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Politique Publié le jeudi 25 février 2010 | Nord-Sud

Vallée du Bandama - Après les Marches des Houphouétistes : La quasi-totalité des préfets et sous-péfets à leurs postes

Après les manifestations organisées, la semaine dernière, par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), certains membres du corps préfectoral dans la région de la Vallée du Bandama ont plié bagages. Ils disent attendre des garanties pour leur sécurité avant d`envisager un éventuel retour.


Le corps préfectoral est-il parti ou est-il encore présent dans la zone Cno ? C`est la question que l`on se pose quelques jours après la chaude journée de samedi dernier. On se souvient qu`à la suite des manifestations du Rhdp dans la capitale de la paix, la préfecture et la sous-préfecture de Bouaké logées dans le même bâtiment ont été incendiées. Surpris, les locataires n`ont eu la vie sauve qu`en trouvant refuge au cabinet du secrétaire général des Forces Nouvelles. Le Premier ministre, rentré dans la même soirée des évènements, avait su réconforter le préfet de région Konin Aka et ses collaborateurs de la nécessité de continuer leurs missions. En bon administrateur, le préfet hors hiérarchie s`était contenté de dire qu`il respecterait la décision de la hiérarchie. « Il nous a demandé de continuer à faire notre travail. Ce sont des choses qui arrivent. Il nous a donné des conseils, nous a donné des mots de compassion. C`est un processus qui est en cours. Evidemment, ce n`est pas facile .Mais si tout le corps préfectoral devait se retirer, cela poserait encore un autre problème. Il nous a demandé de rester et que les dispositions vont être prises pour assurer notre sécurité », avait largement argumenté le préfet. Avant de répondre tout net à la question d`un confrère « Avez-vous donc accepté de rester ? », « C`est la hiérarchie qui a parlé ». Mais au lendemain des évènements, le préfet Konin Aka et son secrétaire général Traoré Vassiriki sont rentrés sur Abidjan selon plusieurs sources. Ils ont quitté la ville de Bouaké, leur lieu de travail. Est-ce définitif ? Les concernés qui n`ont pas caché leur amertume face à la situation vécue ont simplement indiqué qu`ils sont « allés rendre compte à la hiérarchie de ce qui s`est passé sur le terrain ». « Nous avons été attaqués par les populations. Nous n`avons aucune sécurité. Les bureaux et les véhicules sont partis en fumée. Où voulez-vous que je reste pour travailler avec mes collaborateurs. Nous sommes des hommes. Je suis venu rendre compte de cette situation à la tutelle. Il fallait aussi que nos familles nous voient. Sinon il ne s`agit pas d`un abandon de poste. Surtout quand nous avions fait la promesse au Premier ministre de rester », nous a dit un peu dépité Konin Aka joint au téléphone. Le discours de son secrétaire général sera pratiquement le même. Une fois que les bureaux seront rétablis, a promis Traoré, le travail reprendra. Hormis ces deux autorités qui ont quitté la vallée du Bandama, les autres sont là. C`est vrai que les représentants du chef de l`Etat travaillent la peur au ventre mais il n`en demeure pas moins qu`ils soient présents dans leurs localités. Le préfet et les sous-préfets de Diabo, Botro et Languibonou sont au travail. Hier les bureaux de Tuo Klotioloman (Diabo) ont fonctionné. Nous nous sommes rendus dans cette localité distante de 23km de Bouaké et de 17km de Botro le chef-lieu. C`est un personnel au service que nous avons trouvé. Il en est de même pour le sous-préfet Coulibaly Inza de Languibonou qui n`a pas encore quitté la zone depuis les malheureux évènements de samedi. Bien que craignant pour sa sécurité, l`administrateur veut respecter la décision du Premier ministre qui a décidé de les maintenir sur place. Le sous-préfet central de Bouaké M`Bahia Magloire aurait été aperçu dans la ville selon de nombreux témoins. Même s`il est fait état de ce qu`il serait parti. De même que ceux de Brobo et de N`Djébonoua. Dans les départements de Katiola et Niakara qui ont 6 sous-préfectures, seul le sous-préfet Attri de Katiola a quitté la ville bien avant les évènements. Le préfet Bamba Souleymane est encore sur place. D`ailleurs, lundi, le commandant de zone Koné Sampayo a fait acheminer à son domicile un groupe électrogène pour son alimentation en électricité avec les délestages que le pays connaît. Toujours dans la vallée du Bandama, dans le département de Sakassou qui compte 3 sous-préfectures (Toumodi-Sakassou, Ayaou-Sran, Sakassou) Gondo Ali ses collaborateurs sont bien en place. Pareil à Béoumi et Dabakala. Seulement les représentants de l`Etat souhaitent avoir plus de sécurité. Sous couvert de l`anonymat, certains ont confié que « désormais il faut que nous ayions une sécurité de nos domiciles et de nos lieux de travail ». La crainte sécuritaire est beaucoup plus perceptible chez les membres du corps préfectoral qui ont vécu les violences de septembre 2002.


Allah Kouamé à Bouaké
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