La tension était vive, le samedi dernier, dans le fief des forces nouvelles. La capitale de l'ex rébellion, Bouaké, a été, le samedi 20 février dernier, le théâtre d'une folle journée suite aux violents mouvements de protestation des manifestants pour la seconde fois consécutive lors de leur marche de protestation contre les décisions arbitraires du chef de l'Etat suite à la dissolution de la Commission électorale indépendante (Cei) et du gouvernement le 12 février dernier. Pour la deuxième fois, les populations de Bouaké ont manifesté contre ces mesures du chef de l'Etat. A cette marche, la ville de Bouaké a payé un lourd tribut. Bilan, la Préfecture de Bouaké a été fortement saccagée, pillée puis incendiée. La mairie de Bouaké, également, la cible de règlement de compte, en a fait les frais. Les bureaux et autres salles ont été pillés, saccagés et tout le matériel emporté.
Le récit d'une folle journée
Il était 9 heures 05 mn, lorsque les différents quartiers de Bouaké, Dar-Es-Salam, Djamourou, Koko, Dougouba, Odiénékourani, Zone, Belleville, Sokoura, N'Gattakro, Air-France, etc, sont entrés en ébullition. Les premiers noyaux formés et organisés dans lesdits quartiers barricadent les différentes artères et autres accès desdits quartiers. Brûlant par la suite des pneus, des planches et autres morceaux de bois à chaque carrefour des quartiers. C'est le grand rassemblement. Progressivement, ils avancent vers le centre ville de la capitale du centre et au fur et à mesure, d'autres jeunes et femmes se joignent à eux. Tous, dans leurs différents quartiers, convergent vers le centre-ville, plus précisément au rond point de la gare routière. Il était 10 heures 10 mn, lorsque ledit rond point est bondé de monde. Une marrée humaine. Brandissant des pancartes '' On ne veut plus de Gbagbo'', Gbagbo démissionne'', ''Gbagbo dehors'', ''Mambé ou rien''. Les élections maintenant''. Tandis que certains des manifestants avaient des visages badigeonnés de cendre et armés de bois, gourdins et machettes se trouvaient parmi eux. Une fois de plus, le rond point sera pris d'assaut par les marcheurs. Ils bloquent tous les accès. Des véhicules des particuliers dans les environs seront pris à partie. Leurs vitres volent en éclats. Au même moment, des pneus sont brûlés. La tension monte. Quelques minutes plus tard, un manifestant lance. ''La préfecture''. Aussitôt, tous prennent la direction de ladite institution indiquée comme par envoûtement. Traversant le quartier Koko, incendiant des planches, des pneus sur leur chemin. Peu de temps après, ils tombent sur la Préfecture. Il était 10 heures 52 mn. Plusieurs manifestants sont entrés suivis par la suite d'autres groupes venus les rejoindre. C'est le saccage. Ils ont pénétré dans tous les bureaux et autres salles, ramassant, saccageant tout sur leur passage. C'est la mise à sac. Les six (6) véhicules immobilisés dehors également n'ont pas été épargnés à la furia des vandales. Leurs vitres sont cassées puis incendiées. Après la visite des différents bureaux et salles de la Préfecture, ils y mettent le feu puis en sortent. Le préfet, Konin Aka, prend le large et trouve refuge au Secrétariat général des Forces Nouvelles. Ses collaborateurs également disparaissent comme des éclairs desdits lieux. Progressant sur leur chemin, à 100 mètres de la Préfecture, un véhicule de la sécurité sera incendié juste devant le QG des Forces Nouvelles. Les éléments de sécurité présents bloquent l'entrée et s'interposent. Et, les émeutiers décident de faire marche arrière. Revenant sur leur chemin, ils reprennent la direction du centre-ville.
Certains manifestants animés de mauvaise foi, ont profité pour régler leur compte
De retour et en partance pour le centre-ville après la mise à sac de la Préfecture. Afin de régler leur compte au maire Fanny Ibrahima, certains transporteurs, selon une source, animés de mauvaise foi, ont voulu coûte que coûte régler leur compte au maire Fanny pour avoir mis les bus en circulation. Depuis la circulation desdits bus, le transport ne marche plus à leur niveau. Et le maire tenterait même de supprimer les motos-taxis à Bouaké'' cesdirs transporteurs ont donc profité de l'occasion et de la colère des manifestants pour s’attaquer à la mairie. La direction du commerce est prise. D'abord la salle de mariage est à la merci des pilleurs aux environs de 11 heures 50 mn. Portes, fenêtres et chaises, anti-vols sont arrachés. Le matériel d'équipement est emporté. Ensuite, ils se déportent au cabinet du maire sis au Palais du Carnaval, au quartier Commerce. Les vitres sont cassées, ils fracassent les portes puis entrent dans le bâtiment. Tout le matériel trouvé est emporté. Les bureaux sont saccagés. Le bureau du maire Fanny Ibrahima n'a pas été épargné. Poursuivant leur sale besogne, les émeutiers se ruent vers le dépôt de bus sis au quartier Sokoura. La nouvelle cible est atteinte. Ils forcent le portail et réussissent à y entrer et cassent tous les bus stationnés. Au total, ce sont 15 bus qui ont été détruits. Les bureaux seront fouillés de fond en comble puis saccagés. Pendant ce temps, d'autres s'attaquaient à la mairie située vers le Pont Djibo. Egalement, à ce niveau, c'est le saccage total. Une razzia.
C'était la désolation pour la ville de Bouaké après le point de la journée. Il faut cependant rappeler qu'aucun blessé n'a été constaté.
DELMAS ABIB
delmas2000@hotmail.com
Le récit d'une folle journée
Il était 9 heures 05 mn, lorsque les différents quartiers de Bouaké, Dar-Es-Salam, Djamourou, Koko, Dougouba, Odiénékourani, Zone, Belleville, Sokoura, N'Gattakro, Air-France, etc, sont entrés en ébullition. Les premiers noyaux formés et organisés dans lesdits quartiers barricadent les différentes artères et autres accès desdits quartiers. Brûlant par la suite des pneus, des planches et autres morceaux de bois à chaque carrefour des quartiers. C'est le grand rassemblement. Progressivement, ils avancent vers le centre ville de la capitale du centre et au fur et à mesure, d'autres jeunes et femmes se joignent à eux. Tous, dans leurs différents quartiers, convergent vers le centre-ville, plus précisément au rond point de la gare routière. Il était 10 heures 10 mn, lorsque ledit rond point est bondé de monde. Une marrée humaine. Brandissant des pancartes '' On ne veut plus de Gbagbo'', Gbagbo démissionne'', ''Gbagbo dehors'', ''Mambé ou rien''. Les élections maintenant''. Tandis que certains des manifestants avaient des visages badigeonnés de cendre et armés de bois, gourdins et machettes se trouvaient parmi eux. Une fois de plus, le rond point sera pris d'assaut par les marcheurs. Ils bloquent tous les accès. Des véhicules des particuliers dans les environs seront pris à partie. Leurs vitres volent en éclats. Au même moment, des pneus sont brûlés. La tension monte. Quelques minutes plus tard, un manifestant lance. ''La préfecture''. Aussitôt, tous prennent la direction de ladite institution indiquée comme par envoûtement. Traversant le quartier Koko, incendiant des planches, des pneus sur leur chemin. Peu de temps après, ils tombent sur la Préfecture. Il était 10 heures 52 mn. Plusieurs manifestants sont entrés suivis par la suite d'autres groupes venus les rejoindre. C'est le saccage. Ils ont pénétré dans tous les bureaux et autres salles, ramassant, saccageant tout sur leur passage. C'est la mise à sac. Les six (6) véhicules immobilisés dehors également n'ont pas été épargnés à la furia des vandales. Leurs vitres sont cassées puis incendiées. Après la visite des différents bureaux et salles de la Préfecture, ils y mettent le feu puis en sortent. Le préfet, Konin Aka, prend le large et trouve refuge au Secrétariat général des Forces Nouvelles. Ses collaborateurs également disparaissent comme des éclairs desdits lieux. Progressant sur leur chemin, à 100 mètres de la Préfecture, un véhicule de la sécurité sera incendié juste devant le QG des Forces Nouvelles. Les éléments de sécurité présents bloquent l'entrée et s'interposent. Et, les émeutiers décident de faire marche arrière. Revenant sur leur chemin, ils reprennent la direction du centre-ville.
Certains manifestants animés de mauvaise foi, ont profité pour régler leur compte
De retour et en partance pour le centre-ville après la mise à sac de la Préfecture. Afin de régler leur compte au maire Fanny Ibrahima, certains transporteurs, selon une source, animés de mauvaise foi, ont voulu coûte que coûte régler leur compte au maire Fanny pour avoir mis les bus en circulation. Depuis la circulation desdits bus, le transport ne marche plus à leur niveau. Et le maire tenterait même de supprimer les motos-taxis à Bouaké'' cesdirs transporteurs ont donc profité de l'occasion et de la colère des manifestants pour s’attaquer à la mairie. La direction du commerce est prise. D'abord la salle de mariage est à la merci des pilleurs aux environs de 11 heures 50 mn. Portes, fenêtres et chaises, anti-vols sont arrachés. Le matériel d'équipement est emporté. Ensuite, ils se déportent au cabinet du maire sis au Palais du Carnaval, au quartier Commerce. Les vitres sont cassées, ils fracassent les portes puis entrent dans le bâtiment. Tout le matériel trouvé est emporté. Les bureaux sont saccagés. Le bureau du maire Fanny Ibrahima n'a pas été épargné. Poursuivant leur sale besogne, les émeutiers se ruent vers le dépôt de bus sis au quartier Sokoura. La nouvelle cible est atteinte. Ils forcent le portail et réussissent à y entrer et cassent tous les bus stationnés. Au total, ce sont 15 bus qui ont été détruits. Les bureaux seront fouillés de fond en comble puis saccagés. Pendant ce temps, d'autres s'attaquaient à la mairie située vers le Pont Djibo. Egalement, à ce niveau, c'est le saccage total. Une razzia.
C'était la désolation pour la ville de Bouaké après le point de la journée. Il faut cependant rappeler qu'aucun blessé n'a été constaté.
DELMAS ABIB
delmas2000@hotmail.com