pays, à l’appel de l’opposition, on assiste à Bocanda, Abengourou, Tiébissou, à Didiévi, à Marcory à Abidjan, à des actes de sabotage qui consiste en des manifestations de rue de militants de l’opposition avec barrages de pneus brûlés et en des casses de bus de transport public appartenant à la compagnie de transport public Sotra. Hier à Dimbokro, le siège départemental de la campagne du président Gbagbo a été mis à sac et à Bondoukou, c’est le siège du conseil général qui été brûlé. Pour La Majorité présidentielle, cette réaction de l’opposition aux décisions «à la fois légitimes et opportunes et de nature à accélérer le processus électoral (…) qui était dans l’impasse» du président de la République, est une manière de «divertir l’opinion publique nationale et internationale pour la détourner du seul et vrai débat qu’il faut mener, suite à la découverte d’une manipulation frauduleuse de la liste électorale». En outre, la DNC de Laurent Gbagbo estime que les décisions prises «sont légitimes car, (…) les circonstances ayant autorisé le recours à l’article 48 de la Constitution demeurent». Selon l’équipe dirigée par Malick Coulibaly, la seule question qui vaille la peine d’être posée est de savoir : «peut-on avoir une liste électorale fiable quand les personnes chargées de l’établir ne sont pas elles-mêmes fiables ?» «Au lieu de répondre à cette question, le RHDP prend l’effet pour la cause en prétextant des décisions prises par le président de la République pour créer inutilement la tension dans le pays», a lu Voho Sahi. Par ailleurs, la direction de campagne de la majorité présidentielle à félicité «le premier ministre Guillaume Soro qui a compris, selon elle, les enjeux des décisions prises par le président de la République et s’est engagé à les mettre en œuvre. Elle se félicite, poursuit la déclaration lue par Voho Sahi, du soutien des Forces Nouvelles à leur secrétaire général, dans cette phase importante du processus de paix». Aux Ivoiriens, la DNC de Laurent Gbagbo leur demande de faire «confiance au président de la République qui a toujours su régler les crises que notre pays a connues, et qui a su trouver en l’Accord politique de Ouagadougou, un instrument pour sortir la Côte d’Ivoire de la crise ». Entrée au gouvernement du RHDP Interrogé sur les hypothèques posées par le RHDP pour entrer au gouvernement, la DNC de Laurent Gbagbo par la voix de Voho Sahi, note une contradiction dans l’attitude des houphouëtistes. «A partir du moment où ils ont proclamé qu’ils ne reconnaissaient pas le président Laurent Gbagbo comme chef d’Etat, nous nous demandons comment ils entendent traduire cette déclaration dans les faits. Parce qu’à partir du moment où l’on déclare dans un pays qu’on ne reconnaît pas le chef de l’Etat du pays, la conclusion ne devrait pas être de dire qu’on ne rentre pas dans son gouvernement». Pour lui, c’est une autre contradiction du RHDP qui selon lui, donne dans la surenchère. Pour Sokouri Bohui, la place d’une opposition dans un pays «ce n’est pas dans un gouvernement». A l’en croire, on en est là à cause de la radicalité du RHDP : «(…) Mambé a reconnu les faits mais n’a pas tiré les conséquences. Le Premier ministre lui a demandé de démissionner, il a refusé. Le président Blaise Compaoré lui a demandé la même chose, il n’a pas voulu entendre raison. Devant son refus que doit-on faire ?» C’est donc pour sortir de l’impasse, selon lui que le chef de l’Etat a pris ces mesures. Concernant la question de la CEI, Malick Coulibaly a fait observer, suite à une question d’un journaliste que sur 31 membres que comptait la «défunte CEI», la majorité présidentielle en comptait que 6. Cela revient à dire, à l’en croire qu’il y avait 25 membres qui n’étaient pas favorables au président. «Je veux savoir dans quel pays un président en exercice va à des élections et confie l’organisation de ces élections à la structure qui ne lui ait pas favorable», s’interroge le DNC. Pour lui, cela dénote de la bonne foi du président Gbagbo qui veut qu’on aille à la paix. Pour lui donc, la «défunte CEI» avait une très grande indépendence. Ce qui à fait dire au DNCA Sokouri Bohui que «nous sommes le seul pays au monde où le parti au pouvoir se bat pour des élections transparentes alors qu’ailleurs, c’est l’opposition qui le fait». Abordant la question des 429000 personnes que «Mambé a tenté d’inscrire frauduleusement sur la liste électorale», le DNC a permis à M. Demba Traoré d’expliquer à la presse les techniques de fraudes élaborées par Mambé et son équipe pour répartir les 429000 personnes à travers le territoire national (voir encadré). De même, Mme Touré Roumaine a levé les équivoques sur les «prétendues radiations des gens du nord par le camp présidentiel» (voir encadré). En tout étant de cause, selon Malick Coulibaly, sur la base des répartitions faites en 2000, 60% de la population étaient dans les zones favorables au président Laurent Gbagbo contre 40% dans les zones favorables à l’opposition. «Avec tout le travail que nous avons fait, il est sûr que les choses ont d’avantage évolué en notre faveur», s’est rassuré le DNC. «Ne tombons pas, poursuit-il, dans le piège qui consiste à confondre les conséquences et la cause ; la cause, c’est la fraude de Mambé et la conséquence, c’est la dissolution de la CEI et du gouvernement. L’article 48, c’est exactement l’art 10 de la 1ère République sous Bédié». Coulibaly Zié Oumar
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