En tant que journaliste, fidèle abonné aux négociations sur la crise ivoiro-ivoirienne depuis 2003 (de Marcoussis au Cpc du 3 décembre 2009 à Ouaga en passant par Accra III, Pretoria I et II, New York…), j'ai toujours noté et tous les Ivoiriens avec moi qu'à la fin des pourparlers, le médiateur parle . Ensuite interviennent tour à tour, le Premier ministre Guillaume Soro et les deux leaders de l'opposition, MM. Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Tout ce qu'ils décident n'a jamais été en contradiction avec le contenu du communiqué final adopté et validé par tous.
Hier, bizarrement, il n'y a pas eu de communiqué final. Le facilitateur n'a pas fait de déclaration, voire d'adresse susceptible d'apaiser les Ivoiriens. Gbagbo qui lui-même a suscité et créé cette chienlit n'a rien dit. Même pas un seul mot aux Ivoiriens. Il s'est contenté d'applaudir. Pourquoi ? Les présidents Bédié et Ouattara n'étaient non seulement pas à la Présidence pour les échanges finaux et n'ont pas fait de déclaration non plus. Guillaume Soro s'est autoproclamé porte-parole de tous (des présents et même des absents) et a lancé une "bombe" dans l'air. Tout cela m'a paru bizarre. Et je suis désolé de le dire une fois de plus. Je n'accorde aucun crédit politique à ce que j'ai entendu hier à la Rti. Et les positions des uns et des autres me paraissent toujours tranchées. Cela fait quatre fois qu'on annonce un nouveau gouvernement. Cela fera quatre fois qu'on n'aura pas dit la vérité aux Ivoiriens. La guerre civile est à nos portes si elle n'est déjà là. Il faut libérer les Ivoiriens en diagnostiquant le mal et prescrire les vrais remèdes. Compaoré et Soro doivent en d'autres termes dire à Gbagbo de réparer ce qu'il a gâté. Il n'y a pas mille solutions.
Denis Kah Zion
Hier, bizarrement, il n'y a pas eu de communiqué final. Le facilitateur n'a pas fait de déclaration, voire d'adresse susceptible d'apaiser les Ivoiriens. Gbagbo qui lui-même a suscité et créé cette chienlit n'a rien dit. Même pas un seul mot aux Ivoiriens. Il s'est contenté d'applaudir. Pourquoi ? Les présidents Bédié et Ouattara n'étaient non seulement pas à la Présidence pour les échanges finaux et n'ont pas fait de déclaration non plus. Guillaume Soro s'est autoproclamé porte-parole de tous (des présents et même des absents) et a lancé une "bombe" dans l'air. Tout cela m'a paru bizarre. Et je suis désolé de le dire une fois de plus. Je n'accorde aucun crédit politique à ce que j'ai entendu hier à la Rti. Et les positions des uns et des autres me paraissent toujours tranchées. Cela fait quatre fois qu'on annonce un nouveau gouvernement. Cela fera quatre fois qu'on n'aura pas dit la vérité aux Ivoiriens. La guerre civile est à nos portes si elle n'est déjà là. Il faut libérer les Ivoiriens en diagnostiquant le mal et prescrire les vrais remèdes. Compaoré et Soro doivent en d'autres termes dire à Gbagbo de réparer ce qu'il a gâté. Il n'y a pas mille solutions.
Denis Kah Zion