Qu'avez-vous décidé ce soir ?
Les présidents du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix et le président du Pit viennent de se concerter pour faire le point de l'évolution de la crise créée par les dernières décisions de Gbagbo. Nous avons décidé de régler en priorité le problème de la Commission électorale indépendante qui devrait être réinstallée dans ses fonctions comme convenu par l'accord de Pretoria 2 et secondairement le gouvernement. Comme vous le savez, très tôt ce matin s'est terminée la rencontre qui a réinstallé la Cei dans ses fonctions et dans son format de Pretoria et qui a vu l'élection de tous les responsables que vous connaissez. C'est le moment pour les responsables du Rhdp et le Pit de remercier tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réinstauration de la Commission électorale indépendante dans sa forme première et qui ont pu organiser le scrutin qui a vu l'élection du président et des quatre vice-présidents dans l'atmosphère que nous connaissons. Nous sommes satisfaits de cette première étape de réinstallation de la Cei qui, nous en sommes certains dès le début de la semaine, va se mettre au travail pour suivre le chronogramme indiqué par le facilitateur lors de son dernier passage, à savoir l'ouverture de trois semaines du contentieux électoral selon le mode opératoire établi. Huit jours du contentieux pour les juges pour qu'avant fin mars, nous ayons la liste définitive, une date et le premier tour de l'élection présidentielle fin avril-début mai plus tard. Cela est pour nous une satisfaction, c'est une victoire non pas d'un camp mais pour la Côte d'Ivoire pour aller résolution vers la paix.
Allez-vous entrer au gouvernement?
Nous avons dit que si la Commission électorale était restaurée dans ses droits, alors à partir de ce moment seulement, le Rhdp et le Pit se prononceraient sur le problème du gouvernement qui était pour nous un problème secondaire. Au jour d'aujourd'hui, le Rhdp et le Pit ont donc décidé de faire leur entrée au gouvernement. Il reste quelques petites questions à régler avec le Premier ministre. Mais le principe d'entrée au gouvernement est acquis. Nous remercions et félicitons tous les militants et toutes les militantes, tous les Ivoiriens et toutes les Ivoiriennes, tous les hommes et toutes les femmes épris de paix qui se sont associés à ce que nous avons organisé pour que la mobilisation soit totale et que les Ivoiriens fassent connaître leur position vis-à-vis de ce qui s'est passé après les décisions de M. Gbagbo. C'est pourquoi, nous voulons ici présenter notre compassion aux familles qui ont perdu des membres et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. C'est également le lieu de dire que le Pit et le Rhdp s'étaient engagés à régler ensemble le dossier de la Cei et de la formation du gouvernement Soro 2. Cette étape, nous l'avons parcourue ensemble avec beaucoup de bonheur. Nous remercions nos frères et soeurs du Pit. Eux aussi remercient leurs frères et sœurs du Rhdp. Pour cette phase, notre collaboration s'arrête. Nous continuons à garder les bons rapports pour d'autres dossiers, mais pour ce dossier précis qui arrive à son terme, nous nous serrons la main et nous allons continuer dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire, chaque parti avec ses spécificités.
Quand vous parlez des détails dans la formation du gouvernement, ces détails concernent-ils les noms des ministrables ?
Il s'agira de se mettre d'accord sur les noms des ministrables. Ce sont des détails que je n'ai pas besoin de vous exposer. Le Premier ministre et les différents présidents sont en contact pour résoudre ces problèmes dans les heures qui viennent.
Est-ce à dire que vous appelez vos militants à abandonner les manifestations de rue ?
Concernant la mobilisation et les mots d'ordre qui ont été donnés, le Pit et le Rhdp appellent leurs militants et sympathisants à demeurer mobilisés mais à suspendre toutes manifestations compte tenu du résultat auquel on est arrivé. Le processus n'est pas encore terminé, nous devons rester vigilants mais les manifestations doivent être suspendues. Le Rhdp avant de lever le mot d'ordre de manifestations ou pas, aura un Bureau politique conjoint des partis, le mercredi à 11h. C'est les bureaux politiques qui prendront la dernière décision.
Dans l'entourage du président Gbagbo, on annonce que la liste des 5.300.000 personnes est truffée de fraudeurs. Ça vous inquiète qu'on revienne aujourd'hui sur ce qui paraissait acquis ?
Il faut peut-être qu'on rappelle assez brièvement le mode opératoire. Selon les méthodes qui ont été utilisées, 5.300.000 personnes ont été croisées positivement, c'est-à-dire ont été reconnues comme Ivoiriens. Et 1.033.000 croisées négativement, c'est-à-dire leur nationalité n'a pas été prouvée. Le mode opératoire ne dit pas qu'on ne peut pas contester la nationalité de quelqu'un sur les 5.300.000. Mais il dit que celui qui conteste quelqu'un qui est parmi ces 5.300.000 doit apporter la preuve de la contestation. Et que ceux qui sont sur la liste de 1.033.000 doivent, eux, apporter la preuve de leur nationalité pour être reversés dans le lot des Ivoiriens. Donc, nous ne sommes pas inquiets. C'est celui qui conteste une nationalité qui doit apporter la preuve. Sans preuve, on ne peut pas d'une manière gratuite remettre en cause la nationalité d'une personne qui a été reconnue comme Ivoirienne par les méthodes que nous avons nous-mêmes arrêtées, souverainement.
Qu'en est-il des cas de radiations qui ont été opérés ?
Vous avez suivi le passage du président Blaise Compaoré. Tout cela est nul et de nul effet. C'est pour cela qu'on donne trois semaines pour que, selon le mode opératoire, tous ceux qui veulent contester viennent contester. Tout ce qui a été fait en dehors du mode opératoire est nul et de nul effet.
Propos recueillis par Paul Koffi
Les présidents du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix et le président du Pit viennent de se concerter pour faire le point de l'évolution de la crise créée par les dernières décisions de Gbagbo. Nous avons décidé de régler en priorité le problème de la Commission électorale indépendante qui devrait être réinstallée dans ses fonctions comme convenu par l'accord de Pretoria 2 et secondairement le gouvernement. Comme vous le savez, très tôt ce matin s'est terminée la rencontre qui a réinstallé la Cei dans ses fonctions et dans son format de Pretoria et qui a vu l'élection de tous les responsables que vous connaissez. C'est le moment pour les responsables du Rhdp et le Pit de remercier tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réinstauration de la Commission électorale indépendante dans sa forme première et qui ont pu organiser le scrutin qui a vu l'élection du président et des quatre vice-présidents dans l'atmosphère que nous connaissons. Nous sommes satisfaits de cette première étape de réinstallation de la Cei qui, nous en sommes certains dès le début de la semaine, va se mettre au travail pour suivre le chronogramme indiqué par le facilitateur lors de son dernier passage, à savoir l'ouverture de trois semaines du contentieux électoral selon le mode opératoire établi. Huit jours du contentieux pour les juges pour qu'avant fin mars, nous ayons la liste définitive, une date et le premier tour de l'élection présidentielle fin avril-début mai plus tard. Cela est pour nous une satisfaction, c'est une victoire non pas d'un camp mais pour la Côte d'Ivoire pour aller résolution vers la paix.
Allez-vous entrer au gouvernement?
Nous avons dit que si la Commission électorale était restaurée dans ses droits, alors à partir de ce moment seulement, le Rhdp et le Pit se prononceraient sur le problème du gouvernement qui était pour nous un problème secondaire. Au jour d'aujourd'hui, le Rhdp et le Pit ont donc décidé de faire leur entrée au gouvernement. Il reste quelques petites questions à régler avec le Premier ministre. Mais le principe d'entrée au gouvernement est acquis. Nous remercions et félicitons tous les militants et toutes les militantes, tous les Ivoiriens et toutes les Ivoiriennes, tous les hommes et toutes les femmes épris de paix qui se sont associés à ce que nous avons organisé pour que la mobilisation soit totale et que les Ivoiriens fassent connaître leur position vis-à-vis de ce qui s'est passé après les décisions de M. Gbagbo. C'est pourquoi, nous voulons ici présenter notre compassion aux familles qui ont perdu des membres et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. C'est également le lieu de dire que le Pit et le Rhdp s'étaient engagés à régler ensemble le dossier de la Cei et de la formation du gouvernement Soro 2. Cette étape, nous l'avons parcourue ensemble avec beaucoup de bonheur. Nous remercions nos frères et soeurs du Pit. Eux aussi remercient leurs frères et sœurs du Rhdp. Pour cette phase, notre collaboration s'arrête. Nous continuons à garder les bons rapports pour d'autres dossiers, mais pour ce dossier précis qui arrive à son terme, nous nous serrons la main et nous allons continuer dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire, chaque parti avec ses spécificités.
Quand vous parlez des détails dans la formation du gouvernement, ces détails concernent-ils les noms des ministrables ?
Il s'agira de se mettre d'accord sur les noms des ministrables. Ce sont des détails que je n'ai pas besoin de vous exposer. Le Premier ministre et les différents présidents sont en contact pour résoudre ces problèmes dans les heures qui viennent.
Est-ce à dire que vous appelez vos militants à abandonner les manifestations de rue ?
Concernant la mobilisation et les mots d'ordre qui ont été donnés, le Pit et le Rhdp appellent leurs militants et sympathisants à demeurer mobilisés mais à suspendre toutes manifestations compte tenu du résultat auquel on est arrivé. Le processus n'est pas encore terminé, nous devons rester vigilants mais les manifestations doivent être suspendues. Le Rhdp avant de lever le mot d'ordre de manifestations ou pas, aura un Bureau politique conjoint des partis, le mercredi à 11h. C'est les bureaux politiques qui prendront la dernière décision.
Dans l'entourage du président Gbagbo, on annonce que la liste des 5.300.000 personnes est truffée de fraudeurs. Ça vous inquiète qu'on revienne aujourd'hui sur ce qui paraissait acquis ?
Il faut peut-être qu'on rappelle assez brièvement le mode opératoire. Selon les méthodes qui ont été utilisées, 5.300.000 personnes ont été croisées positivement, c'est-à-dire ont été reconnues comme Ivoiriens. Et 1.033.000 croisées négativement, c'est-à-dire leur nationalité n'a pas été prouvée. Le mode opératoire ne dit pas qu'on ne peut pas contester la nationalité de quelqu'un sur les 5.300.000. Mais il dit que celui qui conteste quelqu'un qui est parmi ces 5.300.000 doit apporter la preuve de la contestation. Et que ceux qui sont sur la liste de 1.033.000 doivent, eux, apporter la preuve de leur nationalité pour être reversés dans le lot des Ivoiriens. Donc, nous ne sommes pas inquiets. C'est celui qui conteste une nationalité qui doit apporter la preuve. Sans preuve, on ne peut pas d'une manière gratuite remettre en cause la nationalité d'une personne qui a été reconnue comme Ivoirienne par les méthodes que nous avons nous-mêmes arrêtées, souverainement.
Qu'en est-il des cas de radiations qui ont été opérés ?
Vous avez suivi le passage du président Blaise Compaoré. Tout cela est nul et de nul effet. C'est pour cela qu'on donne trois semaines pour que, selon le mode opératoire, tous ceux qui veulent contester viennent contester. Tout ce qui a été fait en dehors du mode opératoire est nul et de nul effet.
Propos recueillis par Paul Koffi