Spirale de violence à travers le pays : Le RHDP donne un avant goût des troubles postélectoraux.

A l’appel du président du directoire du RHDP la coalition Pdci, Rdr, Udpci et Mfa terrorise les Ivoiriens depuis des semaines. Des signes avant coureurs…

Le pire est à venir. Car tout nous fait croire que ces Houphouétistes que nous voyons-là ne sont pas du tout disposés à reconnaître leur défaite, quand Laurent Gbagbo, que tous les sondages donnent favoris, les battra dans les urnes à l’issue du processus actuel. Que les puristes aillent déjà chercher leurs fairplays ailleurs.

Si pour un fraudeur…

Les leaders du Rhdp conduits par l’ancien chef d’Etat ivoirien Aimé Henri Konan Bédié, ont fait la gorge chaude quand Laurent Gbagbo a mis sur la place publique la technologie électorale que Beugré Mambé était en train d’élaborer dans les couloirs de la Commission électorale indépendante CEI). Il avait été pris la main dans le sac. Mais, malgré cela, pendant que tous ceux qui ont un brin d’honneur à défendre criaient au loup, scandant « Mambé dehors !!! », comme un seul homme, Bédié et ses amis s’érigeaient en bouclier humain autour du président de la CEI qui avait encore dans ses mains les Cd... Le mentor du Rdr, Alassane Dramane Ouattara, est allé jusqu’à dire que Beugré Mambé a fait du bon travail. Mais de quel bon travail parlait-il, puisque l’homme a même reconnu qu’il y a eu dysfonctionnement (?) sous lui et a présenté des excuses. Qu’à cela tienne. Comme de vrais avocats du diable, HKB et ses frères Houphouétistes ont multiplié les initiatives néfastes avec à la clé l’appelé à l’insurrection lancé le samedi 13 février 2010 au siège du Pdci par Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp. Pour « chasser M. Gbagbo », parce qu’il a usé de l’article 48 pour démêler l’écheveau Beugré Mambé et mettre un terme à cette crise née dans la crise. Depuis lors, les Houphouétistes brûlent la Côte d’Ivoire sans remord. Ils cassent et incendient des palais de justice, des sous préfectures, des biens publics et privés. Alors que le processus électoral n’est pas terminé, qu’on n’a même pas confectionné la liste définitive, ni élu le président de la République ; alors que tous les candidats gardent encore intactes leurs chances de l’emporter, les Houphouétistes sont frénétiques. Ils ont perdu leur sang froid et se comportent en guérilleros. Pourquoi ?

Qu’adviendra-t-il quand ils perdront… ?

Qu’on ne s’y trompe pas. La frénésie actuelle des Houphouétistes, leur vandalisme gratuit qui menace la paix et la cohésion sociales participent de la répétition générale de la spirale de violence qui va s’abattre sur la Côte d’Ivoire à l’annonce de la victoire de Laurent Gbagbo à la prochaine présidentielle. Comme ils savent bien le faire, les adversaires politiques de Laurent Gbagbo iront chercher leur pouvoir dans la rue. Avec tout ce que cela comporte et suppose. Tout ce qui passe actuellement s’assimile à une sorte de veillée d’armes, un test en prélude au chaos postélectoral. Car, si pour la dissolution d’une Commission électorale truffée de fraudeurs notoires, les Houphouétistes brûlent la Côte d’Ivoire, Dieu seul sait ce qu’ils feront lorsqu’on leur annoncera que Laurent Gbagbo vient d’être reconduit à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire par les Ivoiriens pour terminer son ambitieux programme. Que les incrédules se souviennent, Djédjé Mady avait juré de ne jamais apporter sa caution à toute activité visant l’intégrité physique de Laurent Gbagbo, son frère, quoi que cela puisse lui coûter. En lançant donc ses chiens de guerre contre le chef de l’Etat pour un fraudeur pris en flagrant délit de tricherie, Djédjé Mady n’est-il pas en train d’envoyer un message codé à Gbagbo quant aux jours d’Eté sans soleil qui attendent ce dernier au bout du processus?

Barthélemy Téhin