Samedi, la ville de Korhogo ressemblait à une ville assiégée. Tôt le matin, les principales artères de la cité du Poro ont été barricadées par des jeunes du Rassemblement des houphouétistes pour la paix (Rhdp). La fumée dégagée par les pneus incendiés était visible à travers la ville, empêchant ainsi la circulation.
Partie peu avant 8 h de l'axe principal venant de la grande mosquée, la première colonne de marcheurs a rejoint la seconde au niveau du siège du Rassemblement des républicains (Rdr). Ils étaient environ 3.000 à 3.500 manifestants, conduits par les leaders locaux du Rhdp. Munis de banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans hostiles au président Laurent Gbagbo. C'est aux cris de « Gbagbo, on ne veut plus de toi, on veut l'électricité » que les manifestants, aux visages barbouillés de cendres de pneus calcinés, ont emprunté la rue William Tolbert, via le palais de justice, avant d'aboutir à la préfecture. Un déploiement des éléments du commandement de la zone 10 et ceux du Centre de commandement intégré (Cci) ont encadré la procession pacifique.
A 11h30 à la préfecture, c'est le 3eme adjoint au maire de Korhogo, Lacina Koné dit Kordo, qui a lu une motion de protestation dite déclaration de Korhogo, en présence du préfet de région Than Augustin, entouré de ses plus proches collaborateurs. Le préfet de région rassurera les uns et les autres de ce que cette motion sera remise à qui de droit dans un bref délai. Jusque-là, la manifestation bien encadrée se déroule sous l'œil observateur de la force onusienne. Mais les choses vont dégénérer. Les organisateurs seront très vite débordés, car sur le chemin de retour, des manifestants surexcités et apparemment très bien organisés vont se diriger au siège du Front populaire ivoirien (Fpi) pour incendier le local bleu. La résidence de Coulibaly Issa Malick, directeur national de campagne (Dnc) du candidat Gbagbo Laurent, subira le même sort quelques instants après. Informé des faits, Fofié Kouakou Martin, comzone 10, se rendra sur les lieux avec ses éléments. Malgré la citerne d'eau que le comzone y a dépêchée en vue de circonscrire le sinistre, le domicile du Dnc, par ailleurs directeur de cabinet-adjoint du président de la République, partira en fumée. Les manifestants se sont aussi attaqués aux locaux du Cci contre lesquels ils ont lancé des pierres. Le domicile du ministre et ex-maire de la commune, Lanciné Gbon, autre cible des marcheurs, a été sauvé de justesse des flammes. Cela, grâce à l'intervention rapide du com. zone 10 qui a réussi à exfiltrer le ministre et sa famille, avant d'apaiser la ruée. Jusqu'à 18h, la ville était encore sous haute tension. D'autres manifestations de rues sont annoncées aujourd'hui.
Cheick Timité à Korhogo
Partie peu avant 8 h de l'axe principal venant de la grande mosquée, la première colonne de marcheurs a rejoint la seconde au niveau du siège du Rassemblement des républicains (Rdr). Ils étaient environ 3.000 à 3.500 manifestants, conduits par les leaders locaux du Rhdp. Munis de banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans hostiles au président Laurent Gbagbo. C'est aux cris de « Gbagbo, on ne veut plus de toi, on veut l'électricité » que les manifestants, aux visages barbouillés de cendres de pneus calcinés, ont emprunté la rue William Tolbert, via le palais de justice, avant d'aboutir à la préfecture. Un déploiement des éléments du commandement de la zone 10 et ceux du Centre de commandement intégré (Cci) ont encadré la procession pacifique.
A 11h30 à la préfecture, c'est le 3eme adjoint au maire de Korhogo, Lacina Koné dit Kordo, qui a lu une motion de protestation dite déclaration de Korhogo, en présence du préfet de région Than Augustin, entouré de ses plus proches collaborateurs. Le préfet de région rassurera les uns et les autres de ce que cette motion sera remise à qui de droit dans un bref délai. Jusque-là, la manifestation bien encadrée se déroule sous l'œil observateur de la force onusienne. Mais les choses vont dégénérer. Les organisateurs seront très vite débordés, car sur le chemin de retour, des manifestants surexcités et apparemment très bien organisés vont se diriger au siège du Front populaire ivoirien (Fpi) pour incendier le local bleu. La résidence de Coulibaly Issa Malick, directeur national de campagne (Dnc) du candidat Gbagbo Laurent, subira le même sort quelques instants après. Informé des faits, Fofié Kouakou Martin, comzone 10, se rendra sur les lieux avec ses éléments. Malgré la citerne d'eau que le comzone y a dépêchée en vue de circonscrire le sinistre, le domicile du Dnc, par ailleurs directeur de cabinet-adjoint du président de la République, partira en fumée. Les manifestants se sont aussi attaqués aux locaux du Cci contre lesquels ils ont lancé des pierres. Le domicile du ministre et ex-maire de la commune, Lanciné Gbon, autre cible des marcheurs, a été sauvé de justesse des flammes. Cela, grâce à l'intervention rapide du com. zone 10 qui a réussi à exfiltrer le ministre et sa famille, avant d'apaiser la ruée. Jusqu'à 18h, la ville était encore sous haute tension. D'autres manifestations de rues sont annoncées aujourd'hui.
Cheick Timité à Korhogo
