La marche organisée hier dans la citée des antilopes par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a dégénéré. Bilan, deux morts et plusieurs blessés dans les rangs des manifestants.
Hier lundi 21 février 2010, Daloa était à feu et à sang. Alors qu'aucune manifestation n'était prévue ce jour par les responsables du Rhdp, la ville était en ébullition. Et pour cause, des émeutes ont éclaté très tôt entre les forces de l'ordre et des jeunes. Avant le lever du jour, ces derniers ont érigé des barricades sur la grande voie de l'indépendance et mis le feu à de vieux pneus tout le long de cette artère longue de plus deux kilomètres. La partie sud de la ville se réveille alors dans la fumée des feux et des grenades lacrymogènes tirées par les forces de l'ordre. Avant 8h 30, la gare routière se vide. Aucune sortie ou entrée de véhicules n'a été possible. Les nouvelles obligent les établissements bancaires et les magasins à fermer en toute hâte leurs portes au quartier des affaires. Les jeunes continuent de défier les forces de l'ordre en résistant aux effets des grenades lacrymogènes. Les émeutes s'étendent à plusieurs autres quartiers de la ville avec plus de violence. L'on assiste à une chasse à l'homme à travers la ville. Les cours furent perturbés dans plusieurs établissements scolaires de la ville. Les jeunes manifestants très déterminés incendient pneus et tables en divers endroits. La répression des forces de l'ordre a pris une tournure dramatique. En effet, vers 10 heures, celles-ci ont commencé à faire usage de balles réelles en lieu et place des grenades lacrymogènes utilisées jusque-là. Les douilles ramassées à travers les quartiers le prouvent. Face à la montée du nombre de blessés par balles, les manifestants battent en retraite. Mais, dans leur rang, les balles ont fait beaucoup de dégâts. On enregistrait plusieurs cas de blessés graves. Au quartier Cissoko, le jeune Diarrassouba Daouda a eu sa cuisse droite perforée par balles. Le bras gauche de Touré Djakaridja a été fracturé par balle. Quant à Koné Amara, il a eu sa jambe droite fracturée par les balles. Le cas le plus préoccupant est celui de Rodja qui souffrait d'une large plaie à la poitrine où les balles ont pénétré avant de ressortir par son dos. Il baignait dans une mare de sang dans une cour où la Croix rouge est venue pour l'acheminer au Chr avec les trois autres blessés cités plus haut. A ces blessés dont la liste n'est pas exhaustive, il faut ajouter le jeune Yaya Doumbia dont la jambe gauche a été déchiquetée par une grenade lacrymogène. Plusieurs personnes ont été arrêtées. A 12h 15, Les corps de Koné Lanciné et Kouyaté Lanciné avaient été déposés à la morgue du Chr.
Bayo Fatim à Daloa
Hier lundi 21 février 2010, Daloa était à feu et à sang. Alors qu'aucune manifestation n'était prévue ce jour par les responsables du Rhdp, la ville était en ébullition. Et pour cause, des émeutes ont éclaté très tôt entre les forces de l'ordre et des jeunes. Avant le lever du jour, ces derniers ont érigé des barricades sur la grande voie de l'indépendance et mis le feu à de vieux pneus tout le long de cette artère longue de plus deux kilomètres. La partie sud de la ville se réveille alors dans la fumée des feux et des grenades lacrymogènes tirées par les forces de l'ordre. Avant 8h 30, la gare routière se vide. Aucune sortie ou entrée de véhicules n'a été possible. Les nouvelles obligent les établissements bancaires et les magasins à fermer en toute hâte leurs portes au quartier des affaires. Les jeunes continuent de défier les forces de l'ordre en résistant aux effets des grenades lacrymogènes. Les émeutes s'étendent à plusieurs autres quartiers de la ville avec plus de violence. L'on assiste à une chasse à l'homme à travers la ville. Les cours furent perturbés dans plusieurs établissements scolaires de la ville. Les jeunes manifestants très déterminés incendient pneus et tables en divers endroits. La répression des forces de l'ordre a pris une tournure dramatique. En effet, vers 10 heures, celles-ci ont commencé à faire usage de balles réelles en lieu et place des grenades lacrymogènes utilisées jusque-là. Les douilles ramassées à travers les quartiers le prouvent. Face à la montée du nombre de blessés par balles, les manifestants battent en retraite. Mais, dans leur rang, les balles ont fait beaucoup de dégâts. On enregistrait plusieurs cas de blessés graves. Au quartier Cissoko, le jeune Diarrassouba Daouda a eu sa cuisse droite perforée par balles. Le bras gauche de Touré Djakaridja a été fracturé par balle. Quant à Koné Amara, il a eu sa jambe droite fracturée par les balles. Le cas le plus préoccupant est celui de Rodja qui souffrait d'une large plaie à la poitrine où les balles ont pénétré avant de ressortir par son dos. Il baignait dans une mare de sang dans une cour où la Croix rouge est venue pour l'acheminer au Chr avec les trois autres blessés cités plus haut. A ces blessés dont la liste n'est pas exhaustive, il faut ajouter le jeune Yaya Doumbia dont la jambe gauche a été déchiquetée par une grenade lacrymogène. Plusieurs personnes ont été arrêtées. A 12h 15, Les corps de Koné Lanciné et Kouyaté Lanciné avaient été déposés à la morgue du Chr.
Bayo Fatim à Daloa
