Laurent Gbagbo et Guillaume Soro prévoient de publier la liste du nouveau gouvernement très bientôt. C’est depuis le lundi dernier, 15 février que, ce nième gouvernement depuis l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir en 2000, devrait être connu des Ivoiriens. Malheureusement, les choses tardent et les Ivoiriens s’impatientent. La raison de ce blocage s’explique du fait que depuis le déclenchement de la crise en Côte d’Ivoire en 2002, Laurent Gbagbo n’a pu obtenir un gouvernement digne de ce nom. A vrai dire, il n’a pas gouverné, ce sont plusieurs gouvernements bizarres qu’il a dirigés. De Seydou Diarra à Soro Guillaume, Laurent Gbagbo a connu plusieurs gouvernements avec certains ministres extraordinaires. Laurent Gbagbo a même gouverné ce pays avec des ministres qui n’ont jamais assisté à un Conseil de ministre ou des ministres qui, dans leur cabinet n’avaient aucun document sur leur bureau ou encore, des ministres qui, ne savaient même pas exactement de quoi devait s’occuper leur département. En tout cas, Laurent Gbagbo a dirigé des gouvernements « wouya-wouya ». Certains observateurs de la scène politique ivoirienne ont même qualifié les gouvernements de Laurent Gbagbo de gouvernement « N’zassa » c’est-à-dire, le gouvernement où se retrouvent plusieurs sensibilités. C’est pour la première fois dans ce pays qu’un président de la république qui se dit légalement élu, se retrouve dans cette situation. C’est-à-dire qu’il dirige le pays avec tous les partis politiques et même avec ceux qui ont pris les armes contre lui. Aujourd’hui encore, avec cette décision de Laurent Gbagbo que l’opposition qualifie d’anti-démocratique, chaque camp a durci le ton. Soro Guillaume et Laurent Gbagbo ont donc du mal à « accoucher » cet autre nouveau gouvernement qui crée un suspense au sein du peuple ivoirien. Jusqu’à ce jour, personne n’est situé sur les probables entrants et les probables sortants. Personne ne sait rien sur ce qui se trame. De Seydou Diarra à Soro Guillaume, en passant par Charles Konan Banny, le Woody de Mama n’a-t-il pas épuisé toutes ses cartes ? Quels hommes de valeur aura-t-il pour ce gouvernement qui certainement ne sera pas le dernier avant qu’il ne se décide d’aller aux élections ? La conclusion qu’on peut tirer de cette situation, c’est que la Côte d’Ivoire, une fois de plus court droit vers un autre gouvernement « wouya-wouya ». Tout cela, par la simple faute de la seule et unique personne de Laurent Gbagbo qui refuse d’aller aux élections, malgré le délai fixé par le CPC.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick