Après la Cei et le nouveau gouvernement - Ce qui attend le Rhdp

La situation sociopolitique en Côte d’Ivoire ponctuée ces derniers temps par la décision de dissolution du gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante (Cei) par le chef de l’Etat Laurent Gbagbo, semble revenir au calme. En effet, après que la Cei a été rétablie, l’opposition a accepté de lever son mot d’ordre de manifestations de rue contre le régime de Laurent Gbagbo. Mieux, elle accepte de faire son entrée dans le gouvernement Soro II. Ce qui dénote bien sûr de la reprise du processus électoral puisque dès sa prise de fonction, le nouveau président de la Cei, Youssouf Bakayoko et ses hommes se sont mis à la tâche et le nouveau gouvernement d’ici peu, en fera de même. Avec ce retour à la normalité, l’objectif désormais du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp) est de remobiliser ses militants sur le terrain ; leur requinquer le moral après les exactions dont ils ont été victimes par les forces de l’ordre au cours de ces événements. Le mot d’ordre étant levé, il faut s’assurer qu’il est respecté par les militants pour que le cap soit mis sur la préparation des élections. Donc mener des précampagnes, suivre le contentieux électoral, s’assurer que les militants sont bien inscrits sur les listes, sensibiliser les votants etc… En tout cas, reprendre le combat de sensibilisation des bases sur le terrain et éviter de continuer à mener des combats indéfiniment. Car, il est temps d’orienter autrement la lutte au risque de se détourner de l’objectif principal. Il importe alors que les militants et surtout les jeunes restent à l’écoute des mots d’ordre de leurs leaders et de leur direction respective. Le président-candidat, Laurent Gbagbo, est en plein campagne. Même son choix au niveau des personnes pouvant occuper un poste ministériel dans le nouveau gouvernement répond à cet objectif. Les ministres Patrick Achi, Gon Coulibaly etc… constituant un danger pour les intérêts politiques du candidat dit de la majorité présidentielle, sont indésirables dans le gouvernement. L’on pense pouvoir les casser en leur interdisant de faire partie du gouvernement. Ce qui prouve que le camp présidentiel travaille actuellement dans le sens des campagnes et des élections en positionnant ses pions à des points stratégiques. Il est donc nécessaire que l’opposition y songe et se mette au travail pour contrecarrer le camp adverse. Alors, il faudrait éviter de s’entêter à demeurer dans un mot d’ordre qui détourne de l’objectif principal qui est de reprendre le pouvoir. D’où la nécessité de la reprise des tournées de sensibilisation et de remobilisation des militants afin d’affronter sereinement les élections.
Lance Touré