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Politique Publié le samedi 27 février 2010 | Nord-Sud

Francis Wodié, président du Pit : “Nous n`irons pas au gouvernement sans le Rhdp”

Quelques heures avant le premier conseil des ministres du gouvernement Soro 2, le Parti ivoirien des travailleurs (Pit) a réaffirmé sa solidarité à son allié d'un temps, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Il n'entrera pas dans le gouvernement sans les houphouétistes à qui le chef de l'Etat refuse la reconduction de ses ministres de l'ancienne équipe. « Le Pit s'abstient de participer au gouvernement aussi longtemps qu'on n'aura pas réglé ce problème de la formation d'un gouvernement complet », a confié Wodié qui animait hier une conférence de presse à Abidjan. Quand bien même la Commission électorale indépendante (Cei) a été installée dans sa configuration presque initiale, ce qui était la condition première pour lui d'entrer dans le gouvernement, le président du Pit a justifié « l'abstention » de son parti par le respect de ses principes d'une part, et d'autre part par la nécessité d'avoir un gouvernement complet. Wodié a justifié également sa position par son refus d'accorder à Gbagbo le droit de « récuser » les personnes proposées par le Rhdp. Ce dernier qui, « un peu inconsidérément, continue, consciemment ou inconsciemment, à attiser le feu en s'opposant aux ministres proposés par le Rhdp. Nous avons dit au Rhdp-Pit que nous ne reconnaissons pas le droit à Gbagbo Laurent de récuser qui que ce soit ». Le candidat des travailleurs a soutenu que ce soutien aux houphouétistes n'est aucunement un ralliement. Justifiant la récente alliance qui avait été conclue entre les deux camps, Wodié a argué qu'elle faisait suite à une convergence de points de vue dans la résolution de la crise. « Une entente, a-t-il précisé, provisoire, limitée dans son objet comme dans le temps ». Qui plus est « un accord verbal ». Le préalable avec la Cei ayant été satisfait, Wodié a soutenu que « nous (Rhdp-Pit) avons épuisé l'objet de l'entente conclue ». Toutefois, dans l'intérêt du pays, les deux parties devraient, chaque fois que le besoin se fera sentir, « s'unir pour abattre ceux qui font obstacle au processus de sortie de crise ». Le Pit espère, a révélé son président, que le nouveau chronogramme fixant le premier tour de la présidentielle à début mai, soit respecté. Le juriste a dénoncé la dissolution de la Cei par le chef de l'Etat : « Une décision extrêmement grave. Il n'avait pas ce droit et il n'aurait pas dû ». Et d'exiger de lui qu'il ne fasse plus usage de l'article 48 jusqu'à la tenue de l'élection « pour prendre des décisions qui vont retarder voire paralyser le processus électoral ». Le conférencier a critiqué la récente intrusion du Gal Philippe Mangou dans le champ politique, l'assimilant à un « désordre ». Wodié a réitéré la volonté de son parti de voir toutes les crises se résoudre par le dialogue et la concertation. C'est donc le plus logiquement du monde qu'il s'est réjoui de la résolution de la crise à la Cei selon le modèle que le Pit avait préconisé.

Bamba K. Inza (stagiaire)
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