Un nuage de fumée, des pneus et tables brûlés dans les principaux carrefours de la ville, des manifestants très en colère. La capitale de la cité du Poro a connu samedi dernier, une journée très mouvementée. Répondant en effet, au mot d’ordre du directoire, les militants du RHDP ont organisé une grande manifestation de protestation contre la dissolution de la Commission électorale et du gouvernement. Dans leur furia, ils ont incendié la résidence du Directeur national de campagne de Laurent Gbagbo et le siège du Fpi à Korhogo. Et ce, en réaction, selon eux, « aux tueries de Gagnoa et à la sortie hasardeuse du général Mangou Philippe à la télévision » qui laisse transparaître des menaces d’arrestation de leurs leaders.
Tôt le matin, par petits groupes de dix, vingt personnes ou plus, les marcheurs sont sortis des différents quartiers et ont rallié le siège du RDR sis à Soba. Du carrefour Kazal, ils sont passés à la rue Tolbert. Arrivés au carrefour de Me Laciné Gon, ils ont pris d’assaut la préfecture, point de chute de la manifestation. Proférant des propos hostiles à Laurent Gbagbo, les marcheurs réclamaient le rétablissement de la CEI et l’affichage de la liste électorale définitive, ainsi que la date des élections. La foule compacte, estimée à environs 3000 personnes, s’est ensuite déchaînée dans la rue, paralysant ainsi tout le commerce. Magasins et boutiques ont préféré fermer. Pris de peur, le préfet et ses collaborateurs se sont enfermés dans un bureau pour échapper aux jets de pierres de manifestants. Grâce à l’entregent des éléments du Centre de commandement intégré et du Commandant Fofié Kouakou Martin, les manifestants n’y ont pas commis de dégâts. Soudain, ils prennent la route de Soba où se trouve le siège du Fpi pour y mettre le feu. La résidence de Malick Coulibaly, sise au quartier Banaforo connaîtra le même sort. La volonté de sauver les meubles du délégué général des Forces nouvelles, Soro Kandigui, et du Commandant Fofié, n’y fit rein. Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants a tenté d’incendier également la maison de Me Lanciné Gon qui a été sauvé de justesse par la présence du Commandant Fofié. Toutefois, la maison a été saccagée. Le propriétaire des lieux a été exfiltré et conduit au domicile du Préfet. C’est aux environs de 15h que la tension a baissé dans la ville.
Ibrahima B. Kamagaté
(Info : Correspondance particulière)
Tôt le matin, par petits groupes de dix, vingt personnes ou plus, les marcheurs sont sortis des différents quartiers et ont rallié le siège du RDR sis à Soba. Du carrefour Kazal, ils sont passés à la rue Tolbert. Arrivés au carrefour de Me Laciné Gon, ils ont pris d’assaut la préfecture, point de chute de la manifestation. Proférant des propos hostiles à Laurent Gbagbo, les marcheurs réclamaient le rétablissement de la CEI et l’affichage de la liste électorale définitive, ainsi que la date des élections. La foule compacte, estimée à environs 3000 personnes, s’est ensuite déchaînée dans la rue, paralysant ainsi tout le commerce. Magasins et boutiques ont préféré fermer. Pris de peur, le préfet et ses collaborateurs se sont enfermés dans un bureau pour échapper aux jets de pierres de manifestants. Grâce à l’entregent des éléments du Centre de commandement intégré et du Commandant Fofié Kouakou Martin, les manifestants n’y ont pas commis de dégâts. Soudain, ils prennent la route de Soba où se trouve le siège du Fpi pour y mettre le feu. La résidence de Malick Coulibaly, sise au quartier Banaforo connaîtra le même sort. La volonté de sauver les meubles du délégué général des Forces nouvelles, Soro Kandigui, et du Commandant Fofié, n’y fit rein. Pendant ce temps, un autre groupe de manifestants a tenté d’incendier également la maison de Me Lanciné Gon qui a été sauvé de justesse par la présence du Commandant Fofié. Toutefois, la maison a été saccagée. Le propriétaire des lieux a été exfiltré et conduit au domicile du Préfet. C’est aux environs de 15h que la tension a baissé dans la ville.
Ibrahima B. Kamagaté
(Info : Correspondance particulière)