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Politique Publié le samedi 20 février 2010 | Notre Voie

Insurrection du RHDP

Le Général Mangou met l’opposition en garde Le chef de l’Etat-major des armées, le général Philippe Mangou entouré du Commandant supérieur de la gendarmerie et du DG de la police nationale, a fait hier la déclaration que voici.

Le vendredi 12 février 2010, le président de la République, S.E.M Laurent Gbagbo, s'appuyant sur l'article 48 de la Constitution, a dans une adresse à la nation, dissous la Commission électorale indépendante (CEI) et le gouvernement. Il a par la même occasion, demandé à Monsieur le Premier ministre de lui proposer un nouveau gouvernement et un nouveau format de la CEI. Au lendemain de cette adresse, le directoire du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix le (RHDP), par la voix de son président M. Alphonse Djédjé Mady, produit une déclaration dans laquelle il dit ne plus reconnaître SEM Laurent Gbagbo, président de la République de Côte d'Ivoire, et le chef de l'Etat comme tel. Se conformant à cette déclaration, des militants de ce groupement de partis politiques ont organisé des manifestations de rue et à l'intérieur du pays pour s'attaquer aux symboles de l'Etat, aux personnels des forces de défense et de sécurité de côte d'Ivoire, détruire et ravager des biens publics et privés. Le bilan non exhaustif de ces actes de vandalisme est dramatique. 5 morts, de nombreux blessés dans les rangs des Forces de défense et de sécurité et des manifestants. 22 autobus de la Sotra saccagés et incendiés. Des bâtiments abritant de services de l'administration. Par ailleurs, plusieurs individus ont été déjà interpellés et les procédures pour les déférer sont en cours. C'est le lieu de rappeler à tous les Ivoiriens en général et aux manifestants en particulier que la dissolution d'une institution dans le cadre constitutionnel comme ce fut le cas le 12 février dernier, ne peut nullement remettre en cause la légitimité et la légalité du président de la République, encore moins arrêter le fonctionnement des services de l'Etat. Aussi, les forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire désapprouvent-elles totalement la déclaration irresponsable et intolérable du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix faite sur les antennes de la Radio-télévision ivoirienne et les médias étrangers. Elles continueront donc de demeurer toujours républicaines exerçant les missions régaliennes à elles confiées qui sont connues de tous et qui n'ont guère changé. Ce sont : défendre l'intégrité du territoire, en tout temps, en tout lieu, en toute circonstance. - défendre et protéger les institutions de la République - défendre et protéger les personnes et les biens. Les actes de vandalisme perpétrés actuellement par des bandits et des vandales de tout acabit, répondent indubitablement à l'insurrection des leaders politiques aspirant à gouverner le pays par la voix de leur porte-parole, M. Djédjé Mady. Les forces de défendre et de sécurité de Côte d'Ivoire tiennent donc pour responsable le RHDP et M. Djédjé Mady de tous les actes odieux en cours et leur demandent par la même occasion de s'apprêter à y répondre. Il est important de rappeler au porte-parole du RHDP et à tous les membres de ce groupement de partis politiques que les forces de défendre et de sécurité de Côte d'Ivoire ont, dans la crise que vit notre pays depuis 2002, perdu trop de frères d'armes, laissant derrière eux de nombreuses familles et de nombreux orphelins ainsi que des veuves. Hier, c'étaient les forces de défense et de sécurité qui, sur les lignes de front, pendant cette crise militaro-politique, ont vu leur pays défiguré par des actrocités, tueries massives et criminelles, assassinats délibérés, pillages, viols, incendies de villages, vols de biens, destruction de symboles de l'Etat, villages totalement rasés de la carte, etc. Malgré de nombreuses pertes en vies humaines au sein de leur rang mais aussi au sein de la population ivoirienne, les forces de défense et les Ivoiriens dans leur grande majorité bien que continuant de pleurer leurs morts, ont pardonné. Ainsi le président de la République et le Premier ministre farouchement opposés hier, travaillent aujourd’hui main dans la main, en parfaite harmonie tout comme les forces de défense et de sécurité le font avec leurs frères d'armes ivoiriens des forces armées des Forces nouvelles. La paix acquise au prix d'une forte lutte, exige une fermeté de la part des FDS face aux agissements du RHDP. Pour éviter à notre pays de revivre ces tristes moments les FDS se sont inscrites résolument dans l'Accord politique de Ouagadougou, un accord signé entre les Ivoiriens et par les Ivoiriens pour sortir la Côte d'Ivoire de la crise. Les FDS de Côte d'Ivoire appellent donc tous les Ivoiriens, tous les leaders politiques et tous les citoyens au calme, au devoir de civisme par le respect des institutions républicaines de Côte d'Ivoire, des personnes qui les incarnent, enfin au respect élémentaire des droits élémentaires des droits de l'Homme en mettant fin aux casses et incendies des moyens publics de transport. Elles invitent tous les fils et toutes les filles de ce pays à demeurer dans le processus de sortie de crise défini par l'Accord politique de Ouagadougou en évitant de le fragiliser par des manifestations inutiles et autres attitudes préjudiciables à la cohésion, à l'unité, au calme et à la paix. Elles rassurent l'ensemble des populations ivoiriennes quant à leur capacité et à leur détermination à défendre au prix de leur sang et même de leur vie, la patrie. Dans cette optique, elles mettent en garde quiconque cherchera à vouloir installer le désordre dans le pays et à mettre le feu et le sang. De telles personnes non seulement ne sortiront pas du territoire national, mais elles seront contraintes à éteindre le feu avec nous. Enfin, les FDS demeurent continuellement vigilantes et s'engagent fermement à jouer leur partition dans le processus de sortie de crise et dans la sauvegarde des institutions républicaines. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire.

Fait à Abidjan, le 19 février 2010

Retranscrit par Robert Krassault
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