La Commission électorale indépendante (Cei) sera remise en selle jeudi. Selon le communiqué du facilitateur, Robert Beugré Mambé et ses quatre vice-présidents seront remplacés. Ce n`est pas tout. La nouvelle Cei sera certes conforme au format des accords de Pretoria, mais elle fonctionnera autrement. Ainsi, l`on devrait assister à la séparation entre les fonctions politique et opérationnelle.
La Commission centrale composée des 31 superviseurs aura désormais un rôle de contrôle et de supervision au profit des mandataires, notamment les partis politiques. Tout ce qui concerne le travail de terrain relèvera maintenant d`une grande Direction opérationnelle plus technique. Il faut noter que ces questions étaient gérées avant par le président et ses vice-présidents. Pour occuper cette direction, un appel à candidatures pourrait être lancé.
La recomposition de la Cei devrait surtout donner lieu à des tractations serrées. Au sein des Forces nouvelles, certains n`hésitent plus à pousser à une candidature pour la présidence de la Cei, d`autant que le mouvement compte 6 membres au sein de la commission centrale qui en compte 12. Une telle initiative ne manquera pas de provoquer des grincements de dents du côté du RHDP. Les partisans d`une candidature FN s`appuient sur les nombreuses trahisons du RHDP. Ainsi, en 2003, lorsque les FN ont quitté le gouvernement, elles ont été surprises du manque de solidarité de leurs alliés politiques. Ensuite, les partis alliés des FN n`ont pas hésité à faire chorus avec le camp présidentiel pour réclamer le désarmement des FN. Ce qui a conduit de facto à la mort du G7.
En 2005, les Fn ont soutenu le RHDP pour l`élection de M. Mambé à la tête de la Cei. En contrepartie, le groupe des partis houphouétistes devait soutenir la candidature des FN pour le remplacement de Seydou E. Diarra à la primature. Contre toute attente, le Pdci et le Rdr ont chacun présenté leur propre candidat, Gaston Ouassénan Koné et Koné Tiémoko. Ce qui a conduit au choix de Charles Konan Banny.
Rebelote en 2007. Après la signature de l`Apo, le RHDP n`accepte qu`à contrecœur de voir Guillaume Soro arriver à la primature. Un malaise qui n`a jamais été totalement dissipé. Et, les péripéties de la constitution du nouveau gouvernement ne devraient pas arranger les choses. Certains, au sein des Forces nouvelles accusant à mots à peine voilés des partis membres du RHDP de vouloir mettre un terme à la primature de Guillaume Soro.
Mais, une autre tendance suggère plutôt que les FN mettent à profit leurs 6 voix pour soutenir une candidature indépendante, à équidistance des chapelles politiques. Pour les responsables des FN qui la portent, cette idée a l`avantage de réduire la pression sur le Premier ministre, maître d`ouvrage du processus. Car, il lui sera plus facile de mener à bien sa mission avec une personnalité indépendante à la tête de la Cei, qu’une personnalité qui pourrait subir beaucoup de pression de la part des candidats.
Kesy B. Jacob
La Commission centrale composée des 31 superviseurs aura désormais un rôle de contrôle et de supervision au profit des mandataires, notamment les partis politiques. Tout ce qui concerne le travail de terrain relèvera maintenant d`une grande Direction opérationnelle plus technique. Il faut noter que ces questions étaient gérées avant par le président et ses vice-présidents. Pour occuper cette direction, un appel à candidatures pourrait être lancé.
La recomposition de la Cei devrait surtout donner lieu à des tractations serrées. Au sein des Forces nouvelles, certains n`hésitent plus à pousser à une candidature pour la présidence de la Cei, d`autant que le mouvement compte 6 membres au sein de la commission centrale qui en compte 12. Une telle initiative ne manquera pas de provoquer des grincements de dents du côté du RHDP. Les partisans d`une candidature FN s`appuient sur les nombreuses trahisons du RHDP. Ainsi, en 2003, lorsque les FN ont quitté le gouvernement, elles ont été surprises du manque de solidarité de leurs alliés politiques. Ensuite, les partis alliés des FN n`ont pas hésité à faire chorus avec le camp présidentiel pour réclamer le désarmement des FN. Ce qui a conduit de facto à la mort du G7.
En 2005, les Fn ont soutenu le RHDP pour l`élection de M. Mambé à la tête de la Cei. En contrepartie, le groupe des partis houphouétistes devait soutenir la candidature des FN pour le remplacement de Seydou E. Diarra à la primature. Contre toute attente, le Pdci et le Rdr ont chacun présenté leur propre candidat, Gaston Ouassénan Koné et Koné Tiémoko. Ce qui a conduit au choix de Charles Konan Banny.
Rebelote en 2007. Après la signature de l`Apo, le RHDP n`accepte qu`à contrecœur de voir Guillaume Soro arriver à la primature. Un malaise qui n`a jamais été totalement dissipé. Et, les péripéties de la constitution du nouveau gouvernement ne devraient pas arranger les choses. Certains, au sein des Forces nouvelles accusant à mots à peine voilés des partis membres du RHDP de vouloir mettre un terme à la primature de Guillaume Soro.
Mais, une autre tendance suggère plutôt que les FN mettent à profit leurs 6 voix pour soutenir une candidature indépendante, à équidistance des chapelles politiques. Pour les responsables des FN qui la portent, cette idée a l`avantage de réduire la pression sur le Premier ministre, maître d`ouvrage du processus. Car, il lui sera plus facile de mener à bien sa mission avec une personnalité indépendante à la tête de la Cei, qu’une personnalité qui pourrait subir beaucoup de pression de la part des candidats.
Kesy B. Jacob