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Politique Publié le lundi 22 février 2010 | Le Patriote

Bandama Maurice: " Dans l’histoire, lorsque la base demande et que les leaders ne suivent pas, elle les renie"

Honorables présidents des partis politiques du RHDP,
Hier (jeudi dernier), le directoire du RHDP a envoyé 15 missions à Abidjan, à Bingerville, à Dabou et à Grand-Bassam. C’est donc au nom des présidents de ces missions, que je prends la parole pour rendre compte des préoccupations de nos militants sur le terrain.

Puisque ce matin, nous avons fait le rapport au ministre Djikahué. Tous les militants sur le terrain convergent sur un ou deux points. Mais avant de porter ces deux points à votre connaissance,
Messieurs les présidents,

Permettez-moi de faire un petit commentaire sur la radiation massive des Ivoiriens sur le fichier électoral.

Messieurs les présidents, avant d’être militant de parti politique, j’étais membre de la société civile, principalement du Mouvement ivoiriens des droits humains. Dans ce mouvement, je travaillais spécifiquement sur les questions d’identité, de citoyenneté et de nationalité. J’avais étudié la question de la nationalité dans les pays qui avaient connu la ségrégation comme l’apartheid, comme la ségrégation raciale aux Etats-Unis et sur le nazisme. Dans aucun de ces régimes, il n’avait été dénié aux citoyens méprisés ou réprimés, leur citoyenneté, leur nationalité. L’apartheid méprisait les noirs, mais ces derniers étaient reconnus comme Sud africains. La ségrégation raciale aux Etats-Unis, reconnaissait les noirs comme citoyens américains, mais il n’avait pas les mêmes droits que le Américains blancs. Et le nazisme, ne niait pas la nationalité française, allemande ou hongroise. Ils les méprisaient parce qu’ils étaient Juifs. Le seul régime au monde qui dénie la nationalité à des citoyens, sans les entendre, sans vérification, est celui de monsieur Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. C’est donc un acte historique et qui nous interpelle. Des citoyens, sans aucun procès sont radiés et par milliers, et ce sont des citoyens d’une même région, ceux du nord. Cela s’appelle le génocide.

Messieurs les présidents,
Tous vos militants sur le terrain attendent une seule chose. Que Gbagbo parte. Ils attendent que vous disiez des choses claires, enfin que de façon massive, à partir d’une date qui sera déterminée, ils envahissent l’ensemble du territoire national. Et que, de façon collective et massive, les populations demandent le départ du monsieur Laurent Gbagbo.

Messieurs les présidents, l’histoire est notre maîtresse commune, mais elle nous enseigne. La révolution française, la Bastille a été prise par seulement 1000 personnes. Depuis une semaine, c’est plus de 100000 personnes qui sont dans les rues. Ils ont fait mieux que la prise de la Bastille. Nous devons en tirer les conclusions et en assumer les conséquences.

Messieurs les présidents, les bases ont pris le devant. Dans l’histoire, lorsque la base demande et que les leaders ne suivent pas, la base renie les leaders. Des Ivoiriens sont morts, aujourd’hui à Gagnoa, chez Laurent Gbagbo. Ces morts ne peuvent pas être sans conséquences. Cela veut dire quoi ? Cela veut dire que les évènements sont uniques. Il faut les saisir ou se dessaisir. Ceux que nous avons rencontrés, les populations qui nous ont reçus, ne se reconnaîtraient plus dans aucun accord, qui maintiendrait monsieur Laurent Gbagbo comme chef de l’Etat. Les Ivoiriens veulent des élections au plus tard dans 2 mois. Ils veulent aller de l’avant. Et la preuve est faite qu’avec Laurent Gbagbo, dans 1 ans, dans 20 ans, il n’y aura jamais d’élection. Les Ivoiriens veulent des élections ici et maintenant. La balle est donc dans votre camp.
Je vous remercie !
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