Après près d’un mois de chômage technique, le petit personnel de la Commission Electorale Indépendante, croyant la crise créée de toutes pièces par Gbagbo, terminée, s’est rendu hier lundi dans les deux locaux de l’Institution pour reprendre le travail. C'est-à-dire au siège et au secrétariat général. Mais ils se sont vus gentiment rabroués par les éléments de la Garde Républicaine et la Gendarmerie Nationale. «Nous n’avons pas encore eu les instructions nécessaires de notre hiérarchie pour vous permettre d’avoir accès à vos bureaux. Dégagez s’il vous plait les lieux ! Regagnez vos domiciles et restez à l’écoute de vos responsables, qui vous feront signe», ont-ils dit hier à plusieurs agents de l’Institution venus reprendre le travail. La reprise des activités à la Commission Electorale Indépendante s’avère aujourd’hui plus que nécessaire si tant est que Gbagbo veut aller vite aux élections comme il le souhaite. C’est ce petit personnel qui travaille avec les Commissaires et qui doit préparer les dossiers nécessaires pour la cérémonie de passation de charges. Sans passation de charges il ne peut y avoir de reprise véritable du travail. Autre fait, c’est le démarrage de la gestion du contentieux annoncé pour reprendre depuis hier. C’est aussi ce personnel qui prépare la documentation pour les Commissaires Superviseurs qui doivent chacun se rendre dans leurs régions pour Superviser cette opération. Or, ils n’ont pas de bureaux où travailler. Gbagbo gagnerait donc à donner les instructions à ses hommes afin qu’ils ouvrent les bureaux pour permettre ainsi aux travailleurs de l’institution, de rattraper tout le temps perdu inutilement par des gens qui se disent majoritaires dans tous les sondages mais qui, paradoxalement, ont peur des élections, comme si les sondages commandités n’étaient que des songes.
Edgar Kouassi
Edgar Kouassi
