Bongouanou / En meeting à Krégbé, samedi dernier : Blé Goudé: “Les parents de Gbagbo sont fâchés avec lui”

Les différents reports de la tenue des élections en Côte d'Ivoire ne sont pas faits pour arranger les choses. Tout le monde en a marre de cette situation. Le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo chargé de la mobilisation de la jeunesse n'est pas en reste ( ?). Il a exprimé son ras-le-bol dimanche au cours d'un meeting qu'il a animé à Krégbé dans le département de Bongouanou. Au cours de son intervention, il a plutôt accusé l'opposition d'être contre les élections avec la "fraude ( ?)" constatée à la Cei et les troubles qui ont lieu dans tout le pays. " Si tu es sûr de toi, que tu as la majorité, allons donc aux élections ", a-t-il dit. Parlant de la gestion de Laurent Gbagbo, le président du Cojep a dit que Gbagbo veut travailler avec tout le monde. De sorte qu'il a oublié ses propres parents. " Quand vous arrivez chez lui à Gagnoa ses parents sont fâchés avec lui " a-t-il soutenu. Avant d'ajouter que " l'heure arrive où chacun sera face à son destin " " Ne choisissez pas parce que la personne est de votre région ou de votre ethnie. Mais choisissez celui qui fera que le pays sera bien gouverné ", a-t-il prévenu. Par ailleurs, Blé Goudé a invité les populations de Krégbé à demander aux chefs de communautés de donner des conseils à leurs frères afin qu'ils ne se mêlent pas de ces élections. Se dédisant, il a exhorté à voter Gbagbo, " car ma fiancée est de Kouassikro à côté de vous ici. Si Gbagbo tombe, votre fille et moi allons tomber ". " Faites en sorte qu'il ne tombe pas ", a-t-il plaidé. A propos des mouvements à travers le pays pour exiger la démission de Gbagbo, le président du Cojep accuse la France de soutenir les responsables. Selon lui, il n'est pas nécessaire de mettre le pays en ébullition. Parce que cette démarche n'aboutira pas aux résultats escomptés. " En novembre 2004, on a été face-à-face avec les soldats français devant l'hôtel Ivoire. Ils ont fui devant nous qui avions les mains nues. Ils ont envoyé Albert Téovodjré, Studman, Eliman Diarra, Konan Banny pour enlever Gbagbo mais ce sont eux qui sont partis. Gbagbo est là. Ce grand Chirac voulait chasser Gbagbo, mais c'est lui-même qui est parti ", a-t-il expliqué. Avant d'encourager les populations à demeurer dans leur position de cultivateurs en leur offrant des machettes, des limes, deux broyeuses et 10 vélos.

Tano Koffi Henr