Ils sont quatre cadres du Rhdp, qui troublent en ce moment et gravement le sommeil de Laurent Gbagbo. Ce sont pour le PDCI, les ministres Achi Patrick des Infrastructures économiques et Allah Kouadio Rémy de la Santé, pour le RDR, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, respectivement en charge de l’Agriculture et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Si Laurent Gbagbo leur voue l’amour que voue le chien au chat, ce n’est pas parce que ces ministres ne lui donnent pas satisfaction dans la tâche gouvernementale qui est la leur. C’est encore moins parce q’ils se seraient rendus coupables de fautes quelconques dans la conduite de leurs différents départements. Inutile d’évoquer des motifs de détestation extra gouvernementaux. Bien au contraire – et c’est peu de le dire – ces personnalités, dans leurs attributions respectives, sont sans doute parmi les meilleurs du gouvernement de Laurent Gbagbo.
Ce qui rend Gbagbo intraitable face à la reconduite de ces quatre personnes est en parfaite consonance avec le contexte actuel : Les élections. Le candidat du FPI ne les voit en personne d’autres que des adversaires politiques redoutables. Gbagbo qui, les concernant, a longtemps usé de sa calculatrice, a pu les identifier comme des personnalités susceptibles s’il restaient encore plus longtemps au gouvernement, de constituer une menace pour sa réélection. La dissolution du gouvernement lui donne donc, espère-t-il, l’occasion de s’en débarrasser. Les présidents Konan Bédié et Alassane Ouattara qui ont vite appréhendé le sens de ces petits calculs de leurs adversaires, calculs politiciens, à base tribaliste notamment, n’ont de cesse de soutenir sans faille leurs ministres.
Cela par principe, mais également dans l’esprit et la lettre des différents accords de paix, dont ceux de Marcoussis et de Ouaga. Accords qui donnent la latitude à chaque leader de désigner ses ministres.
1-Allah Kouadio Rémi, le grain de sable de Toumodi
Ex-ministre de la santé et de l’hygiène public, Allah Kouadio Rémi est un homme sans histoires. Député dans la circonscription de Toumodi, il se consacre sans relâche à ses activités ministérielles. C’est cet homme affable, très réservé que Laurent Gbagbo s’est trouvé une haine. Militant convaincu du Pdci-Rda, il n’est pas de ses hommes qui haranguent les foules. Sur le terrain politique dans la cité de l’agouti, il s’est fait un nom. Une position qu’il a renforcée avec ses habits de ministre. Malgré les millions de FCFA engloutis dans le débauchage des militants du parti cinquantenaire, les lignes n’ont vraiment pas bougé. Le Pdci-Rda est resté maître de la localité. Les choses se sont aggravées pour la minorité présidentielle quand Placide Zougrana, ex-patron de Autorité de régulation du café/cacao a été jeté en prison pour malversation présumée dans la filière. Entre-temps, Allah Kouadio n’a cessé de marquer des points. Laurent Gbagbo a donc décidé de le « casser » dans l’espoir de sauver les meubles.
2. Achi Patrick, l’étoile du pays akyé
On dit de lui qu’il est le meilleur ministre du gouvernement Soro. Il est sur tous les fronts pour faire avancer les grands dossiers de développement. L’autoroute du nord en chantier que Laurent Gbagbo présente fièrement est le fait d’Achi Patrick. Il a presque joué des coudes pour faire démarrer et même avancer les travaux à un moment où personne n’y croyait plus. La question de l’eau potable dans le nord, il en fait une priorité. Le réseau routier survit grâce sa clairvoyance. Depuis quelques années, l’Etat s’est désengagé du secteur. En sa qualité de ministre des Insfrastrures, Achi Patrick colmate les brèches avec les investisseurs privés et les bailleurs de fonds. Dans le pays Akyé, il est un homme qui compte. Loin de ses nouveaux riches arrogants qui narguent quotidiennement les populations. Pour lui, le pays Akyé a vomi le Fpi. Là où Achi Patrick est applaudi, l’ex-ministre des Mines et de l’Energie, Léon Emmanuel Monnet est vomi. Dans ce traditionnel bastion du Fpi, les populations s’en remettent des illusions que Laurent Gbagbo leur a vendues. Ils voient bien – et vivent bien – le sous-développement et la misère ambiante. Le développement s’est éloigné de cette contrée. Achi Patrick est donc devenu l’étoile montante qui faut éteindre à tous prix.
3. Hamed Bakayoko
Même s’ils ne pèsent pas le même poids, ils ne jouent pas moins, en cette période électorale, sur le même terrain. Hamed Bakayoko est aujourd’hui à Alassane Dramane Ouattara, ce qu’est Charles Blé Goudé à Laurent Gbagbo.
Tous deux sont responsables de la jeunesse au sein des directions de campagne de leurs leaders respectifs. Le Golden boy (l’autre appellation de Hamed Bakayoko) est très redouté par Laurent Gbagbo. Son courage et sa loyauté à son leader, forcent l’admiration. Il est une véritable icône pour la jeunesse Ivoirienne. Le succès éclatant de la campagne d’Alassane Ouattara auprès de la jeunesse n’est pas pour plaire à Laurent Gbagbo. Le meeting de Yopougon (Place Ficgayo) qui a battu tous les records d’affluence a quelque peu terni le rassemblement que le candidat de la minorité présidentielle a organisé au stade municipal de la commune. C’est un créateur de richesse qui inspire nombre de jeunes. En le récusant, Gbagbo rêve de démonter ainsi un adversaire que même un cargo de Charles Blé Goudé ne réussira pas à faire bouger.
A la vérité, Hambak, c’est sans doute le prix fort qu’il paye, est « victime » de ses prises de positions véridiques sur les nominations tribales de Laurent Gbagbo et le jeu néfaste du FPI contre le processus de paix.
4. Amadou Gon Coulibaly, l’autre combat pour Malick Coulibaly
Laurent Gbagbo haït le Directeur national de campagne (Dnc) et il ne s’en cache pas. Amadou Gon Coulibaly a fait perdre le sommeil à son oncle Malick Coulibaly depuis que ce dernier a été bombardé Dnc de Gbagbo. Amadou Gon est resté maître du jeu politique à Korhogo et ce malgré les moyens financiers colossaux déployés par le camp présidentiel.
En coupant la tête du neveu au département de l’agriculture, il entend laisser la voie libre à l’oncle. Et au-delà de tout, être le Dnc d’Alassane Dramane Ouattara est tout un symbole. En privé, Gbagbo déclare à ses interlocuteurs que pour affaiblir Ado, en empêchant son poulain d’être membre du gouvernement.
Edgar Kouassi
Si Laurent Gbagbo leur voue l’amour que voue le chien au chat, ce n’est pas parce que ces ministres ne lui donnent pas satisfaction dans la tâche gouvernementale qui est la leur. C’est encore moins parce q’ils se seraient rendus coupables de fautes quelconques dans la conduite de leurs différents départements. Inutile d’évoquer des motifs de détestation extra gouvernementaux. Bien au contraire – et c’est peu de le dire – ces personnalités, dans leurs attributions respectives, sont sans doute parmi les meilleurs du gouvernement de Laurent Gbagbo.
Ce qui rend Gbagbo intraitable face à la reconduite de ces quatre personnes est en parfaite consonance avec le contexte actuel : Les élections. Le candidat du FPI ne les voit en personne d’autres que des adversaires politiques redoutables. Gbagbo qui, les concernant, a longtemps usé de sa calculatrice, a pu les identifier comme des personnalités susceptibles s’il restaient encore plus longtemps au gouvernement, de constituer une menace pour sa réélection. La dissolution du gouvernement lui donne donc, espère-t-il, l’occasion de s’en débarrasser. Les présidents Konan Bédié et Alassane Ouattara qui ont vite appréhendé le sens de ces petits calculs de leurs adversaires, calculs politiciens, à base tribaliste notamment, n’ont de cesse de soutenir sans faille leurs ministres.
Cela par principe, mais également dans l’esprit et la lettre des différents accords de paix, dont ceux de Marcoussis et de Ouaga. Accords qui donnent la latitude à chaque leader de désigner ses ministres.
1-Allah Kouadio Rémi, le grain de sable de Toumodi
Ex-ministre de la santé et de l’hygiène public, Allah Kouadio Rémi est un homme sans histoires. Député dans la circonscription de Toumodi, il se consacre sans relâche à ses activités ministérielles. C’est cet homme affable, très réservé que Laurent Gbagbo s’est trouvé une haine. Militant convaincu du Pdci-Rda, il n’est pas de ses hommes qui haranguent les foules. Sur le terrain politique dans la cité de l’agouti, il s’est fait un nom. Une position qu’il a renforcée avec ses habits de ministre. Malgré les millions de FCFA engloutis dans le débauchage des militants du parti cinquantenaire, les lignes n’ont vraiment pas bougé. Le Pdci-Rda est resté maître de la localité. Les choses se sont aggravées pour la minorité présidentielle quand Placide Zougrana, ex-patron de Autorité de régulation du café/cacao a été jeté en prison pour malversation présumée dans la filière. Entre-temps, Allah Kouadio n’a cessé de marquer des points. Laurent Gbagbo a donc décidé de le « casser » dans l’espoir de sauver les meubles.
2. Achi Patrick, l’étoile du pays akyé
On dit de lui qu’il est le meilleur ministre du gouvernement Soro. Il est sur tous les fronts pour faire avancer les grands dossiers de développement. L’autoroute du nord en chantier que Laurent Gbagbo présente fièrement est le fait d’Achi Patrick. Il a presque joué des coudes pour faire démarrer et même avancer les travaux à un moment où personne n’y croyait plus. La question de l’eau potable dans le nord, il en fait une priorité. Le réseau routier survit grâce sa clairvoyance. Depuis quelques années, l’Etat s’est désengagé du secteur. En sa qualité de ministre des Insfrastrures, Achi Patrick colmate les brèches avec les investisseurs privés et les bailleurs de fonds. Dans le pays Akyé, il est un homme qui compte. Loin de ses nouveaux riches arrogants qui narguent quotidiennement les populations. Pour lui, le pays Akyé a vomi le Fpi. Là où Achi Patrick est applaudi, l’ex-ministre des Mines et de l’Energie, Léon Emmanuel Monnet est vomi. Dans ce traditionnel bastion du Fpi, les populations s’en remettent des illusions que Laurent Gbagbo leur a vendues. Ils voient bien – et vivent bien – le sous-développement et la misère ambiante. Le développement s’est éloigné de cette contrée. Achi Patrick est donc devenu l’étoile montante qui faut éteindre à tous prix.
3. Hamed Bakayoko
Même s’ils ne pèsent pas le même poids, ils ne jouent pas moins, en cette période électorale, sur le même terrain. Hamed Bakayoko est aujourd’hui à Alassane Dramane Ouattara, ce qu’est Charles Blé Goudé à Laurent Gbagbo.
Tous deux sont responsables de la jeunesse au sein des directions de campagne de leurs leaders respectifs. Le Golden boy (l’autre appellation de Hamed Bakayoko) est très redouté par Laurent Gbagbo. Son courage et sa loyauté à son leader, forcent l’admiration. Il est une véritable icône pour la jeunesse Ivoirienne. Le succès éclatant de la campagne d’Alassane Ouattara auprès de la jeunesse n’est pas pour plaire à Laurent Gbagbo. Le meeting de Yopougon (Place Ficgayo) qui a battu tous les records d’affluence a quelque peu terni le rassemblement que le candidat de la minorité présidentielle a organisé au stade municipal de la commune. C’est un créateur de richesse qui inspire nombre de jeunes. En le récusant, Gbagbo rêve de démonter ainsi un adversaire que même un cargo de Charles Blé Goudé ne réussira pas à faire bouger.
A la vérité, Hambak, c’est sans doute le prix fort qu’il paye, est « victime » de ses prises de positions véridiques sur les nominations tribales de Laurent Gbagbo et le jeu néfaste du FPI contre le processus de paix.
4. Amadou Gon Coulibaly, l’autre combat pour Malick Coulibaly
Laurent Gbagbo haït le Directeur national de campagne (Dnc) et il ne s’en cache pas. Amadou Gon Coulibaly a fait perdre le sommeil à son oncle Malick Coulibaly depuis que ce dernier a été bombardé Dnc de Gbagbo. Amadou Gon est resté maître du jeu politique à Korhogo et ce malgré les moyens financiers colossaux déployés par le camp présidentiel.
En coupant la tête du neveu au département de l’agriculture, il entend laisser la voie libre à l’oncle. Et au-delà de tout, être le Dnc d’Alassane Dramane Ouattara est tout un symbole. En privé, Gbagbo déclare à ses interlocuteurs que pour affaiblir Ado, en empêchant son poulain d’être membre du gouvernement.
Edgar Kouassi