Le nouveau gouvernement Soro II avait commencé par focaliser toutes les attentions. L’on attendait avec beaucoup d’intérêt les technocrates qui devaient animer désormais l’équipe gouvernementale. Mais, ce n’était ni plus ni moins qu’un effet d’annonce.
La Côte d’Ivoire, après plus d’un mois de tergiversations, a depuis, hier, le gouvernement qu’elle mérite. Le chef de l’Etat nous avait promis une équipe de technocrates pour faire face aux nombreux défis socio-économiques (quatre millions de chômeurs, délestage, taux de pauvreté élevé, grèves, crise de l’école, délocalisation des entreprises…). Les populations étaient pressées de voir à l’œuvre les prétendus technocrates qui viendraient les sortir du trou noir dans lequel elles sont plongées depuis une décennie. Car, les hommes et les femmes qualifiés de technocrates passent pour détenir des compétences éminentes ainsi que le don de l`efficacité. Surtout que dans le premier gouvernement de Guillaume Soro, Laurent Gbagbo accusait certains ministres d’être « marqués politiquement ». Après la formation du gouvernement Soro II, on peut l’écrire sans risque de se tromper, le chef de l’Etat a donné raison à son opposition qui le soupçonnait de vouloir, à travers la dissolution du gouvernement, régler des comptes personnels. La seconde analyse qu’on peut faire, c’est que Gbagbo et son parti manquent cruellement de cadres compétents. En quoi un ministre comme Michel Amani N’Guessan peut-il être considéré comme un technocrate ? Est-il devenu, par sa longévité dans les cabinets ministériels, expert en affaires de défense ? Depuis la transition militaire, l’actuel ministre de la Défense change de portefeuilles ministériels. Pas parce qu’il est compétent, mais par la géopolitique. En reconduisant la majorité de tous ses directeurs de campagne (Amani N’Guessan, Désiré Tagro, Augustin Komoé, Christine Adjobi, Bohoun Bouabré etc.), Gbagbo démontre qu’il avait un seul objectif en dissolvant le gouvernement et la Cei : retarder le processus électoral surtout que le premier tour de la présidentielle était fixée fin février début mars. Pour voir les technocrates, il faudra patienter. Ils viendront, peut-être, du côté du Rhdp qui attend de voir plus clair avant d’envoyer ses cadres dans le gouvernement Soro II. L’humoriste français Coluche définissait le technocrate comme étant « un mec à qui vous confiez le désert du Sahara et qui vous le rend sans un seul grain de sable ». Dans quel état les nouveaux technocrates vont-ils laisser la Côte d’Ivoire qui aura tout fait pour devenir un « Pays pauvre très endetté » ?
Jean Roche Kouamé
Leg/ Le Premier ministre Soro Guillaume s’est contenté de faire du neuf avec du vieux.
La Côte d’Ivoire, après plus d’un mois de tergiversations, a depuis, hier, le gouvernement qu’elle mérite. Le chef de l’Etat nous avait promis une équipe de technocrates pour faire face aux nombreux défis socio-économiques (quatre millions de chômeurs, délestage, taux de pauvreté élevé, grèves, crise de l’école, délocalisation des entreprises…). Les populations étaient pressées de voir à l’œuvre les prétendus technocrates qui viendraient les sortir du trou noir dans lequel elles sont plongées depuis une décennie. Car, les hommes et les femmes qualifiés de technocrates passent pour détenir des compétences éminentes ainsi que le don de l`efficacité. Surtout que dans le premier gouvernement de Guillaume Soro, Laurent Gbagbo accusait certains ministres d’être « marqués politiquement ». Après la formation du gouvernement Soro II, on peut l’écrire sans risque de se tromper, le chef de l’Etat a donné raison à son opposition qui le soupçonnait de vouloir, à travers la dissolution du gouvernement, régler des comptes personnels. La seconde analyse qu’on peut faire, c’est que Gbagbo et son parti manquent cruellement de cadres compétents. En quoi un ministre comme Michel Amani N’Guessan peut-il être considéré comme un technocrate ? Est-il devenu, par sa longévité dans les cabinets ministériels, expert en affaires de défense ? Depuis la transition militaire, l’actuel ministre de la Défense change de portefeuilles ministériels. Pas parce qu’il est compétent, mais par la géopolitique. En reconduisant la majorité de tous ses directeurs de campagne (Amani N’Guessan, Désiré Tagro, Augustin Komoé, Christine Adjobi, Bohoun Bouabré etc.), Gbagbo démontre qu’il avait un seul objectif en dissolvant le gouvernement et la Cei : retarder le processus électoral surtout que le premier tour de la présidentielle était fixée fin février début mars. Pour voir les technocrates, il faudra patienter. Ils viendront, peut-être, du côté du Rhdp qui attend de voir plus clair avant d’envoyer ses cadres dans le gouvernement Soro II. L’humoriste français Coluche définissait le technocrate comme étant « un mec à qui vous confiez le désert du Sahara et qui vous le rend sans un seul grain de sable ». Dans quel état les nouveaux technocrates vont-ils laisser la Côte d’Ivoire qui aura tout fait pour devenir un « Pays pauvre très endetté » ?
Jean Roche Kouamé
Leg/ Le Premier ministre Soro Guillaume s’est contenté de faire du neuf avec du vieux.