Après sa dissolution par Laurent Gbagbo, la Commission électorale indépendante a été réinstallée dans la nuit du jeudi à vendredi dernier. Et ce, après un accord signé sous l’égide du facilitateur Compaoré entre les protagonistes de la crise ivoirienne. Reconduite sous sa forme issue de l’accord de Pretoria, la nouvelle CEI aura pour tâche essentielle dans les mois à venir, d’achever ce que l’équipe de Mambé a commencé. Bien avant d’en arriver là, il y a eu beaucoup de péripéties. Prévue à 14h, à la Primature, la réinstallation de la commission centrale de la CEI s’est finalement faite tard la nuit au siège de l’Institution, sis au II Plateau. Son bureau a renouvelé. Ainsi, Youssouf Bakayoko a été élu président de la CEI. Il a quatre vice-président que Soumahoro Amadou, N’Da Bian Eby Ama, Jacob Anaky et Coulibaly Gnénéma.
Cette cérémonie a été précédée par la prestation de serment des 31 membres de la Commission centrale devant le Conseil constitutionnel, au Palais présidentiel. Le président du Conseil, Yao Paul N’Dré, a rappelé aux commissaires l’importance du serment qu’ils prêtent ce jour devant la Nation. Il a ordonné au secrétaire général du Conseil la lecture du Décret présidentiel les nommant comme tels. Après, le président du Conseil a rappelé aux commissaires la formule du serment : « Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et en toute impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral et à garder le secret de délibération même après la cessation de mes fonctions. » Chacun des 31 membres de la Commission centrale de la CEI, est passé devant le Conseil et levé la main droite, et dit « je le jure ». Aussitôt terminée la prestation de serment, le président du Conseil constitutionnel a fait un bref rappel de la crise ivoirienne, ses conséquences néfastes sur son développement et appelé les membres de la CEI à faire preuve de responsabilité dans l’exercice de leur fonction.
« La crise ivoirienne a eu un impact considérable sur la société ivoirienne. Elle a eu des conséquences politiques parfois déplorables, des conséquences économiques, des conséquences sociales, culturelles néfastes. Elle a donc contrarié le développement durable de notre pays » a-t-il rappelé. Il n’a pas manqué de signifier aux commissaires le rôle important qu’ils auront à jouer dans l’avènement d’une paix durable par l’organisation d’élections transparentes et démocratiques. Au vu de l’importance de leur rôle pendant les élections, la loi octroie des immunités aux membres de la CEI Toutefois, Yao N’Dré a affirmé « qu’il n’y a pas dans un Etat une immunité absolue ». Et que « lorsque le Président de la République, lui-même se met au travers de la constitution, le peuple a alors le droit à l’insurrection, pour rétablir la légalité et la démocratie ». Le cap est ensuite mis sur le siège de la CEI. Après les propos liminaire du ministre de l’Intérieur, Tagro Désiré, les commissaires se sont enfermés de 21h à 00h35. Dès le début des travaux, le Fpi a failli tout gâter. En effet, selon des indiscrétions, le FPI et ses alliés ont exigé que tous les membres de la commission centrale prennent part au vote des président et vice-présidents, et ce contrairement aux textes en vigueur. Selon nos sources, Me Linda Sagaret a fait sortir le texte qui dit clairement que ce sont les membres qui ont voix délibératives qui ont droit au vote. Après une vingtaine de minutes de discussion qui a vu la position du FPI battue en brèche, le vote a commencé et a abouti à un renouvellement complet du bureau de la CEI dans le respect de l’esprit de Pretoria.
Ibrahima B. Kamagaté
Cette cérémonie a été précédée par la prestation de serment des 31 membres de la Commission centrale devant le Conseil constitutionnel, au Palais présidentiel. Le président du Conseil, Yao Paul N’Dré, a rappelé aux commissaires l’importance du serment qu’ils prêtent ce jour devant la Nation. Il a ordonné au secrétaire général du Conseil la lecture du Décret présidentiel les nommant comme tels. Après, le président du Conseil a rappelé aux commissaires la formule du serment : « Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et en toute impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral et à garder le secret de délibération même après la cessation de mes fonctions. » Chacun des 31 membres de la Commission centrale de la CEI, est passé devant le Conseil et levé la main droite, et dit « je le jure ». Aussitôt terminée la prestation de serment, le président du Conseil constitutionnel a fait un bref rappel de la crise ivoirienne, ses conséquences néfastes sur son développement et appelé les membres de la CEI à faire preuve de responsabilité dans l’exercice de leur fonction.
« La crise ivoirienne a eu un impact considérable sur la société ivoirienne. Elle a eu des conséquences politiques parfois déplorables, des conséquences économiques, des conséquences sociales, culturelles néfastes. Elle a donc contrarié le développement durable de notre pays » a-t-il rappelé. Il n’a pas manqué de signifier aux commissaires le rôle important qu’ils auront à jouer dans l’avènement d’une paix durable par l’organisation d’élections transparentes et démocratiques. Au vu de l’importance de leur rôle pendant les élections, la loi octroie des immunités aux membres de la CEI Toutefois, Yao N’Dré a affirmé « qu’il n’y a pas dans un Etat une immunité absolue ». Et que « lorsque le Président de la République, lui-même se met au travers de la constitution, le peuple a alors le droit à l’insurrection, pour rétablir la légalité et la démocratie ». Le cap est ensuite mis sur le siège de la CEI. Après les propos liminaire du ministre de l’Intérieur, Tagro Désiré, les commissaires se sont enfermés de 21h à 00h35. Dès le début des travaux, le Fpi a failli tout gâter. En effet, selon des indiscrétions, le FPI et ses alliés ont exigé que tous les membres de la commission centrale prennent part au vote des président et vice-présidents, et ce contrairement aux textes en vigueur. Selon nos sources, Me Linda Sagaret a fait sortir le texte qui dit clairement que ce sont les membres qui ont voix délibératives qui ont droit au vote. Après une vingtaine de minutes de discussion qui a vu la position du FPI battue en brèche, le vote a commencé et a abouti à un renouvellement complet du bureau de la CEI dans le respect de l’esprit de Pretoria.
Ibrahima B. Kamagaté