L’ex-ministre des affaires étrangères, Youssouf Bakayoko a été élu à la tête de la Commission Electorale Indépendante (Cei), le jeudi dernier en remplacement de Beugré Mambé. L’actuel patron de cette institution vient donc d’hériter d’un fauteuil éjectable pour lequel son prédécesseur en a fait les frais. Ainsi il a en charge de conduire les ivoiriens à des élections crédibles qui ne devraient souffrir d’aucune contestation. Ainsi donc, la tâche ne s’annonce pas aisée pour ce diplomate chevronné tant les dossiers qui l’attendent sont délicats et importants. Il y a le problème de la liste électorale et du contentieux qui font tant jaser les partis politiques engagés dans la course au pouvoir. Aujourd’hui, le nouveau président de la Cei se doit de redorer le blason de cette institution après l’affaire des 429000 électeurs non enregistres qui a emporté le président Beugré Mambé. Il se doit également de mettre l’ensemble des candidats d’accord sur cette liste. Car du côté du camp présidentiel on est convaincu qu’il faut qu’elle soit revue parce qu’elle serait entachée. Une autre équation que devra résoudre le président Bakayoko sera la question du contentieux suspendu par le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, suite aux émeutes que cela a suscitées à travers le pays. Où, des personnes ont vu leurs noms rayés de la liste parce que soupçonnés d’être des étrangères. L’opposition accuse le camp présidentiel de dresser des listes pour extraire certains électeurs virtuels et en ajouter d’autres, fictifs ou non recenses. Le moins qu’on puisse dire c’est que les élections en Côte d’Ivoire suscitent beaucoup de passion, d’intrigues, de mauvaise foi et de méchanceté. Parce qu’on souhaiterait gagner à tout prix. Etre sûr que ses partisans sont nombreux sur la liste électorale sinon tout le travail est remis en cause. Tout simplement parce qu’on n’est pas sûr de remporter les élections. Ensuite, il va falloir permettre à toutes les personnes retenues sur les listes électorales définitives de bénéficier de leur carte d’électeur et de leur carte d’identité dans un temps raisonnable. Une chose apparemment facile à faire mais qui pourrait, si on n’y prend garde, constituer un motif de blocage du processus électoral. Il reviendra donc au nouveau président de la Cei et son équipe de surmonter tous ces obstacles avant la tenue du scrutin présidentiel.
Lance Touré
lancetoure2006@yahoo.fr
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