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Politique Publié le mercredi 24 février 2010 | Le Nouveau Réveil

Le Premier ministre Soro Guillaume : “Nous nous donnons 48 heures pour compléter le gouvernement”

Le Rhdp a-t-il du mal à proposer des noms ou y a-t-il des noms qui ont été proposés mais qui ont été refusés ?
(…) Du moment où les négociations continuent, je ne voudrais pas entrer dans les détails. Mais comme je l'ai dit tout à l'heure, le Gouvernement que je viens de proposer et de vous lire est conforme aux accords que nous avons signés et dans la pratique puisque ce n'est pas le premier gouvernement que nous mettons en place. Nous nous adressons aux responsables des 10 forces signataires de l'accord de Ouagadougou. Les responsables de ces forces politiques nous proposent des noms. Et le Premier ministre et le chef de l'Etat discutent avec les personnalités qui ont été proposées. Comme je dis pour l'heure, voici les personnalités qui ont été déjà validées. D'autres personnalités sont en instance d'être validées et d'être désignées. Pour d'autres, les discussions continuent encore. Donc nous nous donnons toujours 48 heures. Par le dialogue, les discussions permettront de rapprocher les différentes positions et faire en sorte d'avoir un gouvernement complet, uni et solidaire qui participera au premier conseil des ministres. Les discussions continuent et nous avons grand espoir que dans 48 heures, je serai en mesure de vous annoncer que le gouvernement est complet et qu'il a commencé à travailler.

Pourquoi il n'y a pas eu de communiqué final lundi dernier ?
(…) Le président du Faso a jugé bon d'accorder des audiences aux différents membres du Cpc. C'est ce qu'il a fait. Après ses concertations, il s'est entretenu avec le chef de l'Etat. Et comme vous le savez, un communiqué a été produit ce matin (Ndlr : hier matin) puisqu'on a passé toute la journée à discuter. Il a peut-être manqué du temps pour finaliser tout ceci. Mais il est évident que quand le président du Faso prenait son avion, nous nous étions globalement mis d'accord sur les éléments que j'ai évoqués avec vous.

Les violences
sur le territoire
(…) En tant que Premier ministre et chef du gouvernement, je voudrais lancer un appel à tous pour que la tranquillité et l'accalmie reviennent dans votre pays. Des efforts sont en train d'être déployés pour que tous les problèmes qui ont été évoqués trouvent solutions. Nous avons commencé avec le gouvernement. Jeudi nous aurons terminé avec la Cei, nous aurons aussi terminé totalement avec le gouvernement. Et je pense que ceci doit donner espoir aux Ivoiriens. Ceci doit aussi contribuer à faire en sorte que la paix et la tranquillité reviennent dans notre pays.

Le refus du Mfa d'entrer au gouvernement
(…) Je n'ai pas encore reçu le courrier. Vous l'avez reçu plus tôt que nous. Mais nous pensons que dans un pays comme le nôtre, nous pensons que le dialogue est une arme. Dès que nous aurons le courrier, nous nous ferons fort de discuter avec le président du Mfa pour trouver la meilleure voie pour consolider la paix. En ce moment précis, l'objectif et l'urgence, c'est d'organiser des élections. Vous avez vu dès hier (lundi dernier) au cours de nos pourparlers, nous avons déjà donné cette période électorale qui court de fin avril à début Mai (…)

En quoi la prochaine
Cei sera différente de celle qui est dissous
(…) Dans le discours du chef de l'Etat, il a chargé le Premier ministre de lui présenter une Cei. Dans les échanges que j'ai eus avec tous les acteurs politiques et je l'ai dit en présence du facilitateur, nous avons convenu de garder la structure de la Cei et de changer le président et les 4 vice-présidents. Il est évident pour moi que hier des opinions peuvent considérer que la Côte d'Ivoire n'a pas la meilleure Cei du monde. Mais c'est notre histoire. Ce pays, quand il a été indépendant en 1960, c'est d'abord le ministère de l'Intérieur qui organisait les élections. Ensuite après des tumultes, on a mis en place la Cosur. Après il y a eu la Cne. Et aujourd'hui, il y a la Cei telle que nous la connaissons. Il est sûr qu'après l'élection présidentielle ou les élections générales, peut-être dans quelques années, tirant leçon des échecs de la Cei, des dysfonctionnements d'une Cei telle que composée aujourd'hui, peut-être que les Ivoiriens de façon souveraine se doteront d'un autre instrument électoral. Or pour l'heure, vu la configuration du pays et la situation de crise que nous avons, il s'est trouvé que cette Cei a été ainsi organisée dans un accord que nous sommes tenus de respecter. Je ne suis pas là pour dire que c'est le meilleur instrument électoral que nous avons. Il y a certainement des problèmes et on a constaté. Il y a certainement des dysfonctionnements. Ce n'est peut-être pas la meilleure structure. Mais je dis que les Ivoiriens doivent assumer leur histoire (…) A partir de l'instant où nous sommes tombés d'accord qu'il fallait que les animateurs principaux changent, je pense que ça devrait permettre d'avoir une nouvelle approche, une nouvelle méthodologie. Et surtout ce que nous cherchons ici, c'est de rassurer les Ivoiriens, de rendre crédible le processus électoral et que les Ivoiriens reprennent confiance en leur Cei et que celle-ci adossée sur cette confiance offre aux Ivoiriens des élections véritablement démocratiques et transparentes (…)
Propos recueillis par Diarrassouba Sory

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