La répression faite par les forces de l'ordre de la marche de l'opposition, vendredi dernier, dans la ville de Gagnoa, peut avoir fait des blessés mais pas des morts. C'est du moins ce qui ressort du point de presse sur le bilan, fait par les forces de l'ordre, auteurs de cette répression, au préfet de la région du Fromager, préfet du département de Gagnoa.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Je voudrais vous saluer et vous remercier très sincèrement de me donner l'occasion de vous informer sur les évènements qui se sont produits dans la ville de Gagnoa dans la journée du vendredi 19 février 2010 et qui ont paralysé en partie les activités économiques et le bon fonctionnement des services publics et parapublics à l'effet de mettre fin, une fois pour toutes, à la désinformation et aux rumeurs de toutes sortes qui circulent dans la ville, dans le pays, voire dans le monde entier à propos de ces faits.
En effet, exécutant les mots d'ordre de leurs partis, les militants du Rhdp de Gagnoa ont décidé d'organiser une marche de protestation contre les mesures exceptionnelles prises le vendredi 12 février 2010 par le président de la République de dissoudre la Commission électorale indépendante (Cei) et le Gouvernement.
Je voudrais préciser que dans un Etat de droit, l'organisation d'une manifestation susceptible de mettre en péril l'ordre public, même à caractère politique, est subordonnée à la saisine de l'autorité administrative par écrit qui, à son tour, instruit les forces de l'ordre pour en assurer l'encadrement conformément à l'itinéraire proposé par les organisateurs et validé par l'autorité,
Et ce, pour éviter des infiltrations éventuelles. Dans le cas d'espèce, la procédure en la matière n'a pas été respectée par les initiateurs. Il en résulte que cette marche, dont la préparation s'est faite discrètement, sans saisir l'autorité compétente, est manifestement illégale. Il importe donc de décrire les faits tels qu'ils se sont réellement passés.
Les faits :
Dès 7 heures du matin, les manifestants se sont regroupés à Dioulabougou aux quatre points suivants: Mosquée en bois, jardin sans fleurs, rond-point de Dioulabougou et Carrefour dispensaire urbain, en vue de faire mouvement vers le centre-ville. Les forces de l'ordre et moi-même, informés la veille par des rumeurs persistantes et concordantes, avons pris des dispositions préventives. Ainsi, les forces de l'ordre présentes à ces différents endroits depuis 5 heures du matin, après avoir dégagé les barricades et les pneus enflammés, ont invité les manifestants à renoncer à leur marche en raison de son caractère illégal.
En réponse, ils ont soutenu qu'ils obéissaient aux mots d'ordre de leurs partis respectifs et ne sauraient y renoncer. Je rappelle que toutes nos tentatives pour rencontrer les initiateurs de la marche, la veille, sont demeurées infructueuses.
Les manifestants, tenant coûte que coûte à forcer les barrages, ont fait usage de lance-pierres, de jets de pierres et de gourdins. Un véhicule de police a été endommagé (pare-brise arrière brisée). Pour éviter le débordement, les forces de l'ordre, après les sommations d'usage, ont utilisé les moyens conventionnels de maintien de l'ordre (fusils lance-grenades, grenades à main et les matraques) pour les disperser.
Le calme est revenu aux environs de 12 heures. Les forces de l'ordre n'avaient relevé aucun incident sur le terrain de l'opération en ce moment-là. C'est un peu plus tard qu'en faisant le bilan avec les autorités sanitaires que les forces de l'ordre ont appris qu'il y a eu des morts et des blessés, chose que nous déplorons.
En ce qui concerne les décès, les forces de l'ordre ont soutenu n'avoir pas fait usage d'arme à feu. Elles ont été surprises d'apprendre cette triste nouvelle. S'agit-il d'infiltration des manifestants? Seule l'enquête judiciaire pourrait nous situer.
o En ce qui concerne les forces de défense et de sécurité:
on a enregistré deux (2) blessés:
-le capitaine Touré Kouamé Paul, du sous-groupement 3 des Fanci, blessé à la tête par un morceau de brique est tombé évanoui.
-le caporal Lago Contardo, du sous-groupement 3 des Fanci, légèrement blessé à l'oreille par les manifestants.
Ces évènements ont ébranlé toute la région du Fromager, et particulièrement la ville de Gagnoa.
Pour terminer mon exposé, mesdames et messieurs les journalistes, je voudrais saisir l'opportunité que vous m'offrez pour réitérer, au nom du président de la République et du Premier ministre, ma compassion et mes condoléances les plus attristées aux familles des cinq (05) personnes qui ont connu ce vendredi un destin tragique.
Je voudrais également réitérer un prompt rétablissement à toutes les personnes blessées.
Enfin, je voudrais apporter un réconfort moral à tous ceux, notamment les commerçants, qui auraient subi des désagréments du fait de cette manifestation.
Fait à Gagnoa, le 20 février 2010
René Nioulé Mohiro, préfet de la région du Fromager, préfet du département de Gagnoa.
Préfet hors grade
Mesdames et messieurs les journalistes,
Je voudrais vous saluer et vous remercier très sincèrement de me donner l'occasion de vous informer sur les évènements qui se sont produits dans la ville de Gagnoa dans la journée du vendredi 19 février 2010 et qui ont paralysé en partie les activités économiques et le bon fonctionnement des services publics et parapublics à l'effet de mettre fin, une fois pour toutes, à la désinformation et aux rumeurs de toutes sortes qui circulent dans la ville, dans le pays, voire dans le monde entier à propos de ces faits.
En effet, exécutant les mots d'ordre de leurs partis, les militants du Rhdp de Gagnoa ont décidé d'organiser une marche de protestation contre les mesures exceptionnelles prises le vendredi 12 février 2010 par le président de la République de dissoudre la Commission électorale indépendante (Cei) et le Gouvernement.
Je voudrais préciser que dans un Etat de droit, l'organisation d'une manifestation susceptible de mettre en péril l'ordre public, même à caractère politique, est subordonnée à la saisine de l'autorité administrative par écrit qui, à son tour, instruit les forces de l'ordre pour en assurer l'encadrement conformément à l'itinéraire proposé par les organisateurs et validé par l'autorité,
Et ce, pour éviter des infiltrations éventuelles. Dans le cas d'espèce, la procédure en la matière n'a pas été respectée par les initiateurs. Il en résulte que cette marche, dont la préparation s'est faite discrètement, sans saisir l'autorité compétente, est manifestement illégale. Il importe donc de décrire les faits tels qu'ils se sont réellement passés.
Les faits :
Dès 7 heures du matin, les manifestants se sont regroupés à Dioulabougou aux quatre points suivants: Mosquée en bois, jardin sans fleurs, rond-point de Dioulabougou et Carrefour dispensaire urbain, en vue de faire mouvement vers le centre-ville. Les forces de l'ordre et moi-même, informés la veille par des rumeurs persistantes et concordantes, avons pris des dispositions préventives. Ainsi, les forces de l'ordre présentes à ces différents endroits depuis 5 heures du matin, après avoir dégagé les barricades et les pneus enflammés, ont invité les manifestants à renoncer à leur marche en raison de son caractère illégal.
En réponse, ils ont soutenu qu'ils obéissaient aux mots d'ordre de leurs partis respectifs et ne sauraient y renoncer. Je rappelle que toutes nos tentatives pour rencontrer les initiateurs de la marche, la veille, sont demeurées infructueuses.
Les manifestants, tenant coûte que coûte à forcer les barrages, ont fait usage de lance-pierres, de jets de pierres et de gourdins. Un véhicule de police a été endommagé (pare-brise arrière brisée). Pour éviter le débordement, les forces de l'ordre, après les sommations d'usage, ont utilisé les moyens conventionnels de maintien de l'ordre (fusils lance-grenades, grenades à main et les matraques) pour les disperser.
Le calme est revenu aux environs de 12 heures. Les forces de l'ordre n'avaient relevé aucun incident sur le terrain de l'opération en ce moment-là. C'est un peu plus tard qu'en faisant le bilan avec les autorités sanitaires que les forces de l'ordre ont appris qu'il y a eu des morts et des blessés, chose que nous déplorons.
En ce qui concerne les décès, les forces de l'ordre ont soutenu n'avoir pas fait usage d'arme à feu. Elles ont été surprises d'apprendre cette triste nouvelle. S'agit-il d'infiltration des manifestants? Seule l'enquête judiciaire pourrait nous situer.
o En ce qui concerne les forces de défense et de sécurité:
on a enregistré deux (2) blessés:
-le capitaine Touré Kouamé Paul, du sous-groupement 3 des Fanci, blessé à la tête par un morceau de brique est tombé évanoui.
-le caporal Lago Contardo, du sous-groupement 3 des Fanci, légèrement blessé à l'oreille par les manifestants.
Ces évènements ont ébranlé toute la région du Fromager, et particulièrement la ville de Gagnoa.
Pour terminer mon exposé, mesdames et messieurs les journalistes, je voudrais saisir l'opportunité que vous m'offrez pour réitérer, au nom du président de la République et du Premier ministre, ma compassion et mes condoléances les plus attristées aux familles des cinq (05) personnes qui ont connu ce vendredi un destin tragique.
Je voudrais également réitérer un prompt rétablissement à toutes les personnes blessées.
Enfin, je voudrais apporter un réconfort moral à tous ceux, notamment les commerçants, qui auraient subi des désagréments du fait de cette manifestation.
Fait à Gagnoa, le 20 février 2010
René Nioulé Mohiro, préfet de la région du Fromager, préfet du département de Gagnoa.
Préfet hors grade