Le Niger a connu hier le quatrième coup d’Etat de son histoire. Cette fois, c’est le président Mamadou Tandja qui en a fait les frais. L’armée a désormais le contrôle du pays en main. Le palais présidentiel a été attaqué dans l’après-midi où il y a plusieurs soldats tués et de nombreux blessés. Le président Tandja, 71 ans, et son aide de camp seraient retenus dans la garnison de Tondibia, située à une vingtaine de kilomètres de la capitale. Les militaires par la voix de leur porte-parole, le Colonel Abdoul Karim, ont suspendu la constitution et dissout toutes les institutions. Ils ont lancé un appel au calme à la population nigérienne avant de rassurer la communauté internationale. La situation reste cependant confuse puisque le chef de cette mutinerie n’est pas encore connu. Selon l’AFP, plusieurs ministres seraient quant à eux retenus dans les locaux du Conseil supérieur de la communication, près du palais présidentiel. Des informations en provenance du Niger font état de l’instauration d’un couvre feu jusqu’à 06 heures du matin. Après dix ans de pouvoir, M. Tandja avait dissout l'année dernière, le Parlement et la Cour constitutionnelle et obtenu une prolongation controversée de son mandat pour au moins trois ans à l'issue d'un référendum en août. Cette situation a été qualifiée de coup d’Etat constitutionnel par l’opposition. Depuis hier donc, le président Tandja a été renversé. Après lui, à qui sera le tour en Afrique ?
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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