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Politique Publié le samedi 27 février 2010 | Nord-Sud

Le double langage du Rhdp face à Soro : “Oui la nuit, Non le jour”

Ils étaient attendus hier au palais de la République. Mais, point de ministres de l'opposition pour le premier conseil d'après la dissolution du gouvernement. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et le Parti ivoirien des travailleurs ont choisi la politique de la chaise vide. Et c'est un Guillaume Soro visiblement déçu qui s'est adressé à la presse après la séance.

Le Premier ministre était en effet loin de s'attendre à ce coup de poignard de l'opposition alors que depuis le début de la crise, il ne ménage aucun effort pour prendre en compte ses différentes revendications, obligeant le chef de l'Etat à des concessions.

Guillaume Soro a ainsi continué les négociations jusque tard dans la nuit de jeudi, après la mise en place de la nouvelle Commission électorale indépendante (Cei), principal préalable des opposants pour rejoindre l'équipe gouvernementale.

Le Rassemblement des républicains (Rdr), le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et dans une certaine mesure l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci), tous membres du Rhdp, tenaient absolument à reconduire leurs ministres de l'ancienne équipe. Des personnalités en partie récusées par le chef de l'Etat.

Après un intense ballet diplomatique, Guillaume Soro avait réussi à obtenir le quitus du président pour la reconduction de Jeanne Peumond et Ibrahim Cissé Bacongo, tous les deux du Rdr. Du côté du Pdci, Laurent Gbagbo a lâché du lest sur Amah Tehoua Marie et Youssouf Bakayoko. Mais, pour lui, pas question d'accepter le retour de Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, pour le Rdr et Patrick Achi et Allah Kouadio Rémi, pour le Pdci.

Le blocage était en voie d'être lever avant le Conseil des ministres. Selon des sources fiables, chacun des partis concernés a semblé mettre de l'eau dans son vin en demandant à ses ministres récusés de proposer eux-mêmes des noms pour les remplacer.
Pour mettre à l'aise ses interlocuteurs du Rhdp, le Premier ministre a même concédé à Henri Konan Bédié, président du Pdci la présidence de la Cei, alors que les Forces nouvelles envisageaient de présenter leur propre candidat. Tout allait donc bien jusqu'à la mise en place de la nouvelle Cei, jeudi.

Mais, vendredi matin, le Premier ministre n'avait toujours pas reçu les noms des ministres Rhdp, alors que le Conseil était programmé pour 16 heures. Lorsqu'il reprend contact, ses interlocuteurs remettent sur la table leur volonté de reconduire les anciens ministres. Ce qui signifie tout simplement un retour au statu quo et la remise en cause des promesses qui avaient été faites la veille.

Le futur ministre du Pit qui s'était même déjà rendu à la primature et était prêt à participer au conseil, est reparti après avoir reçu un coup de fil.

Il apparait évident que le préalable de la mise en place de la Cei n'était qu'un prétexte pour gagner du temps. Alors que l'opposition peut tout simplement permettre au Premier ministre de gagner du temps pour l'organisation des élections en lui disant officiellement qu'elle ne souhaite pas intégrer l'équipe gouvernementale pour mieux préparer les échéances à venir. Cela serait plus responsable.

Kesy B. Jacob
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