Parle, mais tais-toi !
Ah! qu'est-ce qu'on est heureux aux flagrants délits lorsque les prévenus reconnaissent les faits. Cela permet au tribunal de gagner en temps. Et le temps, c'est précieux…
Ce vendredi cinq février, la juge ouvre le dossier N°14. Il s'agit de Karim Lawal, un garçon de 21 ans, qui vit à Aboboté. Il est à la barre pour abus de confiance. La magistrate semble soulagée parce que le prévenu a reconnu les faits depuis le début. Elle lui demande cependant pour se rassurer :
-Vous reconnaissez les faits…
-Ouais ! On m'a donné l'argent-là le 25…
-M. le procureur, vos réquisitions ! coupe-t-elle pour ne pas rentrer dans les détails.
Après les réquisitions du procureur, elle redonne rapidement la parole à Lawal pour son dernier mot.
Je vais rembourser...euh…
Un mois ferme ! Au suivant !
Cannabis, sous prescription !
Et puis, vint le dossier N° 10, celui d'Ouédragogo Issiaka. Il a 24 ans, domicilié à Agban. Issiaka répond des faits de détention de drogue en vue de la consommation. Son cas est scellé depuis le debut, puisqu'il a reconnu les faits sans hésitation. Et, de toute façon, semble-t-il se dire, il vaut mieux être pris pour consommation de drogue que pour vente. Bref, c'est un Issiaka bien à son aise qui se présente devant la juge.
-Je reconnais les faits.
-Ils t'ont attrapé en train de fumer, rappelle le tribunal.
-C'était pour lutter contre l'insomnie, Mme la juge.
Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre aux fraglants délits !
Un an ferme !
Cellulaire, quand tu nous tiens !
Les suivants, ce sont Séry Lancina et Kouakou Kossou Yacinth. Le premier a 35 ans, sans emploi, domicilié à la Riviéra, le second a 37 ans, sans emploi également, domicilié à Treichville. Ils ont tous deux volé deux téléphones cellulaires. Ils reconnaissent les faits. Finalement, c'est une belle soirée pour le tribunal, on va pouvoir vite rentrer à la maison. Et c'est deux mois pour Sery, pareil pour Kossou.
Une selection de Raphaël Tanoh
Ah! qu'est-ce qu'on est heureux aux flagrants délits lorsque les prévenus reconnaissent les faits. Cela permet au tribunal de gagner en temps. Et le temps, c'est précieux…
Ce vendredi cinq février, la juge ouvre le dossier N°14. Il s'agit de Karim Lawal, un garçon de 21 ans, qui vit à Aboboté. Il est à la barre pour abus de confiance. La magistrate semble soulagée parce que le prévenu a reconnu les faits depuis le début. Elle lui demande cependant pour se rassurer :
-Vous reconnaissez les faits…
-Ouais ! On m'a donné l'argent-là le 25…
-M. le procureur, vos réquisitions ! coupe-t-elle pour ne pas rentrer dans les détails.
Après les réquisitions du procureur, elle redonne rapidement la parole à Lawal pour son dernier mot.
Je vais rembourser...euh…
Un mois ferme ! Au suivant !
Cannabis, sous prescription !
Et puis, vint le dossier N° 10, celui d'Ouédragogo Issiaka. Il a 24 ans, domicilié à Agban. Issiaka répond des faits de détention de drogue en vue de la consommation. Son cas est scellé depuis le debut, puisqu'il a reconnu les faits sans hésitation. Et, de toute façon, semble-t-il se dire, il vaut mieux être pris pour consommation de drogue que pour vente. Bref, c'est un Issiaka bien à son aise qui se présente devant la juge.
-Je reconnais les faits.
-Ils t'ont attrapé en train de fumer, rappelle le tribunal.
-C'était pour lutter contre l'insomnie, Mme la juge.
Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre aux fraglants délits !
Un an ferme !
Cellulaire, quand tu nous tiens !
Les suivants, ce sont Séry Lancina et Kouakou Kossou Yacinth. Le premier a 35 ans, sans emploi, domicilié à la Riviéra, le second a 37 ans, sans emploi également, domicilié à Treichville. Ils ont tous deux volé deux téléphones cellulaires. Ils reconnaissent les faits. Finalement, c'est une belle soirée pour le tribunal, on va pouvoir vite rentrer à la maison. Et c'est deux mois pour Sery, pareil pour Kossou.
Une selection de Raphaël Tanoh
