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Politique Publié le lundi 1 mars 2010 | Le Patriote

Gouvernement Soro II: Le RHDP et le PIT acceptent d’y entrer

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et le Parti ivoirien des travailleurs vont entrer dans le gouvernement. La décision a été prise par les leaders de cette coalition des partis de l’opposition. Les leaders ont enfin donné suite favorable à la requête du Premier ministres Guillaume Soro, par respect pour la parole donnée au Facilitateur, Blaise Compaoré, venu à Abidjan le 22 février dernier. On se rappelle que l’opposition significative avait posé comme condition sine qua non de son entrée au Gouvernement Soro II, la réinstallation de la CEI sous sa forme de Pretoria. L’opposition a eu une oreille attentive auprès du Facilitateur qui, à son tour, avait promis de faire revenir Gbagbo sur sa décision. Cette condition ayant été respectée, les leaders du RHDP doivent à leur tour, respecter leur parole donnée au Facilitateur. Mais, il faut dire que Gbagbo a décidé de dresser un autre obstacle à l’entrée du RHDP au Gouvernement. Il a récusé les personnes que le RHDP a présentées, en l’occurrence Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko pour le RDR, Patrick Achi et Alla Kouadio Rémi pour le PDCI. Toutefois, selon nos sources, les conciliabules continuent. Le RHDP se dit satisfait de la mobilisation de ses militants et des Ivoiriens qui ont répondu à son mot d’ordre de protestation contre la dictature naissante. Comme cela est dorénavant coutumier depuis que la refondation est à la tête du pays, les différentes manifestations sont soldées par des morts. Au nom de la mémoire de ces victimes du régime FPI, le RHDP ne tombera pas dans le piège du FPI qui fait passer dans l’opinion que les postes ministériels sont plus importants pour lui que la vie des Ivoiriens morts pour sa cause. En tout état de cause, le plus important pour l’opposition significative regroupée au sein du RHDP et PIT, c’est la Commission électorale indépendante. C’est la cheville ouvrière du processus électoral. En dissolvant le Gouvernement en plus de la CEI, Gbagbo voulait faire diversion. L’opposition a vite compris le jeu. Après une analyse froide et responsable de cette équation créée par le chef de la refondation, les leaders du RHDP ont trouvé la juste réponse à cette acrobatie politique.

Ibrahima B. Kamagaté

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