Le dossier de l’élection du président de l’université de Cocody a été confié au Premier ministre qui, jusque-là, tarde à prendre les initiatives. Mais selon certaines sources, il médite sur les avantages et inconvénients de la tâche à lui confiée.
Les élections à la tête des universités d’Abobo Adjamé et de Bouaké ont eu lieu depuis le 17 décembre. Leurs présidents, respectivement les Professeurs Gourène Germain et Poamé Lazare, sont aux affaires depuis cette date. Et songent au renouvellement des mandats à terme des Doyens d’Ufr (unité de formation et de recherche). Par contre à l’Université de Cocody, les candidats continuent d’attendre que le Premier ministre, Soro Guillaume, se s'occupe du dossier que lui a confié le président de la République depuis novembre. «Le Conseil d'Université a écrit depuis plus d’un mois au Ministre de l’Enseignement supérieur, Cissé Bacongo (l’ex-ministre, Ndlr) et au Premier ministre pour leur demander d'organiser les élections à Cocody. Mais jusqu’à présent, on attend toujours la réponse qui tarde», a révélé une source proche de la présidence de l’université de Cocody. Pourquoi cette vacance inexpliquée à l’université de Cocody? Selon une source proche du ministère, le Premier ministre a en main un dossier brûlant. «Tout le monde sait que le président de la République veut placer son poulain, le Pr Aké N’Gbo. Malheureusement, ce dernier n’est pas dans les normes parce que n’ayant pas déposé ses dossiers à temps. Pis, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rendu public le problème. Dans cette affaire, le Premier ministre joue sa crédibilité. Il est pris entre deux feux. Doit-il demander au ministre d’accepter le dossier ‘’litigeux’’ du Pr Aké N’Gbo et avoir à dos tout le corps enseignant et la population qui a suivi cette crise, ou organiser des élections propres, tout en mettant de coté le Pr Aké N’Gbo et ainsi s’attirer la foudre du Président Laurent Gbagbo ? Difficile de répondre à cette problématique. «Une chose est sûr, le Premier ministre joue sa crédibilité dans cette affaire, et il le sait », ajoute notre source qui rappelle l’origine de la crise. Une source au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, révèle que les dossiers de candidature devaient parvenir au comité chargé des élections, au service courrier dudit ministère 21 jours avant la date des élections. Les dates limites de dépôt de candidatures étaient : le 29 octobre 2009 à 18h pour l’université de Bouaké, le 30 octobre pour l’université d’Abobo-Adjamé et le 2 novembre 2009 à 18h pour l’université de Cocody. Mais à la date du 2 novembre dernier, le Pr Aké N’Gbo n’avait pas déposé son dossier de candidature ‘’parce qu’il fallait deux colistiers et l’homme en avait un seul’’, indique la source. Suite à la date limite, il a tenté de déposer ses dossiers, ce que le service courrier a refusés.
Touré Yelly
Les élections à la tête des universités d’Abobo Adjamé et de Bouaké ont eu lieu depuis le 17 décembre. Leurs présidents, respectivement les Professeurs Gourène Germain et Poamé Lazare, sont aux affaires depuis cette date. Et songent au renouvellement des mandats à terme des Doyens d’Ufr (unité de formation et de recherche). Par contre à l’Université de Cocody, les candidats continuent d’attendre que le Premier ministre, Soro Guillaume, se s'occupe du dossier que lui a confié le président de la République depuis novembre. «Le Conseil d'Université a écrit depuis plus d’un mois au Ministre de l’Enseignement supérieur, Cissé Bacongo (l’ex-ministre, Ndlr) et au Premier ministre pour leur demander d'organiser les élections à Cocody. Mais jusqu’à présent, on attend toujours la réponse qui tarde», a révélé une source proche de la présidence de l’université de Cocody. Pourquoi cette vacance inexpliquée à l’université de Cocody? Selon une source proche du ministère, le Premier ministre a en main un dossier brûlant. «Tout le monde sait que le président de la République veut placer son poulain, le Pr Aké N’Gbo. Malheureusement, ce dernier n’est pas dans les normes parce que n’ayant pas déposé ses dossiers à temps. Pis, l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rendu public le problème. Dans cette affaire, le Premier ministre joue sa crédibilité. Il est pris entre deux feux. Doit-il demander au ministre d’accepter le dossier ‘’litigeux’’ du Pr Aké N’Gbo et avoir à dos tout le corps enseignant et la population qui a suivi cette crise, ou organiser des élections propres, tout en mettant de coté le Pr Aké N’Gbo et ainsi s’attirer la foudre du Président Laurent Gbagbo ? Difficile de répondre à cette problématique. «Une chose est sûr, le Premier ministre joue sa crédibilité dans cette affaire, et il le sait », ajoute notre source qui rappelle l’origine de la crise. Une source au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, révèle que les dossiers de candidature devaient parvenir au comité chargé des élections, au service courrier dudit ministère 21 jours avant la date des élections. Les dates limites de dépôt de candidatures étaient : le 29 octobre 2009 à 18h pour l’université de Bouaké, le 30 octobre pour l’université d’Abobo-Adjamé et le 2 novembre 2009 à 18h pour l’université de Cocody. Mais à la date du 2 novembre dernier, le Pr Aké N’Gbo n’avait pas déposé son dossier de candidature ‘’parce qu’il fallait deux colistiers et l’homme en avait un seul’’, indique la source. Suite à la date limite, il a tenté de déposer ses dossiers, ce que le service courrier a refusés.
Touré Yelly
