Le Front Populaire Ivoirien est monté au créneau le samedi 20 février 2010 pour réagir face à ce qu’il considère comme ‘’un appel à la démolition des acquis du processus de sortie de crise’’, lancé par le RHDP. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de Pascal Affi N’Guessan.
A la suite de l'appel à l'insurrection lancé par Monsieur Djédjé Mady, Président du Directoire du RHDP, au lendemain de la dissolution de la CEI et du gouvernement par le Président de la République, la situation socio-politique nationale est marquée par des incidents dans plusieurs villes du pays, des actes de vandalisme et de violence qui malheureusement se sont soldés par des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels. Le FPI qui depuis 2003 se bat de toutes ses forces afin que la paix revienne dans le pays et qui à cet effet a consenti d'énormes sacrifices politiques, ne peut rester sans réagir face à cette entreprise de démolition des acquis du processus de sortie de crise, de déstabilisation du pays et d'instauration du chaos.
I - LES FAITS
Le RHDP parle de dictature du Président Laurent Gbagbo pour avoir fait usage de l'article 48 de la constitution pour sortir le processus électoral et l'Accord Politique de Ouagadougou (APO), de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient face au refus obstiné de Monsieur Beugré Mambé de démissionner de la Présidence de la Commission électorale indépendante, à la suite du scandale des 429.000 pétitionnaires litigieux frauduleusement intégrés à la liste électorale provisoire par le Président de la CEI.
Ils dénoncent la violation de la Constitution et considèrent qu'il s'agit d'un coup d'Etat. En conséquence, ils proclament qu'ils ne reconnaissent plus le Président Laurent Gbagbo comme Chef de l'Etat de Cote d'lvoire et appellent leurs militants à la désobéissance civile et à l'insurrection pour le contraindre à quitter le pouvoir.
A ce jour, le bilan des manifestations sporadiques sur l'ensemble du territoire est préoccupant:
• L'intoxication à outrance par voie de SMS pour entretenir la psychose et atteindre le moral des populations ;
• Près de 22 bus de la SOTRA saccagés a Abidjan
• Des perturbations de la vie économique et sociale à l'intérieur du pays;
• Des incendies d'édifices publics et de biens privés à Bouake, Vavoua, Korhogo, Bondoukou, etc.
• A Korhogo, la destruction de deux sièges du FPI et l'incendie de la résidence de Monsieur Coulibaly Issa Malick, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République et Directeur National de Campagne.
II - NOTRE ANALYSE
Ce qui est en jeu, c'est la question de la fraude électorale. Le RHDP s'insurge contre notre refus de le laisser frauder. Alors Bédié et Alassane ont décidé de bruler le pays. Pour eux, une seule chose compte : Le pouvoir, rien que le pouvoir; reconquérir le pouvoir par tous les moyens; à tout prix. La paix, l'unité du pays, la prospérité nationale, ils s'en foutent éperdument. Ils usent de prétextes pour masquer leurs vraies intentions.
1 - Les prétextes : L'article 48 et la dissolution de la CEI et du gouvernement
Juridiquement, l'usage de l'article 48 par le Président de la République ne souffre d'aucune contestation. Les conditions de son application sont réunies depuis le déclenchement de la crise militaro-politique et ce n'est pas la première fois que le Président de la République fait usage de cet article. C'est en vertu de l'article 48 que M. Alassane Ouattara dont la nationalité ivoirienne est jugée "douteuse" et M. Henri Konan Bédié qui est atteint par la limite d'âge légale, sont quand même retenus comme candidats à la prochaine élection présidentielle. C'est cette même disposition de la Constitution qui a créé cette Commission Electorale ad hoc (Pretoria) au sein de laquelle le RHDP a régné de façon hégémonique, notamment à travers son Président Beugré Mambé, cadre du PDCI-RDA.
Dans la situation de blocage dans laquelle se trouvait la CEI, politiquement, l'usage de cet article s'imposait pour sortir de l'impasse et relancer le processus de sortie de crise.
Au total, l'invocation des Accords et des Résolutions internationales, et les accusations de violation de la Constitution et de dictature, ne sont que des prétextes pour masquer les intentions réelles du RHDP.
2 - Les intentions réelles du RHDP
A l'analyse, il s'agit ni plus ni moins d'une tentative d'atteinte à la sureté de l'Etat, poursuite de la logique de coup d'Etat dans laquelle le RHDP s'est enfermé depuis l'accession au pouvoir de Laurent Gbagbo et du FPI. Le mépris et l'intolérance que les dirigeants du RHDP développent vis-à-vis de ce pouvoir sont aveuglants et choquants.
Rappelons que depuis la signature des différents accords de paix, à aucun moment le RHDP n'a manifesté une quelconque préoccupation pour les questions essentielles que sont, le désarmement, la Réunification du pays, la restauration de l'Autorité de I'Etat, l'Unicité des caisses, etc. Son seul combat: empêcher Gbagbo, par tous les moyens, d'instaurer la paix, de réunifier le pays et de mettre en œuvre son programme de Gouvernement.
"Si la Majorité Présidentielle refuse d'être boutée hors du pouvoir par la fraude électorale, alors chassons-la par l'insurrection populaire et en rendant le pays ingouvernable".
Mais les ennemis de la paix seront vaincus au nom et avec le Peuple de Côte d'Ivoire; le pays sera gouverné et la fraude électorale ne passera pas.
III - NOTRE POSITION
Déterminé à œuvrer au retour de la paix, au rétablissement de I'unite du pays et à la tenue d'élections libres, justes, transparentes et crédibles, le FPI:
• Salue la décision courageuse et clairvoyante du Président de la République, le Président Laurent Gbagbo, de dissoudre la CEI et le Gouvernement; lui exprime son soutien total et sa ferme détermination à œuvrer à ses côtés à la réussite de l'APO et au retour de la paix;
• Condamne avec la dernière énergie le discours putschiste du RHDP et l'invite à sortir de la logique du coup d'Etat permanent et des intérêts égoïstes et partisans;
• Adresse ses sincères félicitations à la population ivoirienne qui, dans son écrasante majorité est restée sourde aux appels insensés et irresponsables du RHDP; salue tout particulièrement les patriotes militants du PDCI ou du RDR qui, en refusant de s'associer à ces manifestations indiquent à leur Direction que les troubles politiques ne sont la solution ni à la crise, ni pour la conquête du pouvoir; leur demande de rester sereins et de faire confiance;
• Salue l'esprit républicain et l’engagement déterminé des Forces de Défense et de Sécurité aux côtés des Institutions de la République ; leur exprime son admiration pour leur fidélité aux valeurs de la République; leur témoigne toute sa compassion pour le lourd tribut moral et humain payé à cette crise et les assure de son soutien et de ses encouragements à défendre la légalité et à faire régner l'ordre;
• Demande au Premier Ministre Guillaume Soro, d'accélérer la mise en place du nouveau Gouvernement afin de mettre fin à la situation de flottement actuel et de donner à l'Etat les moyens institutionnels de lutte contre le désordre et la déstabilisation; lui réaffirme son soutien total et sa totale disponibilité;
• Remercie le Facilitateur de l'APO, le Président Blaise Compaoré pour ses efforts inlassables en faveur de la paix en Côte d'lvoire et lui exprime son infinie reconnaissance pour tout ce qu'il continuera de faire pour l'aboutissement heureux de l'APO;
• Demande aux militants, cadres et élus de la Majorité Présidentielle d'adopter dès aujourd'hui, une attitude de vigilance, de veille et d'alerte pour apporter en toutes circonstances assistance et secours aux Institutions et aux populations.
La lutte continue dans la vigilance et dans la confiance.
Fait à Abidjan, le 20 février 2010
AFFI N'Guessan Pascal
Président du FPI
A la suite de l'appel à l'insurrection lancé par Monsieur Djédjé Mady, Président du Directoire du RHDP, au lendemain de la dissolution de la CEI et du gouvernement par le Président de la République, la situation socio-politique nationale est marquée par des incidents dans plusieurs villes du pays, des actes de vandalisme et de violence qui malheureusement se sont soldés par des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels. Le FPI qui depuis 2003 se bat de toutes ses forces afin que la paix revienne dans le pays et qui à cet effet a consenti d'énormes sacrifices politiques, ne peut rester sans réagir face à cette entreprise de démolition des acquis du processus de sortie de crise, de déstabilisation du pays et d'instauration du chaos.
I - LES FAITS
Le RHDP parle de dictature du Président Laurent Gbagbo pour avoir fait usage de l'article 48 de la constitution pour sortir le processus électoral et l'Accord Politique de Ouagadougou (APO), de l'impasse dans laquelle ils se trouvaient face au refus obstiné de Monsieur Beugré Mambé de démissionner de la Présidence de la Commission électorale indépendante, à la suite du scandale des 429.000 pétitionnaires litigieux frauduleusement intégrés à la liste électorale provisoire par le Président de la CEI.
Ils dénoncent la violation de la Constitution et considèrent qu'il s'agit d'un coup d'Etat. En conséquence, ils proclament qu'ils ne reconnaissent plus le Président Laurent Gbagbo comme Chef de l'Etat de Cote d'lvoire et appellent leurs militants à la désobéissance civile et à l'insurrection pour le contraindre à quitter le pouvoir.
A ce jour, le bilan des manifestations sporadiques sur l'ensemble du territoire est préoccupant:
• L'intoxication à outrance par voie de SMS pour entretenir la psychose et atteindre le moral des populations ;
• Près de 22 bus de la SOTRA saccagés a Abidjan
• Des perturbations de la vie économique et sociale à l'intérieur du pays;
• Des incendies d'édifices publics et de biens privés à Bouake, Vavoua, Korhogo, Bondoukou, etc.
• A Korhogo, la destruction de deux sièges du FPI et l'incendie de la résidence de Monsieur Coulibaly Issa Malick, Directeur de Cabinet Adjoint du Président de la République et Directeur National de Campagne.
II - NOTRE ANALYSE
Ce qui est en jeu, c'est la question de la fraude électorale. Le RHDP s'insurge contre notre refus de le laisser frauder. Alors Bédié et Alassane ont décidé de bruler le pays. Pour eux, une seule chose compte : Le pouvoir, rien que le pouvoir; reconquérir le pouvoir par tous les moyens; à tout prix. La paix, l'unité du pays, la prospérité nationale, ils s'en foutent éperdument. Ils usent de prétextes pour masquer leurs vraies intentions.
1 - Les prétextes : L'article 48 et la dissolution de la CEI et du gouvernement
Juridiquement, l'usage de l'article 48 par le Président de la République ne souffre d'aucune contestation. Les conditions de son application sont réunies depuis le déclenchement de la crise militaro-politique et ce n'est pas la première fois que le Président de la République fait usage de cet article. C'est en vertu de l'article 48 que M. Alassane Ouattara dont la nationalité ivoirienne est jugée "douteuse" et M. Henri Konan Bédié qui est atteint par la limite d'âge légale, sont quand même retenus comme candidats à la prochaine élection présidentielle. C'est cette même disposition de la Constitution qui a créé cette Commission Electorale ad hoc (Pretoria) au sein de laquelle le RHDP a régné de façon hégémonique, notamment à travers son Président Beugré Mambé, cadre du PDCI-RDA.
Dans la situation de blocage dans laquelle se trouvait la CEI, politiquement, l'usage de cet article s'imposait pour sortir de l'impasse et relancer le processus de sortie de crise.
Au total, l'invocation des Accords et des Résolutions internationales, et les accusations de violation de la Constitution et de dictature, ne sont que des prétextes pour masquer les intentions réelles du RHDP.
2 - Les intentions réelles du RHDP
A l'analyse, il s'agit ni plus ni moins d'une tentative d'atteinte à la sureté de l'Etat, poursuite de la logique de coup d'Etat dans laquelle le RHDP s'est enfermé depuis l'accession au pouvoir de Laurent Gbagbo et du FPI. Le mépris et l'intolérance que les dirigeants du RHDP développent vis-à-vis de ce pouvoir sont aveuglants et choquants.
Rappelons que depuis la signature des différents accords de paix, à aucun moment le RHDP n'a manifesté une quelconque préoccupation pour les questions essentielles que sont, le désarmement, la Réunification du pays, la restauration de l'Autorité de I'Etat, l'Unicité des caisses, etc. Son seul combat: empêcher Gbagbo, par tous les moyens, d'instaurer la paix, de réunifier le pays et de mettre en œuvre son programme de Gouvernement.
"Si la Majorité Présidentielle refuse d'être boutée hors du pouvoir par la fraude électorale, alors chassons-la par l'insurrection populaire et en rendant le pays ingouvernable".
Mais les ennemis de la paix seront vaincus au nom et avec le Peuple de Côte d'Ivoire; le pays sera gouverné et la fraude électorale ne passera pas.
III - NOTRE POSITION
Déterminé à œuvrer au retour de la paix, au rétablissement de I'unite du pays et à la tenue d'élections libres, justes, transparentes et crédibles, le FPI:
• Salue la décision courageuse et clairvoyante du Président de la République, le Président Laurent Gbagbo, de dissoudre la CEI et le Gouvernement; lui exprime son soutien total et sa ferme détermination à œuvrer à ses côtés à la réussite de l'APO et au retour de la paix;
• Condamne avec la dernière énergie le discours putschiste du RHDP et l'invite à sortir de la logique du coup d'Etat permanent et des intérêts égoïstes et partisans;
• Adresse ses sincères félicitations à la population ivoirienne qui, dans son écrasante majorité est restée sourde aux appels insensés et irresponsables du RHDP; salue tout particulièrement les patriotes militants du PDCI ou du RDR qui, en refusant de s'associer à ces manifestations indiquent à leur Direction que les troubles politiques ne sont la solution ni à la crise, ni pour la conquête du pouvoir; leur demande de rester sereins et de faire confiance;
• Salue l'esprit républicain et l’engagement déterminé des Forces de Défense et de Sécurité aux côtés des Institutions de la République ; leur exprime son admiration pour leur fidélité aux valeurs de la République; leur témoigne toute sa compassion pour le lourd tribut moral et humain payé à cette crise et les assure de son soutien et de ses encouragements à défendre la légalité et à faire régner l'ordre;
• Demande au Premier Ministre Guillaume Soro, d'accélérer la mise en place du nouveau Gouvernement afin de mettre fin à la situation de flottement actuel et de donner à l'Etat les moyens institutionnels de lutte contre le désordre et la déstabilisation; lui réaffirme son soutien total et sa totale disponibilité;
• Remercie le Facilitateur de l'APO, le Président Blaise Compaoré pour ses efforts inlassables en faveur de la paix en Côte d'lvoire et lui exprime son infinie reconnaissance pour tout ce qu'il continuera de faire pour l'aboutissement heureux de l'APO;
• Demande aux militants, cadres et élus de la Majorité Présidentielle d'adopter dès aujourd'hui, une attitude de vigilance, de veille et d'alerte pour apporter en toutes circonstances assistance et secours aux Institutions et aux populations.
La lutte continue dans la vigilance et dans la confiance.
Fait à Abidjan, le 20 février 2010
AFFI N'Guessan Pascal
Président du FPI