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Politique Publié le mardi 23 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Grand-Bassam: Le Cecos blesse grièvement 1 jeune homme

La ville de Grand Bassam est restée paralysée toute la journée d'hier. A l'appel du Rhdp, jeunes, hommes et femmes, très nombreux, ont occupé dès 6 heures les différentes rues de la première capitale de la Côte d'Ivoire. Dans une parfaite discipline et encadrés par la police et la gendarmerie de la ville, les marcheurs sont partis de la place de la paix (Rond point) pour emprunter la rue Mockey d'où ils sont revenus à la place de la paix. Ils ont suite mis le cap sur le carrefour de Moossou avant d'occuper la voie internationale pour achever la marche où elle avait démarré. Koné Adama, un jeune marcheur blessé à la tête au carrefour de Moossou, a été admis à l'hôpital. De 6 heures à 11h30, les Houphouétistes de Bassam étaient les maîtres de la rue. Gares routières, commerces et marchés sont restés fermés. Les hommes en tenue s'affairaient sur leurs traces à lever les nombreuses barricades dressées, sans mater un seul marcheur. " Gbagbo, la Côte d'Ivoire n'est pas ta morgue ", " Gbagbo voleur, dehors ", " Gbagbo le boulanger, arrête le mensonge, on veut Mambé ", " Gbagbo le toxique, pas un pas sans le sang ", " Koudou Gbagbo, Simone Gbagbo, Affi N'guessan… on s'en fout oooh ", " Gbagbo est venu par la rue, il part par la rue ", sont autant de slogans que l'on pouvait lire sur les pancartes ou entendre les manifestants scander. La marche fut ponctuée par des mini meetings au cours desquels les intervenants ont encore réclamé la démission de Laurent Gbagbo et le rétablissement sans condition de la Cei et de son président Beugré Mambé. La marche a pris fin à 11h30. Les hommes du Commissaire Adou sont restés exemplaires et des manifestants se réjouissaient de leur esprit républicain quant au bon encadrement de la marche dont ils ont fait preuve. Alors que chacun regagnait son domicile, une équipe du Cecos a fait son entrée à Grand-Bassam. Foulant aux pieds la bonne prestation des hommes de sécurité de la ville, les hommes de Guiai Bi Poin, sans même prendre langue avec la police locale, ont entrepris des rafles non sans passer à tabac tous ceux qu'ils trouvaient sur leur passage. 9 personnes dont des meneurs de la marche ont été arrêtées. Le député-maire de la ville, Jean Michel Moulod, président du Rhdp à Grand Bassam après des tractations, a obtenu la relaxe de ces derniers. Mais le Cecos ne s'est pas arrêté là. Il va prendre à partie, le jeune Kiki Lacina, réparateur de téléphone portable à l'entrée de son atelier. Il le bastonne. Le jeune garçon, transporté à l'hôpital a une grosse blessure au crâne et souffre de divers traumatismes au visage et au dos. Révoltés, les jeunes du Rjdp n'ont plus quitté la rue jusqu'à la tombée de la nuit.
Diarrassouba Sory

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