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Editorial Publié le lundi 1 mars 2010 | Demain

Chronique de crises annoncées

Simple répit dans la succession des convulsions qui marquent, depuis bientôt huit ans la course d’obstacles de la sortie de crise de la Côte d’Ivoire ou dénouement durable qui ouvre irréversiblement la voie à des élections dans les prochains mois ?
La crise née de l’affaire des 429 000 pétitionnaires croisés et qui a débouché sur la double dissolution de la Commission électorale et du gouvernement le 12 Février aura eu, au total un effet de boomerang sur le camp présidentiel contraint de revenir aux accords de Ouaga, « prenant les mêmes pour recommencer ». Avec le tribut d’une dizaine de morts banalisées.
Par leurs erreurs, les refondateurs ont encore réussi l’exploit de renforcer l’unité et la vigueur de l’opposition.
La nouvelle erreur des refondateurs fut de sous-estimer le potentiel des mobilisations d’une opposition excédée par les frasques des refondateurs.
Cette véritable renaissance de l’opposition qui embrase une trentaine de villes a travers la Côte d’Ivoire est liée pour un grande part au sursaut de cadres politiques du Pdci notamment, déterminés à en découdre avec le pouvoir.
Ce sont ces cadres qui ont su impulser un nouvel élan relayé par la jeunesse houphouétiste.
Le dénouement de la crise de la double dissolution de la Cei et du gouvernement lève-t-il pour autant les derniers obstacles sur la voie d’élections conditionnées, semble-t-il encore, par le préalable de la « désinfection » des listes électorales et du désarmement.
Sokoury Bohui, Secrétaire aux élections du Fpi annonce les couleurs : « Si pour une simple dissolution du gouvernement et de la Cei, le Rhdp a détruit des édifices publics, je me demande ce qu’il en sera demain dans les zones FN si les résultats ne sont pas en leur faveur ? ».
La bataille que le camp présidentiel va engager dans l’immédiat est cependant celle de la lutte contre « la fraude sur les listes électorales » y compris la liste des 5 millions déjà validés sur la base des critères de 2000.
On sait que des juges, en violation des procédures convenues ont radié des personnes inscrites sur des listes électorales sur la base de leurs seuls patronymes. L’exemple d’un juge du tribunal de Divo qui a radié 4000 personnes sur simple dénonciation du Fpi est connu.
Le dénouement de la crise de la double dissolution de la Cei et du Gouvernement ( l’opposition liait son entrée au gouvernement a la restauration de la Cei selon le format de l’accord de Ouaga) s’est heurté à des exigences de dernière minute du camp présidentiel qui considère qu’il a son mot à dire dans le choix des candidats présentés par les partis.
Le Pdci qui y a vu un nouveau subterfuge de Gbagbo pour gagner du temps, a déjoué le piège en accédant aux exigences du Président.
Le Rdr plus uni, restait intraitable sur le maintien sur la liste des « ministrables » de son Directeur national de campagne, Gon Coulibaly, ancien ministre de l’Agriculture récusé par Gbagbo.
En concédant que la Cei soit renouvelée avec la même configuration et que le gouvernement soit constitué sur la même base de la représentativité des signataires de Marcoussis, le camp présidentiel a peut être battu en retraite mais a gagné du temps ; ce qui était peut être le but visé, pour peu que les élections soient ajournées le plus loin possible.
Le désarmement avant les élections selon la vulgate des refondateurs, le redéploiement administratif et judicaire qui piétine, l’insuffisance des éléments du Centre de Commandement Intégré (Seulement 1500 sur les 6000 attendus), autant de handicaps qui jouent en faveur des refondateurs et excluent la tenue d’élections avant le milieu de l’année.
A moins de déjouer les pièges et « les crises annoncées ».
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