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Politique Publié le mercredi 24 février 2010 | Fraternité Matin

Manifestation de rue : Le bilan est lourd

Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ne voulait reconnaître ni la nouvelle Commission électorale indépendante ni le nouveau gouvernement.

Ainsi, par une déclaration en date du 13 février, son Directoire invitait les militants du Pdci, Rdr, Udpci et Mfa à «s’opposer, par tout moyen», à la dissolution du gouvernement et de la Cei dirigée par Beugré Mambé qui était au centre d’un scandale. Il n’en fallait pas plus pour que la fièvre…de protestation, pour exiger le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, s’empare de tout le pays. Le mercredi 17 février, les manifestants ont paralysé la commune de Koumassi. A Marcory, la pression était forte. Le bilan de ces troubles sociaux étaient, ce jour-là, catastrophiques : 22 bus cassés, 3 machinistes blessés et 10 manifestants arrêtés.

A Daoukro, la ville était dite morte pendant qu’à Aboisso, le Rhdp se montrait on ne peut plus menaçant. Si ce même mercredi, la marche fut étouffée à Yamoussoukro, capitale politique et administrative du pays, ce ne fut pas le cas à Bondoukou où le siège du Conseil général a été saccagé.

Les tristes évènements survenus à Gagnoa, fief du Président de la République, SEM Laurent Gbagbo, le vendredi 19 février dernier, resteront à jamais gravés dans la mémoire de tous les Ivoiriens. En effet, répondant au mot d’ordre de leurs responsables, les militants du Rhdp ont protesté, violemment. Bruyamment. Bilan : 5 morts et plusieurs blessés graves.

A Agnibilékrou, Béoumi, Odienné, Sakassou, les militants ont marché pour exiger le départ de Gbagbo. Ici et là, ce sont des policiers bastonnés et des manifestants blessés qui ont été signalés. Le samedi 20 février, Korhogo est entrée dans la danse. En dépit de la détermination du commandant Fofié Kouakou Martin des Forces armées des forces nouvelles (Fafn), les militants du Rhdp ont marché. Et de la plus triste manière. La préfecture, le siège du Front populaire ivoirien (Fpi) et la résidence de Malick Coulibaly, directeur national de campagne du candidat Laurent Gbagbo, sont partis en fumée. Cela ne suffisait pas, ils ont mis le cap sur la mairie qu’ils ont. Avant de s’attaquer à la résidence et au véhicule (4x4) de l’ancien ministre et député-maire Lanciné Gon Coulibaly dont les vitres ont été brisées. Plus grave, n’eût été son exfiltration par les Forces nouvelles, Lanciné Gon Coulibaly, qui est revenu au Fpi, aurait subi le courroux des manifestants très excités.

Bouaké, capitale de la région de la Vallée du Bandama, fait partie des villes où, pour dire «non à la dictature de Gbagbo», les militants du Rhdp ont posé des actes de vandalisme. En effet, les bureaux de la préfecture et de la sous-préfecture ont été pillés et, en partie, incendiés. Ce n’est pas tout. Six véhicules ont été calcinés et une dizaine d’autobus de la Société de transport urbain de Bouaké (Stub) sérieusement endommagés. Dans la ville, on a noté plusieurs véhicules particuliers caillassés.

Ne se sentant pas en sécurité, les autorités préfectorales et sous-préfectorales qui ont accepté, au nom de la paix, d’aller dans cette zone ex-assiégée, pour servir le pays, ont décidé de plier bagage.

Lundi dernier, les habitants d’Abobo ont assister à des échauffourées entre Forces de défense et de sécurité et militants du Rhdp, à la gare routière, au rond-point d’Anador, au carrefour «Samanké» et au quartier «Derrière rail» où les manifestants menaçaient de s’attaquer à un symbole de l’Etat : le 21e arrondissement du commissariat de police. Au total, de sources concordantes, il y a eu deux morts et des blessés. Pendant ce temps, Daloa, la cité des antilopes, était en ébullition. Le bilan est aussi lourd : trois morts et plusieurs blessés.

A Katiola, ce même lundi, la résidence du porte-parole du Chef de l’Etat, Gervais Coulibaly, a été saccagé.

A Divo, des manifestations ont fait un mort doublées de l’incendie de la direction régionale des Eaux et Forêts. Auparavant, à Vavoua, l’on s’en souvient, le traitement du contentieux a tourné, le mardi 9 février, au vandalisme. La sous-préfecture centrale a été incendiée. Démontrant que leur colère était à son paroxysme, les manifestants ont mis à sac les sous-préfectures de Séitifla et Dania, la résidence du sous-préfet central, la préfecture, le commissariat et la gendarmerie.

A Man, le tribunal n’a pas échappé à la furie des manifestants. Toutes choses qui ne sont pas de nature à faire avancer le processus électoral. Même si, dans certaines villes, telles que Séguéla, Bouaflé et San Pedro, par exemple, les choses se sont passées plus ou moins dans le calme.

Vivement que la paix revienne!


Emmanuel Kouassi
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