x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mardi 23 février 2010 | Reuters

Nouveaux décès lors d`une manifestation en Côte d`Ivoire

L'armée a ouvert le feu sur des manifestants lundi à Daloa, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, faisant deux morts et plus de 15 blessés, lors d'une nouvelle journée de troubles dans le pays.

Les manifestations sont devenues quasi quotidiennes dans le pays depuis que le président Laurent Gbagbo a dissous le gouvernement et la commission électorale le 12 février. L'opposition a appelé à une campagne massive pour réclamer le rétablissement de la commission électorale.

Le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans cette crise politique, a rencontré à Abidjan le chef de l'Etat ainsi que le Premier ministre Guillaume Soro qui a promis de présenter un nouveau gouvernement dès mardi.

"Nos discussions ont abouti à une solution", a indiqué Soro sans plus de détails. "Les acteurs politiques se sont mis d'accord et nous pouvons faire avancer le processus de sortie de crise et ramener la paix dans le pays."

A Daloa, centre de production du cacao, dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, des opposants ont mis le feu à des pneus et lancé des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répondu à coups de gaz lacrymogènes avant d'ouvrir le feu.

"Il y avait de nombreux blessés par balles dans la manifestation (...). Nous avons plus de 15 blessés et deux personnes tuées", a déclaré un sergent, qui n'a pas été autorisé à dévoiler son nom. La ville a retrouvé son calme ensuite.

L'ÉLECTION SANS CESSE REPOUSSÉE

Vendredi, au moins cinq manifestants avaient été tués - selon les chiffres fournis par l'armée - et des dizaines d'autres blessés par les forces de sécurité à Gagnoa, au sud-est de la capitale Yamoussoukro, lors d'un rassemblement contre les initiatives du chef de l'Etat.

Des manifestants ont défilé lundi dans d'autres villes en se heurtant parfois aux forces de sécurité, selon des témoins.

Un homme qui défilait à Abobo, en banlieue nord d'Abidjan, a déclaré que deux manifestants avaient été tués par des tirs de la police, ce que cette dernière a démenti.

La grand route menant d'Abidjan, poumon économique du pays, à Yamoussoukro, la capitale politique, a été coupée en plusieurs points par des protestataires.

A Toumodi, au sud de la capitale, quelque 2.000 protestataires ont défilé pacifiquement sous les yeux de la police et des militaires, qui ne sont pas intervenus.

La colère populaire est attisée par les atermoiements du régime concernant la présidentielle prévue il y a cinq ans mais sans cesse repoussée au prétexte que les listes électorales ne comporteraient pas que des Ivoiriens "de souche".

Cette question de l'"ivoirité" est au centre de la crise que connaît la Côte d'Ivoire depuis la tentative manquée de coup d'Etat contre Gbagbo en 2002, qui a débouché sur une division de facto du pays entre Nord et Sud.

Marc Delteil et Jean-Stéphane Brosse pour le service français
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ