Après la folle journée du week-end passé où l'on a frôlé la catastrophe, des rumeurs persistantes annonçaient l'apocalypse pour la commune de Korhogo. Amenant ainsi les populations à faire des provisions alimentaires, dimanche matin, afin de parer à toutes éventualités. Un vent de panique a soufflé encore hier lundi 22 février sur la cité du poro. En effet, ils étaient nombreux ces élèves qui, après quelques jours de congés, ont étés délogés des établissements par quelques jeunes à moto selon un élève qui a préféré garder l'anonymat. Créant ainsi la panique chez les parents d'élèves du primaire qui ont vite fait de passer récupérer leurs progénitures dans les différentes écoles. Ainsi donc, des institutions financières aux grandes surfaces commerciales en passant par les PME sans oublier les commerçantes du grand marché de la ville, déjà sur le-qui-vive, tous ont à leur tour baissé pavillon pour ceux d'entre eux qui pensaient que le calme était de retour. Très vite, toute la ville sera mise en alerte grâce à la rapidité des téléphones portables, chacun y allant de son commentaire. Ce laps de temps sera mis à profit par le commandement des fafn de la zone 10 avec à sa tête Kouakou Fofié Martin qui, avec tact, va boucler la ville en positionnant des éléments aux points stratégiques et neuvralgiques de la commune en vue de ramener la sérénité au sein des populations visiblement très inquiètes de la situation que traverse le pays. « Notre zone est encore fragile, sachons raison garder », c'est par ces mots que le délégué général des Forces nouvelles de la zone 10, Soro Kaningui Mamadou, s'est adressé à la population lors d'un point de presse où il a donné la position du directoire politique des Fafn sur la manifestation du samedi 20 février à Korhogo et les mesures prises par le commandement militaire. Tout en déplorant ces évènements qui ont secoué la ville, le délégué a, dans son allocution, signifié qu'une enquête sera menée afin de situer les responsabilités et que les responsables seront sanctionnés. Et d'ajouter que dorénavant les manifestations sont sujettes à autorisation. Tout individu qui sera pris en train de poser des actes de violence pour le compte des différents responsables politiques et sociaux sera sanctionné. Et tout leader politique, syndical ou social qui voudra faire une manifestation devra se mettre en rapport avec les autorités pour que ce qui est arrivé samedi ne se répète plus. Décision que d'aucuns qualifient d'interdiction pure et simple de manifester.
Cheick Timité à Korhogo
Cheick Timité à Korhogo