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Politique Publié le samedi 27 février 2010 | Nord-Sud

Konaté Navigué au sujet du nouveau président de la Cei : “Nous voulions une personne impartiale”

Après la nomination du successeur de Beugré Mambé, ex-président de la commission électorale indépendante (Cei), les jeunes (Jfpi) et femmes (Offpi) ont lancé, hier, un appel au calme à leurs militants. C'était au cours d'une assemblée générale extraordinaire qui a eu pour cadre le siège du parti, à Marcory. Devant 179 fédéraux venus de tout le pays, les organisations de jeunesse et de femmes ''frontistes'', ont fait leur lecture de l'actualité. Pour Konaté Navigué, secrétaire général de la Jfpi, l'élection de Youssouf Bakayoko à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei) n'est pas un recul du camp présidentiel. « Que nos partisans se calment. La question, aujourd'hui, c'est de savoir s'il y a eu une évolution ou non. Il n'appartenait pas au camp présidentiel de tout reprendre à zéro. L'Etat n'a ni les moyens, ni le temps de le faire », a-t-il argumenté. Personne, a-t-il fait comprendre, ne saurait faire l'unanimité pour gérer une structure sensible comme la Cei. Seulement, il soutient que l'élu soit neutre et crédible. « Que ce soient les rois, le clergé, les pasteurs et imams, personne n'est neutre dans ce pays. Car, la société ivoirienne est très politisée. Et, c'est dommage. Nous voulions une personne impartiale mais non neutre. C'est une telle personnalité qui était recherchée », s'est-il satisfait. Konaté Navigué a révélé l'enjeu de la recomposition de la Cei : « Ce qui reste à faire comme combat concerne le droit de vote à la Cei. Avant, c'était les membres du bureau qui étaient habilités à voter. La nouvelle lutte consiste à permettre aux 31 membres de la commission de se prononcer ». L'intervention de la présidente des femmes, Marie Odette Lorougnon, est un plaidoyer : « Nous ne sommes pas des faibles. Nous nous sommes engagés dans des accords et il faut les respecter. Le gros problème aurait été de s'en défaire…Quand on respecte son peuple, on ne décide pas seul ». Aux membres du parti qui se désolent de ne pas voir des ministres originaires de leur région dans le nouveau gouvernement, l'amazone est ferme : « Gbagbo n'est pas là pour travailler avec des régions. C'est la capacité des personnes qu'il regarde, pas les régions ». L'Ag a été convoquée pour annoncer le retour de la fête de la liberté. Une fête hommage aux martyrs du Fpi. Les festivités reprennent, mais avant, les jeunes du Fpi appellent à une mobilisation le 6 mars prochain au Stade Champroux à Marcory.

Sanou Amadou (stagiaire)
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