La date du mardi 23 février 2010 restera, comme bien d’autres dates, dans les annales du processus de sortie de crise. Pour la première fois, la Côte d’Ivoire va se contenter d’un demi- gouvernement. Sur un total de vingt sept (27) ministères prévus, seize (16) sont pourvus depuis hier. Les onze (11) postes restants attendent leurs titulaires. Ces derniers seront issus du Groupe RHDP constitué désormais du PDCI-RDA d’Aimé Henri Konan Bédié, du RDR d’Alassane Dramane Ouattara, de l’UDPCI d’Albert Mabri Toikeusse, du MFA d’Innocent Anaky Kobenan et du PIT du Pr. Romain Francis Vanga Wodié.
Comme il fallait s’y attendre, la publication du demi-gouvernement Soro II a suscité, dès hier déjà, de nombreux commentaires.
Pour les uns, quelles que soient les raisons avancées, le président Gbagbo ayant choisi l’option du dialogue avec le RHDP, il aurait pu demander à son Premier ministre d’attendre la fin de ces concertations pour publier un gouvernement au complet. Pour les autres, le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre auraient pu confier, provisoirement, les onze ministères vacants aux ministres déjà nommés, quitte à les détacher lorsque les dirigeants du Groupe RHDP auront décidé d’entrer au gouvernement. Enfin, pour les derniers, la publication de ce gouvernement aux onze postes vacants fait la démonstration d’une certaine faiblesse de l’Etat républicain face à la violence terroriste du RHDP.
En vérité, l’intérêt de la publication de ce gouvernement se trouve ailleurs. Il est à rechercher, à notre avis, à un niveau qui ne laisse pas de place au sentimentalisme. D’abord, la Côte d’Ivoire se relève d’une crise armée dans la gestion de laquelle elle n’a pas pu mater sa rébellion. Aujourd’hui, l’option choisie est le dialogue et, comme le dit le président Gbagbo lui-même depuis le défunt accord de Linas-Marcoussis, on ne sort pas d’une guerre comme on sort d’un dîner-gala. Cette triste réalité donne forcément naissance à toutes ces incongruités dont celle de ce mardi 23 février est justement le demi- gouvernement donné à notre beau pays. Ensuite, sur le chemin de la paix, Guillaume Soro ne pouvait plus attendre indéfiniment le RHDP pour donner un gouvernement à la Côte d’Ivoire convalescente et balafrée chaque jour par les violentes manifestations de l’opposition. Ce gouvernement, même handicapé de quelques ministres, peut consolider l’idée que le pays est à nouveau totalement gouverné. Il peut dissuader bien des vandales à la solde de Bédié et de Ouattara.
Enfin, en formant ce gouvernement dans lequel les tickets du RHDP sont réservés, le président Gbagbo fait la démonstration de son esprit d’ouverture, de dialogue et de paix. Il n’y a plus de place au doute, le président du Faso, facilitateur du dialogue interivoirien, et toute la communauté internationale peuvent constater que, pour une recherche de la paix qui inclut tous les fils du pays, le président Laurent Gbagbo demeure constamment attaché au compromis. La balle est désormais dans le camp de l’opposition. C’est à elle de saisir la main tendue ou de la la refuser.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.
Comme il fallait s’y attendre, la publication du demi-gouvernement Soro II a suscité, dès hier déjà, de nombreux commentaires.
Pour les uns, quelles que soient les raisons avancées, le président Gbagbo ayant choisi l’option du dialogue avec le RHDP, il aurait pu demander à son Premier ministre d’attendre la fin de ces concertations pour publier un gouvernement au complet. Pour les autres, le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre auraient pu confier, provisoirement, les onze ministères vacants aux ministres déjà nommés, quitte à les détacher lorsque les dirigeants du Groupe RHDP auront décidé d’entrer au gouvernement. Enfin, pour les derniers, la publication de ce gouvernement aux onze postes vacants fait la démonstration d’une certaine faiblesse de l’Etat républicain face à la violence terroriste du RHDP.
En vérité, l’intérêt de la publication de ce gouvernement se trouve ailleurs. Il est à rechercher, à notre avis, à un niveau qui ne laisse pas de place au sentimentalisme. D’abord, la Côte d’Ivoire se relève d’une crise armée dans la gestion de laquelle elle n’a pas pu mater sa rébellion. Aujourd’hui, l’option choisie est le dialogue et, comme le dit le président Gbagbo lui-même depuis le défunt accord de Linas-Marcoussis, on ne sort pas d’une guerre comme on sort d’un dîner-gala. Cette triste réalité donne forcément naissance à toutes ces incongruités dont celle de ce mardi 23 février est justement le demi- gouvernement donné à notre beau pays. Ensuite, sur le chemin de la paix, Guillaume Soro ne pouvait plus attendre indéfiniment le RHDP pour donner un gouvernement à la Côte d’Ivoire convalescente et balafrée chaque jour par les violentes manifestations de l’opposition. Ce gouvernement, même handicapé de quelques ministres, peut consolider l’idée que le pays est à nouveau totalement gouverné. Il peut dissuader bien des vandales à la solde de Bédié et de Ouattara.
Enfin, en formant ce gouvernement dans lequel les tickets du RHDP sont réservés, le président Gbagbo fait la démonstration de son esprit d’ouverture, de dialogue et de paix. Il n’y a plus de place au doute, le président du Faso, facilitateur du dialogue interivoirien, et toute la communauté internationale peuvent constater que, pour une recherche de la paix qui inclut tous les fils du pays, le président Laurent Gbagbo demeure constamment attaché au compromis. La balle est désormais dans le camp de l’opposition. C’est à elle de saisir la main tendue ou de la la refuser.
César Etou
cesaretou2002@yahoo.