Le président du Faso, facilitateur dans la crise ivoirienne, a obtenu hier à Abidjan, que le RHDP entre au gouvernement et accepte une nouvelle CEI. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) sera présent dans le gouvernement que Guillaume Soro annoncera ce matin aux Ivoiriens. Hier, au terme d’un entretien d’à peine 40 minutes avec Blaise Compaoré, à l’hôtel Pullman au Plateau-Abidjan, les ténors du RHDP ont accepté de donner les noms de leurs ministrables au chef du gouvernement ivoirien.
Par ailleurs, ils ont donné au président du Faso et facilitateur dans la crise ivoirienne, leur accord pour la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Si donc le gouvernement est attendu aujourd’hui, le CEI nouvelle version, elle, sera connue au cours de la semaine. Ce sont ces informations que Guillaume Soro et Blaise Compaoré ont livrées, hier, aux journalistes avant le départ d’Abidjan du dernier cité pour le Burkina Faso. Si tout s’est passé aussi facilement, c’est bien parce que, comme nous l’avons écrit dans notre édition d’hier, les choses avaient déjà été arrangées la veille à Ouagadougou entre Compaoré et les deux ténors du RHDP que sont Bédié et Ouattara. Et c’est le scénario voulu par le RHDP et préparé à Ouaga qui a été exécuté avec art entre l’aéroport, le palais présidentiel ivoirien et l’hôtel Pullman. Le facilitateur est venu juste pour jouer un rôle préparé d’avance et dont le but était de sortir d’affaire les leaders du RHDP. Ils ont estimé à Ouagadougou que les gens ne comprendraient pas qu’ils accèdent aussi facilement aux propositions du facilitateur après avoir détruit de nombreux biens publics, incendié des domiciles privés et fait tuer des jeunes gens. C’est la raison pour laquelle ils ont proposé au facilitateur de convoquer d’urgence une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) au cours de laquelle ils donneraient leur accord pour entrer au gouvernement et pour la mise sur pied d’une nouvelle CEI. De la sorte, ils auront une bonne porte de sortie de crise. Mais ils n’ont pas pu obtenir d’Abidjan l’accord nécessaire à l’organisation de ce CPC. L’arrivée de Compaoré à Abidjan pour rencontrer les acteurs politiques y compris le chef de l’Etat a été trouvée comme courte échelle à leur faire pour revenir un peu à la surface. Sinon, est-il possible vraiment que l’on arrive à ramollir la position de Bédié et consorts en quelque 40 minutes ?
Pour les tirer d’affaire, eux qui ont décidé de tirer le pays vers le bas, on a été obligé de mettre à la disposition du facilitateur, un avion présidentiel avec ce que cela entraîne comme coût. Vraiment, les Ouattara et autre Bédié sont les enfants gâtés de la République. Regardez comment le pays était à leur pied pour obtenir d’eux qu’ils entrent dans un gouvernement. Regardez comme ils ont défiguré le pays avec ces casses et ces morts gratuits ! Mais malgré cela, ils dorment tranquilles sans rien craindre. On attend maintenant de savoir ce qu’ils ont obtenu en termes de portefeuilles et de places de premier rang au sein de la CEI. S’ils arrivaient à rafler la mise, ce ne serait pas surprenant.
Quoiqu’il en soit, hier au palais présidentiel au Plateau, il y avait le sourire sur toutes les lèvres. Par deux fois, Guillaume Soro a dit combien il était content de voir les Ivoiriens aller à l’apaisement pour faire avancer le processus de paix. Le facilitateur aussi a dit sa joie d’être en terre ivoirienne et d’annoncer que les résultats de son travail sont satisfaisants.
En somme, la moisson est bonne. Du coup, Laurent Gbagbo peut lancer, tout souriant : «On va y arriver». A la condition que, peut-être, on n’ait plus d’autres Mambé à la CEI et d’autres ministres qui, bien qu’au gouvernement, s’attaquent au président de la République sans sourciller pour demander à la fin sa démission. Abdoulaye Villard Sanogo
Par ailleurs, ils ont donné au président du Faso et facilitateur dans la crise ivoirienne, leur accord pour la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Si donc le gouvernement est attendu aujourd’hui, le CEI nouvelle version, elle, sera connue au cours de la semaine. Ce sont ces informations que Guillaume Soro et Blaise Compaoré ont livrées, hier, aux journalistes avant le départ d’Abidjan du dernier cité pour le Burkina Faso. Si tout s’est passé aussi facilement, c’est bien parce que, comme nous l’avons écrit dans notre édition d’hier, les choses avaient déjà été arrangées la veille à Ouagadougou entre Compaoré et les deux ténors du RHDP que sont Bédié et Ouattara. Et c’est le scénario voulu par le RHDP et préparé à Ouaga qui a été exécuté avec art entre l’aéroport, le palais présidentiel ivoirien et l’hôtel Pullman. Le facilitateur est venu juste pour jouer un rôle préparé d’avance et dont le but était de sortir d’affaire les leaders du RHDP. Ils ont estimé à Ouagadougou que les gens ne comprendraient pas qu’ils accèdent aussi facilement aux propositions du facilitateur après avoir détruit de nombreux biens publics, incendié des domiciles privés et fait tuer des jeunes gens. C’est la raison pour laquelle ils ont proposé au facilitateur de convoquer d’urgence une réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) au cours de laquelle ils donneraient leur accord pour entrer au gouvernement et pour la mise sur pied d’une nouvelle CEI. De la sorte, ils auront une bonne porte de sortie de crise. Mais ils n’ont pas pu obtenir d’Abidjan l’accord nécessaire à l’organisation de ce CPC. L’arrivée de Compaoré à Abidjan pour rencontrer les acteurs politiques y compris le chef de l’Etat a été trouvée comme courte échelle à leur faire pour revenir un peu à la surface. Sinon, est-il possible vraiment que l’on arrive à ramollir la position de Bédié et consorts en quelque 40 minutes ?
Pour les tirer d’affaire, eux qui ont décidé de tirer le pays vers le bas, on a été obligé de mettre à la disposition du facilitateur, un avion présidentiel avec ce que cela entraîne comme coût. Vraiment, les Ouattara et autre Bédié sont les enfants gâtés de la République. Regardez comment le pays était à leur pied pour obtenir d’eux qu’ils entrent dans un gouvernement. Regardez comme ils ont défiguré le pays avec ces casses et ces morts gratuits ! Mais malgré cela, ils dorment tranquilles sans rien craindre. On attend maintenant de savoir ce qu’ils ont obtenu en termes de portefeuilles et de places de premier rang au sein de la CEI. S’ils arrivaient à rafler la mise, ce ne serait pas surprenant.
Quoiqu’il en soit, hier au palais présidentiel au Plateau, il y avait le sourire sur toutes les lèvres. Par deux fois, Guillaume Soro a dit combien il était content de voir les Ivoiriens aller à l’apaisement pour faire avancer le processus de paix. Le facilitateur aussi a dit sa joie d’être en terre ivoirienne et d’annoncer que les résultats de son travail sont satisfaisants.
En somme, la moisson est bonne. Du coup, Laurent Gbagbo peut lancer, tout souriant : «On va y arriver». A la condition que, peut-être, on n’ait plus d’autres Mambé à la CEI et d’autres ministres qui, bien qu’au gouvernement, s’attaquent au président de la République sans sourciller pour demander à la fin sa démission. Abdoulaye Villard Sanogo