Un élan de solidarité se fait autour des victimes

Depuis le vendredi dernier, jour du drame, une chaîne de solidarité s’est mise en place. Pas une seule heure ne passe sans que les parents des victimes ne reçoivent les condoléances de la part d’amis, de parent et des proches. Dans cet élan de solidarité, le Rassemblement des Houphouëtistes pour le Développement et la Paix s’est déjà signalé. Une délégation du RHDP conduite par le directeur local de campagne du docteur Alassane Dramane Ouattara, M. Sékou Traoré, a fait le tour des familles des victimes pour apporter le réconfort des Houphouëtistes. Le RDR, par l’intermédiaire de Me Soungalo Coulibaly, secrétaire national aux droits de l’Homme, a réagi. Les blessés ont été automatiquement pris en charge. Les familles ont été assurées du soutien total du docteur Alassane Dramane Ouattara et des autres leaders du RHDP. Quant aux personnes assassinées, il a été demandé aux familles de surseoir à toute inhumation. Car il est prévu une cérémonie solennelle pour honorer leur mémoire. Les jours qui viennent, la secrétaire nationale du RDR à la solidarité, Mme Anne Ouloto, est attendue dans la cité du Fromager, pour régler les derniers détails. Les familles des victimes, surtout la famille Koné et Diomandé, ont également reçu la visite et le réconfort moral du secrétaire départemental de Lakota, M. Onagna Berthé qui était à la tête d’une forte délégation. L’élan de solidarité envers les familles des victimes et des blessés se poursuit à Gagnoa et n’est pas près de s’arrêter.


Le Préfet se moque des morts
Des fois, il est sage de garder le profil bas. Pour ne l’avoir pas compris, le préfet de la région du Fromager, préfet du département de Gagnoa, René Nioulé Mohiro s’est invité dans le débat sur les morts intervenus lors de la récente marche de protestation des militants de l’opposition, dans la cité du Fromager. Sans remords ni regrets, René Nioulé Mohiro, a tenté de justifier l’injustifiable. Un discours qui tourne en dérision, le drame des familles endeuillées.
« (…) En ce qui concerne les décès, les forces de l’ordre ont soutenu n’avoir pas fait usage d’arme à feu. Elles ont été surprises d’apprendre cette triste nouvelle. S’agit-il d’infiltration des manifestants ? Seule l’enquête judiciaire pourrait nous situer. », a indiqué le préfet. L’honorable représentant de l’Etat laisse entrevoir qu’il s’agit d’une comédie funeste jouée par les militants de l’opposition. Pour que la pirouette soit complète, il ne restait qu’au Préfet de dire que les manifestants armés jusqu’aux dents se sont tirés dessus. La mauvaise foi et la manipulation sont manifestes. Le Centre hospitalier régional (Chr) comme tous les démembrements de l’Etat sont sous sa coupe, il aurait fallu à notre Préfet, traverser les ruelles pour se rendre compte de la réalité. Le corps médical peu enclin à arrondir les angles du discours, lui aurait démontré que les 5 victimes ont bel et bien reçus des balles. Heureusement que des survivants de ce massacre planifié, existent et témoignent. Le Préfet ne dit pas comment pour le «rétablissement de l’ordre » dans sa cité, l’Armée s’est retrouvée en première ligne. Qui l’a réquisitionnée ? A cette question, l’administrateur civil reste coi. En tout état de cause, ce préfet a apporté de l’eau au moulin de ses détracteurs qui l’accusent de jouer la carte de nouveau reconverti de la minorité présidentielle. Pour un serviteur de l’Etat, c’est bien dommage ! Coulibaly Brahima