A l'issue d'une assemblée générale extraordinaire tenue du 22 au 23 février, la Conférence épiscopale de Côte d'Ivoire, s'est prononcée sur la dernière évolution de la situation socio-politique nationale. Nous vous proposons l'intégralité de sa déclaration lue par son président Mgr Joseph Aké.
Chers frères, Chères sœurs,
Chers compatriotes,
Dans notre récent message adressé à l'ensemble du peuple ivoirien, nous nous sommes penchés sur le processus électoral devant aboutir au retour définitif de la paix après huit années de crise militaro-politique. Aujourd'hui, face à la situation d'antagonisme et de violence que traverse le pays depuis quelques semaines, nous, Evêques de Côte d'Ivoire revenons vers vous pour vous exprimer nos préoccupations.
De fait, I'Eglise n'a pas de pouvoir à finalité politique. Mais, lorsqu'il semble que les conditions de réaliser une communauté politique heureuse sont remises en cause dans la cité, en tant que mère et éducatrice, elle se sent le devoir de rappeler aux catholiques et aux hommes de bonne volonté la nécessité de se recentrer sur les valeurs de transcendance susceptibles de fonder une vraie fraternité entre les hommes. L'Eglise ne sort donc pas de sa mission lorsqu'elle intervient de cette façon dans le débat socio-politique pour appeler tous les hommes au calme et à la paix.
Ces derniers temps, des dysfonctionnements survenus à la CEI ont entrainé la dissolution de cette institution, ainsi que celle du gouvernement par le chef de l'Etat. Ce qui a suscité des contestations à travers des actes de violences : destruction de biens publics et privés. On note malheureusement une fois encore des pertes en vies humaines. Nous voudrions exprimer notre compassion et adresser nos sincères condoléances aux familles des victimes.
Face à de tels événements, face à la résurgence de la violence, nous, vos Evêques et Guides spirituels, prenons la parole pour vous inviter à saisir les véritables enjeux des élections à venir et à les vivre avec toute la responsabilité qui s'impose. Notre mission pastorale de prévenir le danger et de veiller à la sauvegarde de la paix nous impose de nous adresser solennellement à vous : ne détruisons pas ce qu'ensemble nous avons bâti; refusons d'entrer dans la logique de cette marche qui consiste à faire un pas en avant et deux pas en arrière.
Au Nom du Dieu Tout Puissant et Miséricordieux, nous vous le demandons, à vous leaders politiques: ayez le sens de la responsabilité, de l'abnégation et de l'amour du peuple dans votre désir de servir le pays. Favorisez l'unité de tous les fils et filles de la mère-patrie. Ce n'est pas en vous accrochant à vos intérêts particuliers et partisans que vous contribuerez à sortir le pays du sous-développement et de la misère. Vous n'avez pas le droit, sous quelque prétexte, de prendre le peuple de Côte d'Ivoire et son devenir en otage. Dans la situation actuelle, vous devez faire preuve de courage et de volonté politique pour trouver ensemble une issue heureuse et rapide. Vous en êtes capables.
Nous adressons également un vibrant appel aux jeunes: Refusez la logique de la violence, car l'avenir du pays repose sur vous. Ne vous laissez pas manipuler et entraîner dans la culture de haine et de défiance. Comme nous vous le disions dans notre dernier message, nous vous félicitons « pour votre générosité à répondre aux appels qui vous sont adressés. Nous vous invitons cependant à beaucoup de vigilance et à plus de maturité dans vos engagements politiques et idéologiques. Vous ne devez pas vous laisser manipuler et instrumentaliser par les hommes politiques. Refusez systématiquement le faux martyre qui ne servirait qu'à la gloire d'un individu se souciant peu ou même pas de votre véritable avenir. Rejetez également tout acte qui serait de nature à détruire aussi bien les acquis que le pays lui-même. »
Enfin à vous tous, habitants de Côte d'Ivoire, nous lançons cet appel: recherchez l'unité, la cohésion et cultivez l'esprit de fraternité vraie. Il convient en ces moments critiques et difficiles de se laisser guider par le souci constant de la recherche d'un apaisement des tensions. Abstenez-vous de tout acte à relent belliqueux et provocateur.
Nous voudrions rappeler à tous les croyants en général et aux catholiques en particuliers que la foi au Dieu Tout Puissant et Miséricordieux nous interdit l'usage de la violence sous toutes ses formes : ni par la parole, ni par les actes. Ayons tous la crainte de Dieu. Chacun devra rendre compte de ce qu'il aura fait de son frère devant l'histoire et devant Dieu.
Puisse le Seigneur Dieu, par son Fils Unique Jésus-Christ, le Prince de la paix nous aider, grâce à son Esprit Saint réconciliateur, à reconstruire notre pays, en union avec la Vierge Marie, Notre Dame de la Paix.
Vos Frères, les Evêques de Côte d'Ivoire.
Chers frères, Chères sœurs,
Chers compatriotes,
Dans notre récent message adressé à l'ensemble du peuple ivoirien, nous nous sommes penchés sur le processus électoral devant aboutir au retour définitif de la paix après huit années de crise militaro-politique. Aujourd'hui, face à la situation d'antagonisme et de violence que traverse le pays depuis quelques semaines, nous, Evêques de Côte d'Ivoire revenons vers vous pour vous exprimer nos préoccupations.
De fait, I'Eglise n'a pas de pouvoir à finalité politique. Mais, lorsqu'il semble que les conditions de réaliser une communauté politique heureuse sont remises en cause dans la cité, en tant que mère et éducatrice, elle se sent le devoir de rappeler aux catholiques et aux hommes de bonne volonté la nécessité de se recentrer sur les valeurs de transcendance susceptibles de fonder une vraie fraternité entre les hommes. L'Eglise ne sort donc pas de sa mission lorsqu'elle intervient de cette façon dans le débat socio-politique pour appeler tous les hommes au calme et à la paix.
Ces derniers temps, des dysfonctionnements survenus à la CEI ont entrainé la dissolution de cette institution, ainsi que celle du gouvernement par le chef de l'Etat. Ce qui a suscité des contestations à travers des actes de violences : destruction de biens publics et privés. On note malheureusement une fois encore des pertes en vies humaines. Nous voudrions exprimer notre compassion et adresser nos sincères condoléances aux familles des victimes.
Face à de tels événements, face à la résurgence de la violence, nous, vos Evêques et Guides spirituels, prenons la parole pour vous inviter à saisir les véritables enjeux des élections à venir et à les vivre avec toute la responsabilité qui s'impose. Notre mission pastorale de prévenir le danger et de veiller à la sauvegarde de la paix nous impose de nous adresser solennellement à vous : ne détruisons pas ce qu'ensemble nous avons bâti; refusons d'entrer dans la logique de cette marche qui consiste à faire un pas en avant et deux pas en arrière.
Au Nom du Dieu Tout Puissant et Miséricordieux, nous vous le demandons, à vous leaders politiques: ayez le sens de la responsabilité, de l'abnégation et de l'amour du peuple dans votre désir de servir le pays. Favorisez l'unité de tous les fils et filles de la mère-patrie. Ce n'est pas en vous accrochant à vos intérêts particuliers et partisans que vous contribuerez à sortir le pays du sous-développement et de la misère. Vous n'avez pas le droit, sous quelque prétexte, de prendre le peuple de Côte d'Ivoire et son devenir en otage. Dans la situation actuelle, vous devez faire preuve de courage et de volonté politique pour trouver ensemble une issue heureuse et rapide. Vous en êtes capables.
Nous adressons également un vibrant appel aux jeunes: Refusez la logique de la violence, car l'avenir du pays repose sur vous. Ne vous laissez pas manipuler et entraîner dans la culture de haine et de défiance. Comme nous vous le disions dans notre dernier message, nous vous félicitons « pour votre générosité à répondre aux appels qui vous sont adressés. Nous vous invitons cependant à beaucoup de vigilance et à plus de maturité dans vos engagements politiques et idéologiques. Vous ne devez pas vous laisser manipuler et instrumentaliser par les hommes politiques. Refusez systématiquement le faux martyre qui ne servirait qu'à la gloire d'un individu se souciant peu ou même pas de votre véritable avenir. Rejetez également tout acte qui serait de nature à détruire aussi bien les acquis que le pays lui-même. »
Enfin à vous tous, habitants de Côte d'Ivoire, nous lançons cet appel: recherchez l'unité, la cohésion et cultivez l'esprit de fraternité vraie. Il convient en ces moments critiques et difficiles de se laisser guider par le souci constant de la recherche d'un apaisement des tensions. Abstenez-vous de tout acte à relent belliqueux et provocateur.
Nous voudrions rappeler à tous les croyants en général et aux catholiques en particuliers que la foi au Dieu Tout Puissant et Miséricordieux nous interdit l'usage de la violence sous toutes ses formes : ni par la parole, ni par les actes. Ayons tous la crainte de Dieu. Chacun devra rendre compte de ce qu'il aura fait de son frère devant l'histoire et devant Dieu.
Puisse le Seigneur Dieu, par son Fils Unique Jésus-Christ, le Prince de la paix nous aider, grâce à son Esprit Saint réconciliateur, à reconstruire notre pays, en union avec la Vierge Marie, Notre Dame de la Paix.
Vos Frères, les Evêques de Côte d'Ivoire.