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Société Publié le mercredi 24 février 2010 | Nord-Sud

Les syndicats réagissent

Anangaman Olivier (Unesci) : “Des enseignantes ont aussi des relations avec leurs élèves”

«Des filles et même leurs amis de sexe masculin croient être amoureux de leurs enseignants. Or, ce n'est que pure idéalisation, comme on pourrait idéaliser un footballeur parce qu'on l'apprécie. Plusieurs garçons s'éprennent de leurs enseignantes. Nous n'allons pas citer des cas pour les préserver. Mais, il appartient aux profs, en tant qu'aînés, de savoir raison garder. Cependant, nous sommes optimistes quant à la fin des relations sexuelles entre nos profs et nos camarades élèves. Notre optimisme passe par la sanction. Pour que ce phénomène, nommé judicieusement inceste intellectuel par le professeur Pierre Kipré, cesse, il faut appliquer la sanction administrative. Ce combat qui a porté des fruits, à un moment donné de l'histoire de l'école ivoirienne, doit être reconduit ».


Soro Mamadou (Synesci) :«On nous accuse gratuitement »

« Il n'y a pas d'enquête disponible au niveau du système pour connaître le taux d'enseignants concernés par le harcèlement. Toutes ces accusations relèvent de l'affirmation gratuite. La grande majorité des enseignants fait son travail et est à féliciter. Dans une communauté où il y a des hommes et des femmes, il y a toujours la tentation. Mais en tant qu'éducateur, les encadreurs pédagogiques doivent aider leurs élèves à devenir de bons citoyens demain. Et d'ailleurs, c'est un devoir national. Que nous soyons enseignant ou d'un autre corps de métier, nous devons atteindre 0% de relations sexuelles avec les mineurs. Dès l'instant où la fille est majeure, l'union libre entre l'élève et le prof qui aboutit au mariage et à l'enfantement est à encourager. Mais l'idéal est qu'on puisse laisser tout apprenant tranquille. Il ne faut pas perturber sa situation d'apprentissage ».


Mesmin Komoé (Midd) :“Les enseignants ne doivent pas tomber dans l'erreur”

« Il faut commencer par la répression, en appliquant les sanctions prévues par la loi qui protège les mineurs des abus. Cette pratique ne fait pas honneur à notre corporation et nous la condamnons. On ne peut pas parler d'histoire réelle d'amour dans la mesure où du primaire au secondaire, l'élève n'est pas encore mature. Il ou elle n'a pas la maîtrise de ses actes. Il appartient à l'enseignant de simplement sublimer pour éviter de tomber dans l'erreur, celle de coucher avec son élève».

Propos recueillis par Nesmon De Laure (stagiaire)
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