Les jeunes du Rhdp qui avaient décrété « vendredi, journée ville morte » à Daloa, ont mis à exécution leur mot d'ordre. Pour paralyser la ville, ils ont engagé des mouvements de rue qui ont failli dégénérer.
Hier, c'est à une journée très mouvementée que les riverains ont eu droit de la part de nombreux excités, se réclamant de l'opposition. Malgré les nombreux appels à la désobéissance au mot d'ordre de ces jeunes houphouétistes sur la radio locale, Daloa s'est réveillée dans une ambiance surchauffée. Des agents des forces de l'ordre et de sécurité ont été déployés à presque tous les points stratégiques de la cité de l'Antilope. Dans ce décor fort dissuasif, quelques taxis-ville réputés ''casseurs'' de grève, ont commencé à circuler. Jusqu'à 8 heures, ce n'est pas encore la grande affluence habituelle au centre-ville. Quelques véhicules de transport en commun sont en stationnement à la gare routière. Sans que le moindre passager ne pointe du nez. Vers 9 heures 30, aucun départ en direction d'Abidjan et d'autres destinations n'a été enrégistré. Les magasins et boutiques sont restés fermés. Malgré le déploiement massif des élèves de l'école de gendarmerie de Toroguhé (située sur l'axe Daloa-Vavoua) et des agents de la police nationale, le grand marché est quasiment vide. La forte présence des éléments des forces de défense et de sécurité (Fds) a, contre toute attente, inquiété les quelques commerçants sortis dresser leurs étalages.
Le round d'observation entre les jeunes de l'opposition et les Fds n'a pas duré longtemps. Le clash se produit peu avant 10h, alors que les Fds tentent de contenir la marche déclenchée par les jeunes du côté de la rue de l'indépendance, plus au sud de la ville. En effet, des jeunes attroupés derrière la grande mosquée, non loin de là, s'en prennent à un taxi. Ils lui reprochent de violer le mot d'ordre de ville-morte. C'est ainsi que les policiers venus à la rescousse du taximan se heurtent à la résistance des manifestants. Ayant constaté que les policiers constituent un obstacle pour eux, dans leur avancée et dans la réalisation de leur répression contre le chauffeur de taxi, les jeunes se sont mis à jeter des pierres aux policiers. Ces derniers ne se sont pas fait prier pour riposter. De grandes détonations dues à l'explosion de grandes lacrymogènes n'ont pas dissuadé les marcheurs qui gagnent du terrain. La foule, grossissant malgré la menace a alors envahi la rue de l'indépendance, sur laquelle les manifestants ont dressé de nombreuses barricades. Des pneus ont été également incendiés. Les FDS ont reçu du renfort et déclenché la chasse à l'homme. Toute la partie sud de la ville est pratiquement paralysée et aucune circulation n'a été possible jusqu'à 14 heures. Quatre manifestants ont été arrêtés puis libérés par la police. Pour les organisateurs, c'est le début d'une série de manifestations. Demain dimanche, ils prévoient un meeting suivi de marches toute la semaine prochaine.
Bayo Fatim à Daloa
Hier, c'est à une journée très mouvementée que les riverains ont eu droit de la part de nombreux excités, se réclamant de l'opposition. Malgré les nombreux appels à la désobéissance au mot d'ordre de ces jeunes houphouétistes sur la radio locale, Daloa s'est réveillée dans une ambiance surchauffée. Des agents des forces de l'ordre et de sécurité ont été déployés à presque tous les points stratégiques de la cité de l'Antilope. Dans ce décor fort dissuasif, quelques taxis-ville réputés ''casseurs'' de grève, ont commencé à circuler. Jusqu'à 8 heures, ce n'est pas encore la grande affluence habituelle au centre-ville. Quelques véhicules de transport en commun sont en stationnement à la gare routière. Sans que le moindre passager ne pointe du nez. Vers 9 heures 30, aucun départ en direction d'Abidjan et d'autres destinations n'a été enrégistré. Les magasins et boutiques sont restés fermés. Malgré le déploiement massif des élèves de l'école de gendarmerie de Toroguhé (située sur l'axe Daloa-Vavoua) et des agents de la police nationale, le grand marché est quasiment vide. La forte présence des éléments des forces de défense et de sécurité (Fds) a, contre toute attente, inquiété les quelques commerçants sortis dresser leurs étalages.
Le round d'observation entre les jeunes de l'opposition et les Fds n'a pas duré longtemps. Le clash se produit peu avant 10h, alors que les Fds tentent de contenir la marche déclenchée par les jeunes du côté de la rue de l'indépendance, plus au sud de la ville. En effet, des jeunes attroupés derrière la grande mosquée, non loin de là, s'en prennent à un taxi. Ils lui reprochent de violer le mot d'ordre de ville-morte. C'est ainsi que les policiers venus à la rescousse du taximan se heurtent à la résistance des manifestants. Ayant constaté que les policiers constituent un obstacle pour eux, dans leur avancée et dans la réalisation de leur répression contre le chauffeur de taxi, les jeunes se sont mis à jeter des pierres aux policiers. Ces derniers ne se sont pas fait prier pour riposter. De grandes détonations dues à l'explosion de grandes lacrymogènes n'ont pas dissuadé les marcheurs qui gagnent du terrain. La foule, grossissant malgré la menace a alors envahi la rue de l'indépendance, sur laquelle les manifestants ont dressé de nombreuses barricades. Des pneus ont été également incendiés. Les FDS ont reçu du renfort et déclenché la chasse à l'homme. Toute la partie sud de la ville est pratiquement paralysée et aucune circulation n'a été possible jusqu'à 14 heures. Quatre manifestants ont été arrêtés puis libérés par la police. Pour les organisateurs, c'est le début d'une série de manifestations. Demain dimanche, ils prévoient un meeting suivi de marches toute la semaine prochaine.
Bayo Fatim à Daloa