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Politique Publié le samedi 20 février 2010 | Nord-Sud

Gagnoa : 5 morts, 12 blessés

Des affrontements entre forces de l`ordre et manifestants ont fait quatre morts et des blessés, hier, à Gagnoa. On peut le dire, la capitale de la région du Fromager était à feu et à sang, vendredi.

Les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) sortis pour protester contre la dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement, ont été violemment réprimés par les forces de l`ordre. Cela, quelques instants après le démarrage de la marche qu`ils ont initiée. Le bilan provisoire est de 5 morts et 12 blessés, selon des sources officielles ».

Tout a dégénéré quand des manifestants qui avaient mis le feu à des pneus sur la chaussée et dressé des barricades, à divers endroits de la ville, ont entrepris de marcher sur la préfecture. La police déjà postée en face d`elle, et à des points névralgiques de la ville, n`a pas laissé évoluer les choses plus longtemps. La répression a été forte, devant l`entêtement des marcheurs de poursuivre leur chemin. C`est que les organisateurs de la marche n`avaient pas eu d`autorisation pour la procession. De sources proches des organisateurs, ils n`ont pas jugé utile de consulter l`autorité préfectorale parce qu`ils ne considèrent plus Laurent Gbagbo comme le président de la République. Tel que l`avait dit le directoire du Rhdp à Abidjan, samedi dernier.

Ainsi, la police a d`abord fait des tirs de sommation, en vue de disperser les occupants de l`artère principale de la ville. Devant, la résistance, la police a repris les coups de feu. Des témoins ou cibles de ces tirs ont expliqué qu`il s`est agi de tirs à balles réelles. On a pu voir dispersées ``sur le champ de bataille`` des douilles de balles, après les troubles. Au centre médical du quartier Mosquée, le spectacle était difficile à supporter. Un blessé par balle à la cuisse baignait dans une mare de sang. Tableau tout aussi sombre au Centre hospitalier régional (Chr) où les urgences se sont avérées trop exiguës. Pour contenir les parents des victimes accourus, qui pour chercher un fils blessé, qui pour reconnaître une dépouille.

Des personnes qui n`avaient rien à voir avec la marche, ont fait les frais de la répression. C`est le cas de Diomandé Maméri. « Je travaillais dans mon garage quand la police est arrivée. Ils m`ont battu à sang. J`ai même perdu de l`argent », explique-t-il, présentant une plaie à la tête. Son dos est couvert de blessures dues à des coups de ceinturon. Dans l`après-midi, un calme plat régnait sur la ville. Les activités économiques n`ont pas repris.

Alain Kapo à Gagnoa
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