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Politique Publié le samedi 20 février 2010 | Le Mandat

Propos recueillis

Ouattara Oumar (MFA) : « Le fruit est mûr… »

La Côte d’Ivoire est malade et je vais prescrire l’ordonnance. En 2005, le fruit était mûr et nous avons pensé qu’il tomberait de lui-même et il n’est pas tombé. Cette fois-ci, nous allons grimper à l’arbre pour cueillir le fruit. Le RHDP doit faire partir Laurent Gbagbo par tous les moyens. Il doit former son gouvernement ici et maintenant et s’il y a un besoin de compétence, je suis moi-même économiste et je peux être ministre de l’Economie.


Sadié Arsène (MFA) : « Les bramôgos ne veulent plus s’arrêter »

J’ai un message pour Aimé Henri Konan Bédié. Les bramagos me chargent de vous dire qu’ils sont déjà sur le front de la bataille et ils ne comptent plus s’arrêter. Il faut pousser Laurent Gbagbo à la démission et organiser les élections sans lui. Les jeunes ne veulent plus être des témoins passifs de la destruction de la Côte d’Ivoire pour Laurent Gbagbo. Nous demandons des mots d’ordre clairs.

Mme Anne Ouloto (RDR) : « Plus question de faire marche arrière »

Je voudrais vous féliciter chers présidents du RHDP, car Gbagbo nous a obligés à prendre ces décisions fermes. On ne peut pas plaisanter avec l’avenir d’un pays et on ne peut pas permettre qu’un pays soit confisqué par une minorité. Votre responsabilité est très grande face à l’avenir de notre pays. Au-delà des militants du RHDP, nombreux sont les ivoiriens qui vous regardent et qui jamais n’auraient admis que des personnalités comme Bédié, Ouattara, Anaky et Mabri soient à la tête du RHDP et restent muettes dans un silence complice pour accompagner la dictature de Laurent Gbagbo. La situation est extrêmement grave. Le mot d’ordre est largement suivi et vos militants peuvent compter avec vous. Alors que faire face à ce blocage ? Il n’est pas question d’entrer dans un quelconque gouvernement. Aussi, que très rapidement, la CEI soit rétablie dans ses droits pour avoir des élections. Il ne s’agit plus de faire marche arrière. Le sang versé des tués ne devrait pas resté impuni. C’est pourquoi, nous devons poursuivre et maintenir la pression afin que la CEI soit réinstallée.

M. Bandama Maurice : « La base renie ses leaders si ceux-ci ne la suit pas »

Le directoire du Rhdp a envoyé 15 missions dans le district d’Abidjan, à Grand-Bassam et à Dabou. C’est donc au nom des chefs de ces missions que je prends la parole pour rendre compte des préoccupations de nos militants sur le terrain. Tous les militants convergent sur un ou deux points. Tous les militants sur le terrain, chers présidents, attendent une chose, que Laurent Gbagbo parte du pouvoir. Ils attendent que vous disiez des choses claires, afin que de façon massive, à partir d’une date qui sera déterminée pour sur l’ensemble du territoire ivoirien, de façon collective et massive, les populations descendent dans la rue. Ils ont fait plus que la révolution française, lors de la prise de la bastille donc il faut tirer les conclusions. Alors, les bases ont pris le devant, lorsqu’elle prend le devant et que les leaders ne suivent pas, la base renie les leaders.

Ayéri Simone, Pdci-rda : « Donnez un mot d’ordre et Gbagbo partira »

Militantes et militants, il m’a été fait l’insigne de prendre la parole pour traduire le sentiment des délégués communaux et départementaux. A la suite du Pr Alphonse Djédjé Mady, nous pouvons dire que nous prenons acte de la déclaration du Rhdp et pour souvenir, les délégués communaux et départementaux, les jeunes et femmes du Pdci, apportent leur soutien à toutes les actions menées par le Rhdp. Les actions passées et les actions à venir. Nous voulons dire que l’heure est grave, l’heure est sérieuse, l’avenir de la Côte d’Ivoire se joue. Ensuite, nous voulons apporter tout notre soutien au directoire du Rhdp qui traduit le sentiment des présidents Henri Konan Bédié, Alassane Dramane Ouattara, Mabri Toikeusse et Anaky Kobena. Si donc Laurent Gbagbo annonce la dissolution de la Commission Electorale Indépendante et du gouvernement, les délégués départementaux et communaux disent qu’il n’est plus président de la République de Côte d’Ivoire dès cet instant. Et nous sommes d’accord avec le président du directoire du Rhdp pour dire que Laurent Gbagbo doit partir. Laurent Gbagbo doit partir. Oui, les délégués départementaux et communaux, les jeunes et les femmes du Pdci crient leur ras-le-bol et leur détermination à faire partir par tous les moyens Laurent Gbagbo et les refondateurs du pouvoir. Aussi, nous prions les membres du Rhdp d’ordonner et nous allons suivre. De dire et nous allons traduire par les actes, les différents mots d’ordre. Ordonnez donc, Messieurs les présidents pour ce que nous savons . Laurent Gbagbo doit partir. Oui, il partira qu’il le veuille ou pas.

Jean Michel Moulod, Pdci-rda : « La dictature de Laurent Gbagbo ne passera pas »

Je vais intervenir au conseil des élus du Pdci-rda. Depuis le vendredi 12 février, Laurent Gbagbo a décidé de dissoudre la Cei et le gouvernement de réconciliation nationale en utilisant abusivement l’article 48 de la constitution. Cela porte une atteinte grave au processus de sortie de crise. Mais pour faire adhérer les ivoiriens, à sa volonté permanente de retarder les élections, Laurent Gbagbo va utiliser des méthodes staliniennes, c’est-à-dire des propagandes, trucages, montages grossiers et mensongers pour justifier l’injustifiable en lui donnant une allure de légitimité. Mais en mettant fin à l’accord politique de Ouagadougou et aux accords qui le précédaient et qui le maintenaient lui-même, Laurent Gbagbo au pouvoir depuis octobre 2005, sait qu’il vient d’opérer un coup d’état institutionnel. Alors, merci au directoire d’avoir réagi rapidement. Merci à vous, présidents pour la constance de votre position. Nous saluons la cohésion que vous maintenez dans vos rangs. Car l’union fait la force. Gbagbo n’a jamais été un enfant des élections et il n’ira jamais aux élections. Nous en sommes persuadés. Rappelez-vous 90, 95, 2000, son attitude vis-à-vis des élections a été constante. Casse des urnes, boycott, insurrection populaire, donc il restera égal à lui-même. (…) L’affaire Mambé n’est qu’un prétexte pour ne pas aller aux élections. Deuxièmement, des experts lui ont dit que s’’il allait aux élections avec les 5,3 millions d’électeurs, il n’aurait pas plus de 20% de voix en Côte d’Ivoire. Il faut donc une fraude et rayer de la liste ceux qu’il veut sur une base ethnique. Nous n’allons pas accepter cela. Il faut barrer la route à l’idéologie tribaliste de Laurent Gbagbo. Le conseil des élus du Pdci demande au Rhdp de rester ferme sur sa position et d’exiger la démission de Laurent Gbagbo pour donner une chance à la Côte d’Ivoire. Le conseil des élus exige la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel pour gérer la transition. Le conseil des élus du Pdci exige le rétablissement immédiat de la Cei dans son format actuel pour qu’elle continue le processus. Le conseil des élus exige que la date des élections soit fixée avant le 07 mars 2010. Le conseil des élus souhaite que les actions continuent. La lutte sera difficile, elle l’est. Certains militants sont déjà tombés mais le bien-être du peuple de Côte d’Ivoire l’exige. La dictature de Laurent Gbagbo ne passera pas. Oui, militantes et militants du Rhdp, debout pour la libération du peuple de la Côte d’Ivoire.

Rodolphe Flat et Lemistick
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