La sérénité n'est pas de mise dans le camp du Fpi, alors là pas du tout. Samedi dernier, constatant que le terrain politique est en train d'échapper à son parti, Pascal Affi N'guessan, président du Fpi, a animé une conférence de presse. Il était entouré de ses plus proches collaborateurs. Sur leur visage, se lisait l'anxiété, le désarroi total. Faisant le bilan des manifestations de rue des militants de l'opposition, mécontents des récentes mesures de dissolution de la Cei et du gouvernement prises par le président Laurent Gbagbo, Pascal Affi N'guessan a vite crié au loup et collé une insurrection à la peau des leaders du Rhdp. "Le bilan à ce jour est préoccupant", a-t-il dit. Le président du Fpi soutient mordicus que "ce qui est en jeu, c'est la fraude électorale". Mais comme le camp du candidat Gbagbo ne veut pas se laisser faire, alors "Bédié et Alassane Ouattara ont décidé de brûler le pays. Ils s'en foutent de la paix et de l'unité nationale. En appelant à l'insurrection, leur intention cachée est une tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Il s'agit ni plus ni moin que d'une tentative d'insurrection. Comme toujours, le Rhdp est dans sa logique depuis l'arrivée au pouvoir du président Laurent Gbagbo. Ils ont échoué dans la fraude, ils veulent maintenant nous bouter du pouvoir par une insurrection populaire. Mais les ennemis de la paix seront vaincus", a martelé Pascal Affi N'guessan. Il s'est en outre outré que le Rhdp se soit opposé à l'usage de l'article 48 de la constitution. Or a-t-il ajouté, "C'est l'usage de l'article 48 qui s'impose pour régler le problème de la Commission électorale indépendante. Ce n'est pas la première fois que cet article est utilisé. C'est lui qui a permis à Bédié et Ouattara d'être candidats. (…) Nous soutenons le président Gbagbo dans ses décisions et exhortons le premier ministre à accélérer la mise en œuvre du gouvernement pour mettre fin à cette situation. (…) Nous sommes en train de vivre un moment crucial mais il faut être prudent dans la manière d'aborder la question des Forces nouvelles. Il faut donner du temps nécessaire au Premier ministre pour former son gouvernement. Mais je rassure que nous n'allons pas reculer. On ne reviendra pas en arrière. L'étape de Prétoria de la Cei est finie. Nous voulons une Commission électorale indépendante équilibrée et nous l'aurons. Le président Laurent Gbagbo veille au grain", a dit Affi N'guessan.
Paul Koffi
Paul Koffi