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Politique Publié le samedi 20 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Bureau Politique du RHDP, hier / Alassane Ouattara à Gbagbo : “Koudou, tu as intérêt à démissionner !”

Le président du Rdr, à l'instar des autres leaders du Rhdp, s'est largement expliqué sur la crise. Alassane Ouattara, à cette occasion, n'a pas porté de gant pour qualifier ce qui arrive au peuple ivoirien. Ainsi donc pour sauver ce qui reste encore à sauver de ce pays, le Premier ministre de Félix Houphouët Boigny a poliment demandé à Koudou Gbagbo de démissionner. Parce que l'ex-chef de l'Etat a violé, sur toute la ligne la constitution et tous les accords signés. Alassane Ouattara visiblement choqué par cette situation qui pue la mauvaise foi a déclaré : "J'ai le sentiment que le chef de l'Etat et ses ministres ne maîtrisent pas la constitution et ils ne connaissent pas la constitution. Et surtout, ils ne lisent pas les accords et en réalité, les accords ne sont pas respectés". Le mentor du Rdr en veut pour preuve les accords de Pretoria qui, par ignorance, ont été mis à l'écart par le refondateur en chef lors de la dissolution de la CEI et du gouvernement. Et sur cet autre manquement grave, Alassane Ouattara d'instruire le camp présidentiel en ces termes : "Dans l'accord de Pretoria qui a autorisé le chef de l'Etat après la réunion d'Accra à utiliser l'article 48, donc s'il s'avèrerait nécessaire d'avoir de nouveaux recours aux dispositions de l'article 48 de la constitution, il faudrait en discuter avec la médiation et les autres signataires". Or c'est ce qui n'a pas été fait selon le président du Rdr qui a ajouté, "Le chef de l'Etat n'a discuté ni avec moi ni avec le président Henri Konan Bédié . Donc de mon point de vue, les décisions prises par cet article 48 sont nulles et de nul effet. Parce que la Commission est une institution constitutionnelle qui a été mise en place avec un haut représentant chargé des élections, M. Montéro, qui a fait l'objet de dispositions spécifiques du Conseil de sécurité, bien sûr, appuyant l'accord de Pretoria". Au regard donc de ce qui précède, Ado, comme ses militants l'appellent affectueusement, a lancé : "Nous n'avons pas été informés, nous n'allons pas accepter cette dissolution. Les décisions du chef de l'Etat sont arbitraires, injustifiées et inacceptables". Pour lui donc et il l'a dit haut et fort, ces mesures de Koudou Gbagbo s'exposent aux sanctions des Nations Unies et cela, poursuit-il, conformément à la résolution N° 1893 -2009 du 27 octobre 2009 en ses articles 6 et 7. "J'en appelle à la communauté internationale et notamment au Conseil de sécurité des Nations Unies. Qu'ils cessent de nous donner des résolutions qu'ils n'appliquent pas." Concernant la CEI, Alassane Ouattara a fait savoir que le chef de l'Etat a pris cette décision parce que le contentieux était à son terme. "Elle est préméditée", a-t-il dit avant d'ajouter encore : "Gbagbo a chaud. Gbagbo sait qu'il ne peut pas gagner, il sait qu'il sera 3ème ou 4ème à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle .Voilà la vérité. Voici pourquoi, il a pris ces décisions". Sur la dissolution du gouvernement, il s'est dit choqué par ce qui est arrivé. "Quand on nous dit que le gouvernement sera réduit, c'est encore une blague. Mais à supposer qu'il soit réduit, cela veut dire que l'on passe de 33 ministères à 25. Il faut donc regrouper les ministères et quand on regroupe des ministères, cela veut dire qu'il faut les restructurer, il faut aller en conseil de gouvernement, en conseil des ministres, ensuite il faut signer les décrets. Vous pensez que tout cela est fait en deux (02) mois ?" s'est interrogé Alassane Ouattara qui a soutenu que c'est une manœuvre pour sortir les ministres Rhdp du gouvernement. Il a par ailleurs rejeté du revers de la main l'argument selon lequel un ministre ne peut pas être en même temps candidat. "Et le chef de l'Etat, qu'est ce qu'il cherche à la tête de l'Etat ? Il devrait normalement sortir et venir se battre à armes égales avec les autres", a-t-il conseillé et conclu qu'à cette allure, il n'aura d'élection en 6 mois et même en un an .Le président du Rdr pour finir a demandé deux (02) choses. La première est la démission de Gbagbo. "Koudou, tu as intérêt à démissionner", a-t-il prévenu et la seconde chose, c'est l'annulation de la décision de la dissolution de la CEI. Les militants, quant à eux, ont été d'accord avec lui sur tous ces points.
DJE KM
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