Il paraît que lorsqu'on est en discussion, lorsqu'on négocie, des concessions réciproques sont indispensables et qu'il y a au final une sorte de donner et de recevoir.
Au regard du communiqué publié à l'issue de la visite express du facilitateur à Abidjan, si nous percevons sans difficulté aucune les concessions faites par le RHDP, nous ne voyons pas grand’chose relativement à ce qu'auraient concédé monsieur Gbagbo et sa minorité présidentielle.
Tenez donc :
-En rentrant de nouveau au gouvernement, le RHDP reconnaît implicitement que monsieur Gbagbo est et demeure président de la République.
Nous savons tous que l'obsession de monsieur Gbagbo, c'est ce titre et le fameux fauteuil qu'il occupe.
Quoi de plus pour le combler de joie, lui qui vient d'être remis en selle sans équivoque par le RHDP dont il récuse à présent les ministres proposés alors qu'il peut nous imposer et nous infliger sans sourciller monsieur Désiré Tagro dont personne ne veut.
-La période du contentieux électoral a été démesurément allongée pour faire plaisir à monsieur Gbagbo, à son clan et à son camp.
-Le président de la CEI et ses collaborateurs immédiats sont limogés sans ménagement avec quelque circonlocution verbale dont on use pour en parler
-Un nouveau calendrier est à établir et nous parions que les cheveux du futur président de la CEI seront trop longs ou trop courts selon le bon vouloir de monsieur Gbagbo qui en fera un prétexte pour bloquer le processus et empêcher ces maudites élections dont il ne veut pas.
Au regard de ce qui précède, nous aimerions que le RHDP nous énumère les concessions à lui faites par monsieur Gbagbo.
Car pour nous, la préservation du listing provisoire avec ses 5 300 000 électeurs potentiels est un acquis et ne peut donc être considérée comme une concession de qui que ce soit.
Cette liste de 5 300 000 noms a été acceptée par l'ensemble des partis politiques. Personne n'a donc inventé l'eau chaude relativement à ce point. Le respect du mode opératoire est également une évidence qui ne saurait être mise à l'actif de qui que ce soit.
Là encore, monsieur Gbagbo n'a fait qu'acquiescer à ce qui s'imposait à tous et dont personne n'aurait accepté la remise en cause.
Parler du réexamen du contentieux électoral selon le mode opératoire élaboré par monsieur Désiré Tagro est une injure dont nous nous demandons comment le RHDP a pu l'accepter.
En la matière, il y avait lieu d'annuler purement et simplement ce mode opératoire et de s'en tenir au seul mode élaboré et accepté de façon consensuelle par toutes les parties.
Nous constatons donc que malgré les propos lénifiants se voulant rassurants du RHDP, l'opposition a encore une fois été le dindon de la farce et qu'il n'est pas exclu qu'elle continue de se faire ridiculiser par monsieur Gbagbo chaque fois que l'occasion se présentera et il ne manquera pas de créer cette ou ces occasions.
Lorsque l'adversaire fait un pas, il faut en faire autant. Nous aimerions qu'on nous dise combien de pas a faits monsieur Gbagbo, lui qui est resté bien campé sur ses positions tandis que le RHDP faisait tous les pas et courait vers lui.
Il faudra qu'un jour, les leaders du RHDP, à l'exception notable de monsieur Anaky, organisent un séminaire pour nous expliquer pourquoi ils sont si prompts à faire des concessions et à se livrer à des compromis incompréhensibles.
Agissant comme ils le font, ils nous donnent l'impression que monsieur Gbagbo est indéracinable et que par contre, eux sont le fragile roseau dont parle Blaise Pascal.
Il est quasi certain que monsieur Gbagbo récusant ses ministres, le RHDP va s'empresser de fournir d'autres noms pour faire plaisir au maître souverain et satisfaire ses caprices.
Qu'on le veuille ou non, il est plus qu'évident que le RHDP a lamentablement échoué et perdu la bataille alors que tout était réuni pour qu'il enregistre une victoire éclatante.
Et lorsque dans un mois ou deux, monsieur Gbagbo fera des siennes, on demandera encore aux militants de se (re)mobiliser alors qu'on s'est ingénié à les démobiliser de la pire des manières.
A force de reculer, c'est le RHDP qui finira par tomber dans le ravin laissant à monsieur Gbagbo toute latitude pour faire ses 30 à 40 ans sans mandat à la tête du pays.
Ainsi, pour que la CEI reprenne ses activités, il a fallu la recomposer et faire de monsieur Mambé et de ses collaborateurs immédiats les boucs émissaires qui portent des péchés qu'ils n'ont pas commis.
Ou alors, ils n'ont été que les moutons du sacrifice offerts au dieu Gbagbo pour calmer sa terrible et foudroyante colère.
Cette attitude du RHDP est-elle de la sagesse ou tout simplement de la démission-soumission ?
Si les leaders du RHDP, à l'exception de monsieur Anaky, sont satisfaits de ce très mauvais arrangement, tel n'est pas le cas de leurs militants qui retirent de ces journées épiques d'héroïsme, de don de soi et de sacrifice suprême le goût amer de l'échec et des sacrifices inutiles alors que la victoire était à portée de main.
On veut nous consoler en demandant de chercher si les fameuses Forces de défense et de sécurité sont vraiment (?) responsables de ces tueries gratuites et dans ce cas d'arrêter les auteurs de ces meurtres et assassinats, de les traduire en justice (???), nous nous demandons quelle justice, et de les punir. Et pourtant monsieur Mangou et d'autres officiers ont fait clairement savoir qu'ils n'hésiteraient à tirer. Et c'est ce qu'ils ont fait !
Nous savons tous que dans la Côte-d'Ivoire refondée, seules n'aboutissent que les enquêtes favorables au régime, comme cette enquête loufoque conclue en trois jours par monsieur Tchimou pour clouer au pilori monsieur Mambé et ses collaborateurs dont le tort a été de se boucher les oreilles comme les compagnons d'Ulysse pour ne pas entendre le chant des sirènes. Dans la Côte-d'Ivoire de monsieur Gbagbo et du FPI, les sirènes de la corruption et des achats de conscience.
Dans cette grisaille morbide, que devient la RTI et pourquoi, après cet allongement particulièrement généreux de la période du contentieux, n'a-t-on pas été capable de donner des dates précises pour le premier et le second tour, de cette élection présidentielle devenue l'arlésienne dont on parle tout le temps mais qu'on ne voit jamais ?
Il est en effet étonnant et même sidérant qu'on n'ait pas jugé utile d'exiger et d'obtenir que la RTI s'ouvre désormais à tous.
Le respect de cette ouverture à tous devenait alors le baromètre pour mesurer la bonne ou la mauvaise foi de ceux d'en face et pour engager des actions éventuelles.
La marche des jeunes du RHDP pour libérer la télévision le 26 janvier aura-t-elle été si inutile puisque la (re)mise en place et le redémarrage des activités de la CEI suffisent aux leaders du RHDP pour lever le mot d'ordre des manifestations.
Il nous en faut vraiment peu pour être satisfaits et heureux !
Concernant la date des élections, on est encore parti pour arrêter une fourchette (avril-mai) pour le premier tour.
Pourquoi, alors que dans des pays censés être moins nantis que le nôtre et où les bombes continuent de tomber chaque jour que Dieu fait avec leurs nombreuses victimes, on peut fixer des dates butoir pour les élections et pas en Côte-d'Ivoire ?
Et pourtant, il s'agit tout simplement de fixer des objectifs et de contraindre tout le monde à les atteindre.
Il est plus que certain que nous allons encore assister à des palabres sans fin pour tenter de déterminer le sexe des anges et nous serons au même point à la fin du mois de mars.
Tout cela est rendu possible parce que l'opposition a délibérément choisi de n'avancer qu'au rythme et aux conditions fixées par monsieur Gbagbo.
Dès lors, nous dormons si monsieur Gbagbo fait mine de dormir pour nous réveiller en sursaut et nous apercevoir qu'il est très loin à "devandougou."
Il est également ahurissant qu'on n'ait pas cherché à obtenir du facilitateur la désignation claire et explicite de celui qui bloque le processus de sortie de crise afin qu'il soit sanctionné.
Nous continuerons à subir les communiqués, les prêches et les homélies appelant au calme, à la raison et à la paix "l'ensemble de la classe politique" alors que celui qui a détruit ce pays et qui est l'unique obstacle à la paix est bien connu.
Au secours monseigneur Romero, au secours Don Elder Camara !
Nous espérons, s'il n'est pas déjà trop tard, que concernant ce gouvernement dont l'utilité reste à démontrer, que les leaders du RHDP resteront fermes sur les noms qu'ils ont proposés parce qu'il est totalement inacceptable que monsieur Gbagbo choisisse les ministres de son camp et ceux de l'autre camp.
Encore que cette récusation a quelque peu sauvé la mise au RHDP qui se serait précipité dans le gouvernement dès le premier jour, avant même la recomposition et la reprise de son travail par la CEI !
Que cela est triste et affligeant !
S'il en était autrement, nous assisterions, après l'Azincourt de ce CPC réuni uniquement pour arracher des concessions au RHDP et lui faire baisser la garde, à une Bérézina pire que celle de la Grande Armée !
Doubé Binty
Au regard du communiqué publié à l'issue de la visite express du facilitateur à Abidjan, si nous percevons sans difficulté aucune les concessions faites par le RHDP, nous ne voyons pas grand’chose relativement à ce qu'auraient concédé monsieur Gbagbo et sa minorité présidentielle.
Tenez donc :
-En rentrant de nouveau au gouvernement, le RHDP reconnaît implicitement que monsieur Gbagbo est et demeure président de la République.
Nous savons tous que l'obsession de monsieur Gbagbo, c'est ce titre et le fameux fauteuil qu'il occupe.
Quoi de plus pour le combler de joie, lui qui vient d'être remis en selle sans équivoque par le RHDP dont il récuse à présent les ministres proposés alors qu'il peut nous imposer et nous infliger sans sourciller monsieur Désiré Tagro dont personne ne veut.
-La période du contentieux électoral a été démesurément allongée pour faire plaisir à monsieur Gbagbo, à son clan et à son camp.
-Le président de la CEI et ses collaborateurs immédiats sont limogés sans ménagement avec quelque circonlocution verbale dont on use pour en parler
-Un nouveau calendrier est à établir et nous parions que les cheveux du futur président de la CEI seront trop longs ou trop courts selon le bon vouloir de monsieur Gbagbo qui en fera un prétexte pour bloquer le processus et empêcher ces maudites élections dont il ne veut pas.
Au regard de ce qui précède, nous aimerions que le RHDP nous énumère les concessions à lui faites par monsieur Gbagbo.
Car pour nous, la préservation du listing provisoire avec ses 5 300 000 électeurs potentiels est un acquis et ne peut donc être considérée comme une concession de qui que ce soit.
Cette liste de 5 300 000 noms a été acceptée par l'ensemble des partis politiques. Personne n'a donc inventé l'eau chaude relativement à ce point. Le respect du mode opératoire est également une évidence qui ne saurait être mise à l'actif de qui que ce soit.
Là encore, monsieur Gbagbo n'a fait qu'acquiescer à ce qui s'imposait à tous et dont personne n'aurait accepté la remise en cause.
Parler du réexamen du contentieux électoral selon le mode opératoire élaboré par monsieur Désiré Tagro est une injure dont nous nous demandons comment le RHDP a pu l'accepter.
En la matière, il y avait lieu d'annuler purement et simplement ce mode opératoire et de s'en tenir au seul mode élaboré et accepté de façon consensuelle par toutes les parties.
Nous constatons donc que malgré les propos lénifiants se voulant rassurants du RHDP, l'opposition a encore une fois été le dindon de la farce et qu'il n'est pas exclu qu'elle continue de se faire ridiculiser par monsieur Gbagbo chaque fois que l'occasion se présentera et il ne manquera pas de créer cette ou ces occasions.
Lorsque l'adversaire fait un pas, il faut en faire autant. Nous aimerions qu'on nous dise combien de pas a faits monsieur Gbagbo, lui qui est resté bien campé sur ses positions tandis que le RHDP faisait tous les pas et courait vers lui.
Il faudra qu'un jour, les leaders du RHDP, à l'exception notable de monsieur Anaky, organisent un séminaire pour nous expliquer pourquoi ils sont si prompts à faire des concessions et à se livrer à des compromis incompréhensibles.
Agissant comme ils le font, ils nous donnent l'impression que monsieur Gbagbo est indéracinable et que par contre, eux sont le fragile roseau dont parle Blaise Pascal.
Il est quasi certain que monsieur Gbagbo récusant ses ministres, le RHDP va s'empresser de fournir d'autres noms pour faire plaisir au maître souverain et satisfaire ses caprices.
Qu'on le veuille ou non, il est plus qu'évident que le RHDP a lamentablement échoué et perdu la bataille alors que tout était réuni pour qu'il enregistre une victoire éclatante.
Et lorsque dans un mois ou deux, monsieur Gbagbo fera des siennes, on demandera encore aux militants de se (re)mobiliser alors qu'on s'est ingénié à les démobiliser de la pire des manières.
A force de reculer, c'est le RHDP qui finira par tomber dans le ravin laissant à monsieur Gbagbo toute latitude pour faire ses 30 à 40 ans sans mandat à la tête du pays.
Ainsi, pour que la CEI reprenne ses activités, il a fallu la recomposer et faire de monsieur Mambé et de ses collaborateurs immédiats les boucs émissaires qui portent des péchés qu'ils n'ont pas commis.
Ou alors, ils n'ont été que les moutons du sacrifice offerts au dieu Gbagbo pour calmer sa terrible et foudroyante colère.
Cette attitude du RHDP est-elle de la sagesse ou tout simplement de la démission-soumission ?
Si les leaders du RHDP, à l'exception de monsieur Anaky, sont satisfaits de ce très mauvais arrangement, tel n'est pas le cas de leurs militants qui retirent de ces journées épiques d'héroïsme, de don de soi et de sacrifice suprême le goût amer de l'échec et des sacrifices inutiles alors que la victoire était à portée de main.
On veut nous consoler en demandant de chercher si les fameuses Forces de défense et de sécurité sont vraiment (?) responsables de ces tueries gratuites et dans ce cas d'arrêter les auteurs de ces meurtres et assassinats, de les traduire en justice (???), nous nous demandons quelle justice, et de les punir. Et pourtant monsieur Mangou et d'autres officiers ont fait clairement savoir qu'ils n'hésiteraient à tirer. Et c'est ce qu'ils ont fait !
Nous savons tous que dans la Côte-d'Ivoire refondée, seules n'aboutissent que les enquêtes favorables au régime, comme cette enquête loufoque conclue en trois jours par monsieur Tchimou pour clouer au pilori monsieur Mambé et ses collaborateurs dont le tort a été de se boucher les oreilles comme les compagnons d'Ulysse pour ne pas entendre le chant des sirènes. Dans la Côte-d'Ivoire de monsieur Gbagbo et du FPI, les sirènes de la corruption et des achats de conscience.
Dans cette grisaille morbide, que devient la RTI et pourquoi, après cet allongement particulièrement généreux de la période du contentieux, n'a-t-on pas été capable de donner des dates précises pour le premier et le second tour, de cette élection présidentielle devenue l'arlésienne dont on parle tout le temps mais qu'on ne voit jamais ?
Il est en effet étonnant et même sidérant qu'on n'ait pas jugé utile d'exiger et d'obtenir que la RTI s'ouvre désormais à tous.
Le respect de cette ouverture à tous devenait alors le baromètre pour mesurer la bonne ou la mauvaise foi de ceux d'en face et pour engager des actions éventuelles.
La marche des jeunes du RHDP pour libérer la télévision le 26 janvier aura-t-elle été si inutile puisque la (re)mise en place et le redémarrage des activités de la CEI suffisent aux leaders du RHDP pour lever le mot d'ordre des manifestations.
Il nous en faut vraiment peu pour être satisfaits et heureux !
Concernant la date des élections, on est encore parti pour arrêter une fourchette (avril-mai) pour le premier tour.
Pourquoi, alors que dans des pays censés être moins nantis que le nôtre et où les bombes continuent de tomber chaque jour que Dieu fait avec leurs nombreuses victimes, on peut fixer des dates butoir pour les élections et pas en Côte-d'Ivoire ?
Et pourtant, il s'agit tout simplement de fixer des objectifs et de contraindre tout le monde à les atteindre.
Il est plus que certain que nous allons encore assister à des palabres sans fin pour tenter de déterminer le sexe des anges et nous serons au même point à la fin du mois de mars.
Tout cela est rendu possible parce que l'opposition a délibérément choisi de n'avancer qu'au rythme et aux conditions fixées par monsieur Gbagbo.
Dès lors, nous dormons si monsieur Gbagbo fait mine de dormir pour nous réveiller en sursaut et nous apercevoir qu'il est très loin à "devandougou."
Il est également ahurissant qu'on n'ait pas cherché à obtenir du facilitateur la désignation claire et explicite de celui qui bloque le processus de sortie de crise afin qu'il soit sanctionné.
Nous continuerons à subir les communiqués, les prêches et les homélies appelant au calme, à la raison et à la paix "l'ensemble de la classe politique" alors que celui qui a détruit ce pays et qui est l'unique obstacle à la paix est bien connu.
Au secours monseigneur Romero, au secours Don Elder Camara !
Nous espérons, s'il n'est pas déjà trop tard, que concernant ce gouvernement dont l'utilité reste à démontrer, que les leaders du RHDP resteront fermes sur les noms qu'ils ont proposés parce qu'il est totalement inacceptable que monsieur Gbagbo choisisse les ministres de son camp et ceux de l'autre camp.
Encore que cette récusation a quelque peu sauvé la mise au RHDP qui se serait précipité dans le gouvernement dès le premier jour, avant même la recomposition et la reprise de son travail par la CEI !
Que cela est triste et affligeant !
S'il en était autrement, nous assisterions, après l'Azincourt de ce CPC réuni uniquement pour arracher des concessions au RHDP et lui faire baisser la garde, à une Bérézina pire que celle de la Grande Armée !
Doubé Binty