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Politique Publié le mercredi 24 février 2010 | Nord-Sud

L`équipe du Premier ministre connue hier - Guillaume Soro : “Dans 48 h, un gouvernement complet”

Les Ivoiriens devront attendre encore deux jours avant de connaître tous les noms des ministres qui les conduiront aux élections.

La formation du gouvernement annoncé pour le lundi 15 février dernier, ne l'a été finalement, qu'hier. L'équipe baptisée de fat Soro II est incomplète. Elle présente, en plus du Premier ministre, 16 membres nommés, et 11 autres postes restent à pourvoir, sur les 27 que compte le 2ème gouvernement de l'Accord politique de Ouagadougou. Le Premier ministre reconduit, Guillaume Soro, a une explication à cette configuration de sa nouvelle équipe. Hier, le chef du gouvernement a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a expliqué que les discussions se poursuivent. Et que l'équipe sera complète sous peu. « Je vais continuer à consulter les différentes parties et d'ici-là avant le premier conseil des ministres, nous aurons un gouvernement au complet », a justifié Guillaume Soro, optimiste. Le problème qui se pose, a-t-il dit, ce sont les modalités de nomination des personnes proposées par leurs mandants respectifs. « Nous nous donnons 48 heures pour dialoguer et discuter afin de donner un gouvernement qui conduira les Ivoiriens aux élections. Les discussions continuent et nous avons espoir », se conforte le Premier ministre, qui dit compter sur la compréhension des uns et des autres. Une chose est certaine, c'est que « le gouvernement est conforme aux Accords de Linas Marcoussis et l'Accord politique de Ouagadougou ». La clé de répartition est notamment respectée, même si le nombre des portefeuilles ministériels a été réduit.
Le Front populaire ivoirien (Fpi) qui avait dix postes se retrouve avec neuf, le Rassemblement des républicains (Rdr) garde quatre au lieu de cinq. Pareil pour le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci). De même les Forces nouvelles (FN). L'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (Udpci), l'Union démocratique et citoyenne (Udcy) et le Mouvement des forces d'avenir (Mfa) ont chacun un poste. « Globalement, observe Guillaume Soro, le gouvernement reste stable ».
Le Fpi conserve alors le ministère d'Etat, ministère du Plan et du Développement, les ministères de l'Intérieur, de la Défense, des Mines et de l'Energie, de la Fonction publique et de l'Emploi, de la Production animale et des produits halieutiques, de l'Education nationale, de la Lutte contre le Vih/Sida. Les ''frontistes'' prennent le ministère de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle. Ce département était géré par les FN. Ces dernières gèrent le Ministère d'Etat, ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, les ministères de l'Industrie et de la Promotion du secteur privé, du Tourisme et de l'Artisanat, de la Construction, de l'Urbanisme et de l'Habitat.

Où sont les technocrates ?

L'idéal souhaité par une opinion qui était de voir un gouvernement de technocrates conduire la Côte d'Ivoire aux élections n'a pu être possible. Toutefois, cet idéal, selon le Premier ministre, pourra être satisfait à l'avenir. Mais l'actualité et le contexte politique (la crise et les accords politiques) imposent, regrette Guillaume Soro, que l'on fasse avec des solutions politiques. Lui-même, s'est-il pris en exemple, en s'interrogeant n'est-il pas « un fruit de l'Accord politique de Ouagadougou » ? Avec un gouvernement respectant les prescriptions politiques des accords, il serait souhaitable, a jugé le Premier ministre, que les uns et les autres soient sereins. Afin, a-t-il invité, que les Ivoiriennes et les Ivoiriens donnent la chance à ce gouvernement de sortir le pays de l'ornière.
Pour ce qui est de la Cei, le constat est qu'elle reste la même. Avec seulement le départ du président Robert Beugré Mambé, récusé par le camp présidentiel, pour « fraude » sur la liste électorale provisoire. La Cei reste aussi l'instrument politique qui poursuivra sa mission. Seulement, il faudra qu'elle ait une nouvelle approche et une nouvelle méthodologie de travail, selon Guillaume Soro. « Les Ivoiriens doivent assumer leur histoire » a-t-il conclu, faisant remarquer que les élections étaient organisées successivement 1960 par le ministère de l'Intérieur, puis la Cosur (Commission de supervision de l'organisation du reférendum), et la Cne (Commission nationale électorale) ensuite. Et elles le seront par la force des choses par un instrument politique : la Cei.

Bidi Ignace
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