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Économie Publié le lundi 1 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Théodore Bodi Kouassi (directeur général du Lbtp) : “L`Etat paie… difficilement”

Yamoussoukro a abrité récemment le colloque international de l`Association des laboratoires, du bâtiment et des travaux publics d`Afrique. Dans cet entretien que nous accordé le mardi 23 février, Théodore Bodi Kouassi, Directeur général du Laboratoire du bâtiment et des travaux publics Côte d`Ivoire (Lbtp), structure organisatrice dudit colloque, livre ses sentiments.

Du 14 au 18 février 2010, vous étiez au colloque international de l`Association des laboratoires, du bâtiment et des travaux publics (Albtp) et du comité transnational des géotechniciens d`Afrique (Cgta). Principal organisateur de ces assises, que peut-on retenir de ces quatre jours de réflexions ?
Ce qu`on peut retenir d`emblée de ce colloque, c`est qu`à la fin, on a abouti à un résultat probant. De quoi s`agit-il ? Ces genres de réunions, nous les avons tous les ans dans des pays différents et surtout pour échanger nos connaissances, nos expériences. Et les uns et les autres, on essaie de se mettre au niveau de ceux qui sont plus avancés. Vous le savez, aujourd`hui, la technique évolue et très rapidement. Ce qui prend naturellement en compte nos matériels de travail. A ces occasions donc, nous échangeons sur l`état de nos laboratoires, mais au niveau des connaissances également.

A qui s`adresse particulièrement cet atelier et quels sont ses enjeux ?
Cet atelier s`adresse à nous-mêmes d`abord, nous les responsables des différents laboratoires et à nous tous qui travaillons dans les labos, ensuite à nos gouvernants. Il faut dire que dans un pays, le laboratoire est extrêmement important. Imaginez-vous un pays qui n`a pas de laboratoire, des structures extérieures viennent bâtir des ouvrages, par exemple des routes ou des grands bâtiments. S`il n`y a personne pour contrôler, pour voir si le sol sur lequel sont bâtis ces édifices est bon ou n`est pas bon, au bout de cinq à dix ans, tout va partir en lambeaux, tout va se détruire. Donc, le laboratoire est très important pour un pays. Il est donc du devoir de l`Etat de tout faire pour que son laboratoire soit à la pointe de l`avancement.

Combien de participants étaient à ce colloque et pourquoi le choix de Yamoussoukro ?
Il faut dire que nous étions une cinquantaine environ. Les labos, les experts et les exposants. Le choix de Yamoussoukro parce que nous avons voulu maintenir sur place tous les participants. Parce qu`en dehors des séances normales, on a voulu également que les uns puissent se frotter aux autres. Et ici à Abidjan, l`hôtel Ivoire qui pouvait contenir les gens, est en ce moment en réfection, d`où la raison du choix de Yamoussoukro.

Vous avez fait du Lbtp, un laboratoire de référence dans la sous-région, avec son exportation au-delà des frontières continentales. Réussir un tel challenge dans un pays en pleine crise a-t-il un secret?
Moi, je crois que c`est le goût du travail et c`est le management surtout. Lorsque vous êtes un directeur général, tout ne doit pas tourner autour de vous. Vous devez faire en sorte que chaque membre de votre entourage ait quelque chose à faire. Il faut que le travail soit partagé et faire une véritable promotion de votre entreprise. Peut-être en Côte d`Ivoire, on me dira qu`on ne connait pas le Lbtp, mais il est connu dans le monde entier presque. Donc, nous avons réussi ce pari et il nous reste à le faire connaître auprès des Ivoiriens. Et c`est tout cet ensemble qui fait qu`on peut réussir.

Ce colloque annuel étant tournant, quels avantages présente-t-il pour le pays d`accueil et qui est le prochain organisateur ?
Il n`y a pas un avantage particulier pour un pays, mais comme je l`ai dit, ça permet aux visiteurs de découvrir le pays d`accueil, ses habitants, ses infrastructures et surtout ses laboratoires. Après la Côte d`Ivoire, c`est le Burundi qui accueille le prochain colloque.

Quels sont vos sentiments et nouveaux défis du Lbtp ?
Merci beaucoup. Pour moi, c`est un sentiment de joie. Sentiment de joie parce que tous les participants, qui sont venus de toute l`Afrique, de la France et d`ailleurs, ont dit sans le cacher que ça été une réussite totale. Ils sont donc repartis de la Côte d`Ivoire très satisfaits. Parce que vous voyez, j`ai participé à plusieurs colloques et ça n`a toujours pas été facile pour les organisateurs. Cette fois-ci, tout a été chronométré à la lettre, ça été une réussite. Je tire donc mon chapeau au comité d`organisation, à tous mes collaborateurs, mais également à tous ceux qui, de près comme de loin, ont participé d`une manière ou d`une autre à la réussite de cet atelier. Quant au prochain challenge pour moi concernant le Lbtp, c`est de tout faire pour avoir beaucoup plus de marchés avec le privé qu`avec l`Etat. Parce qu`avec l`Etat, généralement compte tenu du fait de quelques problèmes n`arrive pas à suivre le rythme de paiement. Mais avec l`extérieur ou les privés purs, nous sommes payés tout de suite. C`est l`avantage qu`il y a. mon prochain combat, c`est donc avoir le maximum de marchés avec ceux-là.
Entretien réalisé par Dieusmonde Tadé
dieusmonde@yahoo.fr

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