A la fin du séjour du facilitation le président du Faso, hier, c’est le Représentant du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire qui a fait la déclaration la plus claire et la plus intelligible. Résumant les résultats des navettes de Blaise Compaoré entre les dirigeants ivoiriens d’une part, et les diplomates d’autre part, Young II Choi a été très bref mais très précis.
Ainsi, à propos de la Commission électorale indépendante (CEI) polluée par son président Robert Beugré Mambé et dissoute le 12 février 2010 par le président Laurent Gbagbo, le représentant de Ban Kimoon a déclaré qu’elle sera «recomposée». Selon quelle modalité ? Young II Choi n’en dit pas mot mais l’expression «recomposée» lève toute équivoque, il ne s’agira point d’une «réhabilitation» de cette institution dans son ancienne formule telle que réclamée par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Premier camouflet pour le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix (RHDP).
Concernant «les acquis» à sauvegarder dans les cendres de la CEI «morte de sa belle mort» (dixit Affi N’Guessan, président du FPI), Young II Choi affirme avoir retenu avec le facilitateur que cela se fera selon deux modalités : - Primo, sur la liste provisoire des 5.300.000 électeurs dits validés, il faudra imprimer un «croisement négatif» consistant, précise Choi, à en extraire tous ceux dont la preuve sera faite qu’il ne méritent pas d’y figurer et qui, pourtant, s’y trouve actuellement. Le représentant du Secrétaire général de l’ONU ne le dit pas mais tout le monde l’aura compris : l’opération retenue est exactement celle pour laquelle La Majorité présidentielle a engagé des saisines des tribunaux. Les étrangers qui ont réussi à se faire inscrire sur la liste électorale provisoire et les pétitionnaires frauduleusement introduits par Mambé, démasqués avec des preuves, seront radiés. C’est pour s’opposer à cette opération que MM. Bédié et Ouattara, par la bouche d’Alphonse Djédjé Mady, ont appelé à l’insurrection; - Secundo, sur la liste des 1.033.000 pétitionnaires litigieux et donc recalés, M. Young II Choi déclare avoir compris avec le président du Faso qu’elle doit subir un «croisement positif» consistant à récupérer, avec preuve à l’appui, tous les Ivoiriens susceptibles de s’y trouver et les ajouter à la liste définitive qui sera validée. Ici aussi, c’est exactement ce que La Majorité présidentielle réclamait…
Ajouter à ces résultats du séjour de facilitation de Blaise Compaoré que Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara consentent à laisser ceux de leurs cadres qui seront appelés à entrer au gouvernement, et vous n’aurez que des regrets et de la pitié pour ces deux hautes personnalités qui ont servi Houphouët sans retenir de lui son amour maintes fois proclamé pour la paix. L’ancien dauphin constitutionnel et l’unique Premier ministre d’Houphouët, vous l’avez compris, ont poussé, en plein jour, des jeunes à la mort. Il les ont incités à casser et incendier des édifices publics et privés pour réclamer le retour d’un fraudeur, Beugré Mambé, à la tête d’une «CEI réhabilitée». Ils ont semé mort et désolation avant de comprendre, la nuit venue, la vacuité de leurs revendications et d’abdiquer. Bien entendu, cette honteuse et regrettable volte face est honorée par le séjour obtenu au forceps de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Mais elle ne ressuscitera pas les morts, ne pansera pas les blessures, ne reconstruira pas les biens détruits par tant de haine inutile.
Il ne reste, aux jeunes fanatiques à la solde de Bédié et de Ouattara, qu’une unique leçon à tirer : on suit un leader politique pour sa clairvoyance, la justesse de ses choix, son amour de la patrie et non pour ses visées égoïstes.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr
Ainsi, à propos de la Commission électorale indépendante (CEI) polluée par son président Robert Beugré Mambé et dissoute le 12 février 2010 par le président Laurent Gbagbo, le représentant de Ban Kimoon a déclaré qu’elle sera «recomposée». Selon quelle modalité ? Young II Choi n’en dit pas mot mais l’expression «recomposée» lève toute équivoque, il ne s’agira point d’une «réhabilitation» de cette institution dans son ancienne formule telle que réclamée par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara. Premier camouflet pour le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la Paix (RHDP).
Concernant «les acquis» à sauvegarder dans les cendres de la CEI «morte de sa belle mort» (dixit Affi N’Guessan, président du FPI), Young II Choi affirme avoir retenu avec le facilitateur que cela se fera selon deux modalités : - Primo, sur la liste provisoire des 5.300.000 électeurs dits validés, il faudra imprimer un «croisement négatif» consistant, précise Choi, à en extraire tous ceux dont la preuve sera faite qu’il ne méritent pas d’y figurer et qui, pourtant, s’y trouve actuellement. Le représentant du Secrétaire général de l’ONU ne le dit pas mais tout le monde l’aura compris : l’opération retenue est exactement celle pour laquelle La Majorité présidentielle a engagé des saisines des tribunaux. Les étrangers qui ont réussi à se faire inscrire sur la liste électorale provisoire et les pétitionnaires frauduleusement introduits par Mambé, démasqués avec des preuves, seront radiés. C’est pour s’opposer à cette opération que MM. Bédié et Ouattara, par la bouche d’Alphonse Djédjé Mady, ont appelé à l’insurrection; - Secundo, sur la liste des 1.033.000 pétitionnaires litigieux et donc recalés, M. Young II Choi déclare avoir compris avec le président du Faso qu’elle doit subir un «croisement positif» consistant à récupérer, avec preuve à l’appui, tous les Ivoiriens susceptibles de s’y trouver et les ajouter à la liste définitive qui sera validée. Ici aussi, c’est exactement ce que La Majorité présidentielle réclamait…
Ajouter à ces résultats du séjour de facilitation de Blaise Compaoré que Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara consentent à laisser ceux de leurs cadres qui seront appelés à entrer au gouvernement, et vous n’aurez que des regrets et de la pitié pour ces deux hautes personnalités qui ont servi Houphouët sans retenir de lui son amour maintes fois proclamé pour la paix. L’ancien dauphin constitutionnel et l’unique Premier ministre d’Houphouët, vous l’avez compris, ont poussé, en plein jour, des jeunes à la mort. Il les ont incités à casser et incendier des édifices publics et privés pour réclamer le retour d’un fraudeur, Beugré Mambé, à la tête d’une «CEI réhabilitée». Ils ont semé mort et désolation avant de comprendre, la nuit venue, la vacuité de leurs revendications et d’abdiquer. Bien entendu, cette honteuse et regrettable volte face est honorée par le séjour obtenu au forceps de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Mais elle ne ressuscitera pas les morts, ne pansera pas les blessures, ne reconstruira pas les biens détruits par tant de haine inutile.
Il ne reste, aux jeunes fanatiques à la solde de Bédié et de Ouattara, qu’une unique leçon à tirer : on suit un leader politique pour sa clairvoyance, la justesse de ses choix, son amour de la patrie et non pour ses visées égoïstes.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.fr