Le directoire politique des Forces Nouvelles a eu une rencontre hier, au Ran Hôtel de Bouaké avec les populations. Les questions politiques du moment ont été passées en revue. La formation du nouveau gouvernement en passant par la mise en place de la CEI et le rôle des Forces Nouvelles dans le processus de paix actuel, sont les points sur lesquels, Konaté Sidiki s’est largement expliqué. Cela, en présence des dignitaires religieux et coutumiers, des chefs de communauté, des syndicats ainsi que des représentants de mouvements des partis politiques. En sa qualité de porte-parole des Forces Nouvelles, le ministre Konaté Sidiki a indiqué que cette rencontre est à l’initiative du Secrétaire général des Forces Nouvelles, qui a toujours eu le souci de venir informer les populations, à chaque tournant important du processus de sortie de crise. «Le nouveau gouvernement est formé même si tout le monde n’est pas encore venu, priez pour que nos frères du RDR du PDCI qui ont des positions de principe, viennent au gouvernement», a-t-il souhaité, précisant que ces deux partis conditionnent leur entrée à la mise en place de la CEI. «Ils n’ont jamais dit qu’ils ne viennent pas au gouvernement et Soro ne prendra pas la place de quelqu’un pour donner à quelqu’un d’autre, les places sont là et c’est cela un arbitre», a-t-il rassuré. Le ministre Konaté a ensuite rappelé qu’autrefois les Forces Nouvelles étaient dans une position de belligérance et la bataille militaire est arrêtée depuis lors à la faveur des accords signés qui ont permis de trouver une solution négociée. Conduisant ainsi, selon lui, les Forces Nouvelles dans une position d’arbitre. Dès lors, M. Konaté Sidiki a invité les uns et les autres à se départir de l’esprit de guerre. «Enlevons nous la guerre de l’esprit, l’accord politique de Ouagadougou dit de continuer dans la négociation à surmonter les problèmes» a- t –il avancé. Selon lui, cette position d’arbitre des Forces Nouvelles est certainement mal perçue par certaines personnes qui vont jusqu’à penser à une trahison du Secrétaire général des Forces Nouvelles. «Mener une lutte n’est pas facile. Soro n’est pas vendu à Gbagbo, nous sommes en train de suivre un accord qui nous a permis d’avoir des acquis et d’enregistrer des avancées incontestables» a-t-il noté. Par ailleurs, le porte-parole des Forces Nouvelles a révélé que dans cette phase cruciale de la sortie de crise, le Premier ministre, en sa qualité d’arbitre, a toujours privilégié la voie de la concertation et du dialogue. Qui a conduit aujourd’hui, à la mise en place du nouveau gouvernement et dès ce jeudi, à celle de la CEI. Abordant le cas Mambé, le porte-parole des Forces Nouvelles a indiqué que celui-ci ne peut plus revenir à la tête de cette institution. «Après tout ce qui s’est passé, même s’il revenait dans quelle condition et dans quel cadre allait-il travailler ? Ça serait très difficile» a-t-il estimé. Ajoutant qu’à cette élection de la CEI, les forces Nouvelles entendent briguer la présidence de cette institution. «Je voudrais vous annoncer que les Forces Nouvelles vont être dans la bataille. Si nous sommes arbitre pour conduire le processus, c’est bon aussi qu’on voie comment on peut être arbitre pour conduire les élections. Nous sommes en train de réfléchir et avec votre bénédiction, nous allons envoyer un candidat des Forces Nouvelles» a déclaré Konaté Sidiki. Affirmant que cette candidature pourrait donner de l’assurance. «Peut-être que cela va amener plus de confiance aux uns et aux autres, puisque nous ne sommes pas candidat, nous sommes des arbitres si nous avons cette position, cela peut nous aider et mettre la confiance chez tout le monde», a-t-il justifié avant de réaffirmer que ‘’les Forces Nouvelles veulent être candidat à la CEI pour régler le problème de confiance qui existe entre les partis politiques en cette période’’. Signalons que sur la table de séance, étaient présents les ministres d’Etat Gardes des Sceaux Mamadou Koné et Dosso Moussa, qui a désormais en charge l’Industrie et les PME. Le cabinet du Secrétaire général des Forces Nouvelle conduit par le colonel major Bamba Sinima était également présent dans son entièreté.
Maiga Idrissa (Correspondant)
Maiga Idrissa (Correspondant)
